pg_ctl — initialiser, démarrer, arrêter ou contrôler le serveur PostgreSQL
pg_ctl  init[db]  [-D répertoire_données] [-s] [-o options-initdb]
pg_ctl  start  [-D répertoire_données] [-l nomfichier] [-W] [-t secondes] [-s] [-o options] [-p chemin] [-c]
pg_ctl  stop  [-D répertoire_données] [-m
       s[mart]  |   f[ast]  |   i[mmediate]  
   ] [-W] [-t secondes] [-s]
pg_ctl  restart  [-D répertoire_données] [-m
       s[mart]  |   f[ast]  |   i[mmediate]  
   ] [-W] [-t secondes] [-s] [-o options] [-c]
pg_ctl  reload  [-D répertoire_données] [-s]
pg_ctl  status  [-D répertoire_données]
pg_ctl  promote  [-s] [-D répertoire_données] [-W] [-t secondes] [-s]
pg_ctl  kill   nom_signal   id_processus 
Sur Microsoft Windows, également :
pg_ctl  register  [-D répertoire_données] [-N nom_service] [-U nom_utilisateur] [-P mot_de_passe] [-S
       a[uto]  |   d[emand]  
   ] [-e source] [-W] [-t secondes] [-s] [-o options]
pg_ctl  unregister  [-N nom_service]
pg_ctl est un outil qui permet d'initialiser une instance, de démarrer, d'arrêter, ou de redémarrer un serveur PostgreSQL (postgres). Il permet également d'afficher le statut d'un serveur en cours d'exécution.
Bien que le serveur puisse être démarré manuellement, pg_ctl encapsule les tâches comme la redirection des traces ou le détachement du terminal et du groupe de processus. Il fournit également des options intéressantes pour contrôler l'arrêt.
   Le mode init ou initdb crée une nouvelle
   grappe PostgreSQL. Une grappe est un ensemble
   de bases contrôlées par une même instance du serveur.
   Ce mode invoque la commande initdb.
   Voir initdb pour les détails.
  
   Le mode start lance un nouveau serveur. Le
   serveur est démarré en tâche de fond et l'entrée standard est attachée à
   /dev/null (sur nul sur Windows).
   Sur les systèmes Unix, par défaut, la sortie standard et la sortie
   des erreurs du serveur sont envoyées sur la sortie standard de
   pg_ctl (pas la sortie des erreurs). La sortie
   standard de pg_ctl devrait ensuite être redirigée
   dans un fichier standard ou dans un fichier pipe vers un autre processus
   comme un outil de rotation de fichiers de trace comme
   rotatelogs. Dans le cas contraire,
   postgres écrira sa sortie sur le terminal de contrôle.
   Sur Windows, par défaut, la sortie standard et la sortie des erreurs du
   serveur sont envoyées au terminal. Les comportements par défaut peuvent
   être changés en utilisant l'option -l pour ajouter la
   sortie du serveur dans un fichier de trace.
   L'utilisation de l'option -l ou d'une redirection de la
   sortie est recommandée.
  
   Le mode stop arrête le serveur en cours d'exécution dans
   le répertoire indiqué. Trois méthodes différentes d'arrêt peuvent être
   choisies avec l'option -m : le mode
   « smart » interdit les nouvelles connexions, puis attend la fin
   de la sauvegarde en ligne (PITR) et la déconnexion de tous les clients
   existants. Si le serveur est en mode hot standby, la
   récupération et la réplication en continu sont arrêtées dès que tous les
   clients se sont déconnectés. Le mode « fast » (la valeur par
   défaut) n'attend pas la déconnexion des clients et stoppe la sauvegarde en
   ligne (PITR). Toutes les transactions actives sont annulées et les clients
   sont déconnectés. Le serveur est ensuite arrêté. Le mode
   « immediate » tue tous les processus serveur immédiatement, sans
   leur laisser la possibilité de s'arrêter proprement. Ce choix conduit à une
   phase de récupération au redémarrage.
  
   Le mode restart exécute un arrêt suivi d'un
   démarrage. Ceci permet de modifier les options en ligne de commande de
   postgres, ou de changer des options du fichier de
   configuration qui ne peuvent pas être modifiées sans un redémarrage du
   serveur.  Si des chemins relatifs sont utilisés sur la ligne de commande
   durant le redémarrage du serveur, restart pourrait échouer
   à moins que pg_ctl ne soit exécuté depuis le même
   répertoire courant que celui durant le démarrage du serveur.
  
   Le mode reload envoie simplement au processus
   postgres un signal SIGHUP. Le
   processus relit alors ses fichiers de configuration
   (postgresql.conf, pg_hba.conf, etc.).
   Cela permet de modifier les options des fichiers de configuration qui ne
   requièrent pas un redémarrage complet pour être prises en compte.
  
