shared_buffers
(integer
)
Initialise la quantité de mémoire que le serveur de bases de données
utilise comme mémoire partagée. La valeur par défaut, en général
128 Mo, peut être automatiquement abaissée si la configuration du
noyau ne la supporte pas (déterminé lors de l'exécution de
l'initdb). Ce paramètre doit être au minimum
de 128 ko + 16 ko par max_connections.
Des valeurs significativement plus importantes que ce minimum sont
généralement nécessaires pour de bonnes performances. Si cette valeur est
spécifiée sans unité, elle sera interprétée comme un nombre de blocs,
autrement dit BLCKSZ
octets, typiquement 8 Ko. (Une
valeur personnalisée de BLCKSZ
changera la valeur
minimale.) Ce paramètre ne peut être configuré qu'au lancement du
serveur.
Si vous disposez d'un serveur dédié à la base de données, avec 1 Go
de mémoire ou plus, une valeur de départ raisonnable pour ce paramètre
est de 25% la mémoire de votre système. Certains cas peuvent nécessiter
une valeur encore plus importante pour le
shared_buffers
mais comme
PostgreSQL profite aussi du cache du système
d'exploitation, il est peu probable qu'une allocation de plus de 40% de
la mémoire fonctionnera mieux qu'une valeur plus restreinte. Des valeurs
importantes pour le paramètre shared_buffers
requièrent généralement une augmentation proportionnelle du
max_wal_size
, pour étendre dans le temps les
écritures de grandes quantités de données, nouvelles ou modifiées.
Sur des systèmes comprenant moins d'1 Go de mémoire, un pourcentage plus restreint est approprié pour laisser une place suffisante au système d'exploitation.
huge_pages
(enum
)
Contrôle si les huge pages sont obligatoires
pour la principale zone de mémoire partagée. Les valeurs valides sont
try
(le défaut), on
et
off
. Avec huge_pages
à
try
, le serveur tentera de demander des
huge pages mais se rabattra sur le défaut
en cas d'échec. Avec on
, cet échec empêchera le serveur
de démarrer. Avec off
, il n'y aura pas de demande de
huge pages.
Pour le moment, ce paramètre n'est supporté que sur Linux et Windows. Il
est ignoré sur les autres systèmes quand il est à
try
. Sur Linux, il est seulement supporté quand
shared_memory_type
est configuré à
mmap
(la valeur par défaut).
L'utilisation des huge pages réduit la taille des tables de pages et la consommation CPU pour gérer la mémoire, améliorant ainsi les performances. Pour plus de détails sur la gestion des huge pages sur Linux, voir Section 19.4.5.
Sous Windows, les huge pages sont connues sous le nom de large pages. Pour les utiliser, vous devez assigner le droit « Verrouiller les pages en mémoire » (Lock Pages in Memory) à l'utilisateur Windows qui fait tourner PostgreSQL. Vous pouvez utiliser l'Éditeur de stratégie de groupe locale (gpedit.msc) pour assigner ce droit à l'utilisateur. Pour démarrer le serveur en ligne de commande en tant que processus autonome, et pas en tant que service Windows, l'invite de commande doit tourner en tant qu'administrateur, ou bien le contrôle de compte d'utilisateur (UAC, User Access Control) doit être désactivé. Quand l'UAC est activé, l'invite de commande normale révoque le droit « Verrouiller les pages en mémoire » de l'utilisateur au démarrage.
Notez que ce paramètre n'affecte que la partie principale de la mémoire
partagée. Des systèmes d'exploitation comme Linux, FreeBSD et Illumos
peuvent aussi utiliser les huge pages
automatiquement pour les allocations mémoire normales sans demande
explicite de PostgreSQL. Sur Linux, cela
s'appelle « transparent huge pages » (THP). Elles sont
connues pour causer une dégradation des performances avec
PostgreSQL pour certains utilisateurs sur
certaines versions de Linux ; leur usage est donc actuellement
déconseillé (au contraire de l'utilisation explicite de
huge_pages
).
huge_page_size
(integer
)
Contrôle la taille des huge pages,
quand elles sont activées avec huge_pages. La
valeur par défaut est zéro (0
). Si initialisé à
0
, la valeur par défaut du système pour la taille
des huge pages est utilisée.
