Documentation PostgreSQL 8.0.25 | ||||
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À cause de la réécriture des requêtes par le système de règles de PostgreSQL, d'autres tables/vues que celles utilisées dans la requête originale pourraient être accédées. Lorsque des règles de mise à jour sont utilisées, ceci peut inclure des droits d'écriture sur les tables.
Les règles de réécriture n'ont pas de propriétaire séparé. Le propriétaire d'une relation (table ou vue) est automatiquement le propriétaire des règles de réécriture qui lui sont définies. Le système de règles de PostgreSQL modifie le comportement du système de contrôle d'accès par défaut. Les relations qui sont utilisées à cause des règles se voient vérifier avec les droits du propriétaire de la règle, et non avec ceux de l'utilisateur appelant cette règle. Ceci signifie qu'un utilisateur a seulement besoin des droits requis pour les tables/vues qu'il nomme explicitement dans ses requêtes.
Par exemple : un utilisateur a une liste de numéros de téléphone dont certains sont privés, les autres étant d'intérêt pour la secrétaire du bureau. Il peut construire de cette façon :
CREATE TABLE phone_data (person text, phone text, private boolean); CREATE VIEW phone_number AS SELECT person, phone FROM phone_data WHERE NOT private; GRANT SELECT ON phone_number TO secretary;
Personne sauf lui (et les superutilisateurs de la base de données) ne peut accéder à la table phone_data. Mais, à cause du GRANT, la secrétaire peut lancer un SELECT sur la vue phone_number. Le système de règles réécrira le SELECT sur phone_number en un SELECT sur phone_data et ajoutera la qualification que seules les entrées non privées (donc où private est faux) sont désirées. Comme l'utilisateur est le propriétaire de phone_number et du coup le propriétaire de la règle, le droit de lecture de phone_data est maintenant vérifié avec ses propres privilèges et la requête est autorisée. La vérification de l'accès à phone_number est aussi réalisée mais ceci est fait avec l'utilisateur appelant, donc personne sauf l'utilisateur et la secrétaire ne peut l'utiliser.
Les droits sont vérifiés règle par règle. Donc, la secrétaire est actuellement la seule à pouvoir voir les numéros de téléphone publiques. Mais la secrétaire peut configurer une autre vue et autoriser l'accès au public. Du coup, tout le monde peut voir les données de phone_number via la vue de la secrétaire. Ce que la secrétaire ne peut pas faire est de créer une vue qui accède directement à phone_data (en fait, elle le peut mais cela ne fonctionnera pas car tous les accès seront refusés lors de la vérification des droits). Dès que l'utilisateur s'en rendra compte, du fait que la secrétaire a ouvert la vue phone_number à tout le monde, il peut révoquer son accès. Immédiatement, tous les accès de la vue de la secrétaire échoueront.
Il pourrait être dit que cette vérification règle par règle est une brèche de sécurité mais ce n'est pas le cas. Si cela ne fonctionne pas de cette façon, la secrétaire pourrait copier une table avec les mêmes colonnes que phone_number et y copier les données une fois par jour. Du coup, ce sont ces propres données et elle peut accorder l'accès à tout le monde si elle le souhaite. Une commande GRANT signifie << J'ai confiance en vous >>. Si quelqu'un en qui vous avez confiance se comporte ainsi, il est temps d'y réfléchir et d'utiliser REVOKE.
Ce mécanisme fonctionne aussi pour les règles de mise à jour. Dans les exemples de la section précédente, le propriétaire des tables de la base de données d'exemple pourrait accorder les droits SELECT, INSERT, UPDATE et DELETE sur la vue lacet à quelqu'un d'autre mais seulement SELECT sur lacet_log. L'action de la règle pourrait écrire des entrées de trace qui seraient toujours exécutées avec succès et que l'autre utilisateur pourrait voir. Mais il ne peut pas créer d'entrées fausses, pas plus qu'il ne peut manipuler ou supprimer celles qui existent.
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