   Le mode status vérifie si un serveur est toujours en cours
   d'exécution sur le répertoire de données indiqué. Si c'est le cas, le
   PID du serveur et les options en ligne de commande utilisées lors de
   son démarrage sont affichés. Si le serveur n'est pas en cours d'exécution,
   pg_ctl retourne une valeur de sortie de 3. Si un répertoire de données
   accessible n'est pas indiqué, pg_ctl retourne une valeur de sortie de
   4.
  
   Le mode promote commande au serveur secondaire en cours
   d'exécution dans le répertoire de données spécifié d'arrêter le mode de
   secours et de commencer des opérations en lecture / écriture.
  
   Le mode kill envoie un signal à un processus
   spécifique. Ceci est particulièrement utile pour
   Microsoft Windows, qui ne possède pas de commande
   kill. --help permet d'afficher
   la liste des noms de signaux supportés.
  
   Le mode register enregistre le serveur
   PostgreSQL comme service système sur
   Microsoft Windows. L'option -S
   permet la sélection du type de démarrage du service, soit
   « auto » (lance le service automatiquement lors du démarrage du
   serveur) soit « demand » (lance le service à la demande).
  
   Le mode unregister supprime l'enregistrement du service
   système sur Microsoft Windows.
   Ceci annule les effets de la commande register.
  
-c--core-filesTente d'autoriser la création de fichiers core suite à un arrêt brutal du serveur, sur les plateformes où cette fonctionnalité est disponible, en augmentant la limite logicielle qui en dépend. C'est utile pour le déboguage et pour diagnostiquer des problèmes en permettant la récupération d'une trace de la pile d'un processus serveur en échec.
-D répertoire_données--pgdata=datadir
      Indique l'emplacement des fichiers de configuration de la base de données
      sur le système de fichiers. Si cette option est omise, la variable
      d'environnement PGDATA est utilisée.
     
-l nomfichier--log=filename
      Ajoute la sortie des traces du serveur dans
      nomfichier. Si le fichier n'existe pas, il
      est créé. L'umask est configuré à 077, donc l'accès au
      journal des traces est, par défaut, interdit aux autres utilisateurs.
     
-m mode--mode=mode
      Précise le mode d'arrêt. mode peut être
      smart, fast ou
      immediate, ou la première lettre d'un de ces trois
      mots. Si cette option est omise, fast est utilisé.
     
-o options--options=options
      Indique les options à passer directement à la commande
      postgres.  -o peut être spécifié
      plusieurs fois, et toutes les options spécifiées seront transférées.
     
      Les options doivent habituellement être
      entourées de guillemets simples ou doubles pour s'assurer qu'elles soient
      bien passées comme un groupe.
     
-o options-initdb--options=options-initdb
      Spécifie les options à passer directement à la commande
      initdb.
      -o peut être spécifié plusieurs fois, et toutes les
      options spécifiées seront transférées.
     
      Ces initdb-options sont habituellement entourées par des guillemets simples
      ou doubles pour s'assurer qu'elles soient passées groupées.
     
-p chemin
      Indique l'emplacement de l'exécutable postgres.
      Par défaut, l'exécutable postgres est pris à
      partir du même répertoire que pg_ctl ou, si cela
      échoue, à partir du répertoire d'installation codé en dur. Il n'est pas
      nécessaire d'utiliser cette option sauf cas inhabituel, comme lorsque des erreurs
      concernant l'impossibilité de trouver l'exécutable postgres
      apparaissent.
     
      Dans le mode init, cette option indique de manière
      analogue la localisation de l'exécutable initdb.
     
-s--silentAffichage des seules erreurs, pas de messages d'information.
-t secondes--timeout=secondes
      Spécifie le nombre maximal de secondes à attendre lors de l'attendre de
      la fin d'une opération  (voir l'option -w).  La valeur
      par défaut est la valeur de la variable d'environnement
      PGCTLTIMEOUT, ou 60 secondes si cette variable n'est pas
      positionnée.
     
-V--versionAffiche la version de pg_ctl, puis quitte.
-w--wait
      Attend la fin de l'opération.  Cela est supporté pour les modes
      start, stop,
      restart, promote, et
      register, et il s'agit de la valeur par défaut pour
      ces modes.
     
      Lors d'une attente, pg_ctl tente de façon répétée de
      vérifier le fichier PID du serveur, s'endormant pour
      un court instant entre chaque test. Le démarrage est considéré réalisé
      quand le fichier PID indique que le serveur est prêt
      à accepter des connexions. L'arrêt est considéré réalisé quand le
      serveur supprimer le fichier PID. Cette option permet
      d'entrer une passphrase SSL au démarrage.
      pg_ctl renvoie un code d'erreur basé sur le succès du
      démarrage ou de l'arrêt.
     