Certaines valeurs communes de la taille des pages sur les serveurs à
architecture 64 bits sont :
2MB
et 1GB
(Intel et AMD),
16MB
et 16GB
(IBM POWER), et
64kB
, 2MB
,
32MB
et 1GB
(ARM). Pour plus
d'informations, voir Section 19.4.5.
L'utilisation de valeurs différentes des valeurs par défaut n'est actuellement supportée que sous Linux.
temp_buffers
(integer
)
Configure la quantité maximale de mémoire utilisée pour le cache des
objets temporaires à l'intérieur de chaque session à la base. Ce sont des
caches locaux à la session utilisés uniquement pour l'accès aux tables
temporaires. Si cette valeur est spécifiée sans unité, elle est
interprétée comme un nombre de blocs, de BLCKSZ
octets,
typiquement 8 Ko. La valeur par défaut est de 8 Mo
(8MB
). (Si BLCKSZ
ne vaut pas 8 Ko,
la valeur changera de façon proportionnée.) Ce paramètre peut être
modifié à l'intérieur de sessions individuelles mais seulement jusqu'à la
première utilisation des tables temporaires dans une session ; les
tentatives suivantes de changement de cette valeur n'ont aucun effet sur
cette session.
Une session alloue des tampons temporaires en fonction des besoins jusqu'à atteindre
la limite donnée par temp_buffers
. Positionner
une valeur importante pour les sessions qui ne le nécessitent pas ne
coûte qu'un descripteur de tampon, soit
environ 64 octets, par incrément de temp_buffers
. Néanmoins,
si un tampon est réellement utilisé, 8192 autres octets sont consommés
pour celui-ci (ou, plus généralement, BLCKSZ
octets).
max_prepared_transactions
(integer
)Configure le nombre maximum de transactions simultanément dans l'état « préparées » (voir PREPARE TRANSACTION). Zéro, la configuration par défaut, désactive la fonctionnalité des transactions préparées Ce paramètre ne peut être configuré qu'au lancement du serveur.
Si vous ne prévoyez pas d'utiliser les transactions préparées, ce
paramètre devrait être positionné à zéro pour éviter toute création
accidentelle de transactions préparées. Au contraire, si vous les
utilisez, il peut être intéressant de positionner
max_prepared_transactions
au minimum à au moins
max_connections pour que chaque session puisse
avoir sa transaction préparée.
Lors de l'exécution d'un serveur en attente, vous devez configurer ce paramètre à la même valeur ou à une valeur plus importante que sur le serveur primaire. Sinon, des requêtes pourraient ne pas être autorisées sur le serveur en attente.
work_mem
(integer
)
Indique la quantité de mémoire maximale de base à utiliser pour
l'exécution d'une requête (tel qu'un tri ou une table de hachage) avant
d'écrire dans des fichiers temporaires sur disque. Si cette valeur est
indiquée sans unité, elle est considérée être en Ko. La valeur par défaut
est de 4 Mo (4MB
). Une requête complexe peut réaliser
plusieurs opérations de tri ou de hachage exécutées en
même temps, chaque opération étant autorisée à utiliser autant
de mémoire que cette valeur indique avant de commencer à écrire
les données dans des fichiers
temporaires. De plus, de nombreuses sessions peuvent exécuter de telles
opérations simultanément. La mémoire totale utilisée peut, de ce fait,
atteindre plusieurs fois la valeur de work_mem
;
il est nécessaire de garder cela à l'esprit lors du choix de cette
valeur. Les opérations de tri sont utilisées pour ORDER
BY
, DISTINCT
et les jointures de fusion. Les
tables de hachage sont utilisées dans les jointures de hachage, les
agrégations, les nœuds Memoize et le traitement des
sous-requêtes IN
fondés sur le hachage.
Les opérations basées sur le hachage sont généralement plus sensibles à
la disponibilité de la mémoire que leur équivalent basé sur le tri. La
mémoire disponible pour les tables de hachages est calculée en
multipliant work_mem
par
hash_mem_multiplier
. Cela rend possible pour les
opérations de hachage d'utiliser une quantité de mémoire qui dépasse la
quantité de base proposée par work_mem
.
hash_mem_multiplier
(floating point
)
Utilisé pour calculer la quantité maximale de mémoire que les opérations
basées sur le hachage peuvent utiliser. La limite finale est déterminée
en multipliant work_mem
par
hash_mem_multiplier
. La valeur par défaut est 2.0, ce
qui rend les opérations de hachage sujettes au double de la valeur de
work_mem
pour les opérations basées sur le tri.