      Si l'opération ne se termine pas dans le délai configuré (voir l'option
      option -t), alors pg_ctl quitte avec
      un code de sortie différent de zéro. Mais notez que l'opération pourrait
      continuer en tâche de fond et finalement réussir.
     
-W--no-wait
      N'attend pas la fin de l'opération.  Il s'agit de l'opposé de l'option
      -w.
     
Si l'attente est désactivée, l'action demandée est déclenchée, mais il n'y a aucun retour sur son succès. Dans ce cas, le fichier de trace du serveur ou un système de supervision extérieur devra être utilisé pour vérifier le progrès et le succès de l'opération.
      Dans les précédentes version de PostgreSQL, c'était le comportement par
      défaut sauf pour le mode stop.
     
-?--helpAffiche de l'aide sur les arguments en ligne de commande de pg_ctl, puis quitte.
Si une option spécifiée est valide mais n'est pas applicable pour le mode d'opération sélectionné, pg_ctl l'ignore.
-e source
       Nom de la source d'événement à utiliser par
       pg_ctl pour tracer dans le journal des
       événements lors de l'utilisation d'un service Windows. La valeur par
       défaut est PostgreSQL. Notez que ceci ne contrôle que
       les messages envoyés par pg_ctl ; une
       fois démarré, le serveur utilise la source d'événement spécifiée par son
       paramètre event_source.  Si le serveur échoue très
       tôt durant le démarrage, avant que ce paramètre ait été positionné, il
       pourrait également envoyer une trace avec le nom de la source
       d'événement par défaut PostgreSQL.
      
-N nom_service
       Nom du service système à enregistrer. Ce nom est utilisé à la fois
       comme nom de service et comme nom affiché.
       The default is PostgreSQL.
      
-P mot_de_passeMot de passe de l'utilisateur qui exécute le service.
-S start-type
       Type de démarrage du service système à enregistrer. start-type peut
       valoir auto ou demand ou la
       première lettre de ces deux possibilités. Si cette option est omise, la
       valeur par défaut est auto.
      
-U nom_utilisateur
       Nom de l'utilisateur qui exécute le service. Pour les utilisateurs
       identifiés sur un domaine, on utilise le format
       DOMAIN\nom_utilisateur.
      
PGCTLTIMEOUTLimite par défaut du nombre de secondes à attendre pour la fin de l'opération de démarrage ou d'arrêt. Si elle n'est pas configurée, l'attente est de 60 secondes.
PGDATAEmplacement par défaut du répertoire des données.
   La plupart des mode pg_ctl requièrent de connaitre
   l'emplacement du répertoire de donnée; par conséquence, l'option
   -D est nécessaire à moins que PGDATA ne soit
   positionné.
  
   pg_ctl, comme la plupart des autres outils PostgreSQL,
   utilise aussi les variables d'environnement supportées par la bibliothèque
   libpq (voir Section 34.14).
  
Pour des variables serveurs supplémentaires qui affectent le serveur, voir postgres.
postmaster.pidpg_ctl examine ce fichier dans le répertoire de données pour déterminer si le serveur est actuellement en cours d'exécution.
postmaster.optsSi ce fichier existe dans le répertoire des données,
      pg_ctl (en mode restart)
      passe le contenu du fichier comme options de
      postgres, sauf en cas de surcharge par
      l'option -o.
      Le contenu de ce fichier est aussi affiché en mode status.
     
Démarrer un serveur, avec blocage tant que le serveur n'est pas complètement démarré :
$pg_ctl start
    Pour exécuter le serveur en utilisant le port 5433, et en s'exécutant sans
    fsync :
    
$pg_ctl -o "-F -p 5433" start
Pour arrêter le serveur, utilisez :
$pg_ctl stop
    L'option -m autorise le contrôle sur la façon dont le
    serveur est arrêté :
    
$pg_ctl stop -m smart
    Redémarrer le serveur est pratiquement équivalent à l'arrêter puis à le
    démarrer à nouveau si ce n'est que, par défaut, pg_ctl sauvegarde et
    réutilise les options en ligne de commande qui étaient passées à
    l'instance précédente. Pour redémarrer le serveur de la façon la plus simple,
    on utilise :
    
$pg_ctl restart
    Mais si -o est spécifié, cela remplace toute option
    précédente.  Redémarrer en utilisant le port 5433 et en désactivant
    fsync après redémarrage :
    
$pg_ctl -o "-F -p 5433" restart
Exemple de statut affiché à partir de pg_ctl :
$pg_ctl status+pg_ctl: server is running (PID: 13718) +/usr/local/pgsql/bin/postgres "-D" "/usr/local/pgsql/data" "-p" "5433" "-B" "128"
La deuxième ligne est la ligne de commande qui sera appelée en mode redémarrage.