Pensez à augmenter hash_mem_multiplier
dans les
environnements où l'utilisation de fichiers temporaires survient
fréquemment, tout spécialement quand augmenter uniquement
work_mem
a pour résultat une pression mémoire trop
importante (la pression mémoire prend typiquement la forme d'erreurs pour
manque de mémoire). La configuration par défaut de 2.0 est souvent
efficace avec des charges de travail variées. Des configurations plus
hautes (entre 2.0 et 8.0, voire encore plus) pourraient être plus
efficaces dans les environnements où work_mem
a déjà
été augmenté à 40 Moi, voire plus.
maintenance_work_mem
(integer
)
Indique la quantité maximale de mémoire que peuvent utiliser les
opérations de maintenance telles que VACUUM
,
CREATE INDEX
et ALTER TABLE ADD FOREIGN
KEY
. Si cette valeur est indiquée sans unité, elle est
considérée être en Ko. La valeur par défaut est de 64 Mo.
Puisque seule une de ces opérations peut être exécutée à la fois
dans une session et que, dans le cadre d'un fonctionnement
normal, peu d'opérations de ce genre sont exécutées
concurrentiellement sur une même installation, il est possible d'initialiser
cette variable à une valeur bien plus importante que
work_mem
. Une grande valeur peut
améliorer les performances des opérations VACUUM et de la
restauration des sauvegardes.
Quand autovacuum fonctionne, un maximum de autovacuum_max_workers fois cette quantité de mémoire peut être utilisée. Il convient donc de s'assurer de ne pas configurer la valeur par défaut de façon trop importante. Il pourrait être utile de contrôler ceci en configurant autovacuum_work_mem séparément.
Notez que pour la récupération des identifiants de lignes mortes,
VACUUM
est capable d'utiliser uniquement
1 Go de mémoire.
autovacuum_work_mem
(integer
)
Indique la quantité maximale de mémoire à utiliser pour chaque processus
autovacuum worker. Si cette valeur est indiquée sans unité, elle est
considérée être en Ko. Ce paramètre vaut -1 par défaut, indiquant que la
valeur de maintenance_work_mem doit être utilisée à
la place. Ce paramétrage n'a pas d'effet sur le comportement de
VACUUM
lorsqu'il est exécuté dans d'autres contextes.
Ce paramètre peut seulement être configuré dans le fichier
postgresql.conf
ou sur la ligne de commande du
serveur.
Pour la récupération des identifiants de lignes mortes, autovacuum est
capable d'utiliser au maximum 1 Go
de mémoire, donc
configurer autovacuum_work_mem
à une valeur
supérieure n'a aucun effet sur le nombre de lignes mortes que
l'autovacuum peut récupérer lors du parcours d'une table.
logical_decoding_work_mem
(integer
)
Indique la quantité de mémoire à utiliser pour le décodage logique, avant
que certaines données décodées ne soient écrites sur les disques locaux.
Ceci limite la quantité de mémoire utilisée par la réplication logique en
flux. Elle vaut par défaut 64 Mo (64MB
). Comme chaque
connexion de réplication utilise un seul tampon de cette taille et qu'une
installation ne peut avoir normalement beaucoup de connexions simultanées
de ce type (étant donné qu'elles sont limitées par
max_wal_senders
), il est plus sûr de configurer cette
valeur bien plus haute que work_mem
, réduisant la
quantité de données décodées écrites sur disque.
max_stack_depth
(integer
)
Indique la profondeur maximale de la pile d'exécution du serveur. La
configuration idéale pour ce paramètre est la limite réelle de la pile
assurée par le noyau (configurée par ulimit -s
ou
équivalent local) à laquelle est soustraite une marge de sécurité d'un Mo
environ. La marge de sécurité est nécessaire parce que la profondeur de la
pile n'est pas vérifiée dans chaque routine du serveur mais uniquement dans
les routines clés potentiellement récursives. Si cette valeur est indiquée
sans unité, elle est considérée être en Ko. Le paramétrage par défaut est
de 2 Mo, valeur faible qui implique peu de risques. Néanmoins, elle
peut s'avérer trop petite pour autoriser l'exécution de fonctions
complexes. Seuls les superutilisateurs et les utilisateurs disposant des
droits SET
appropriés peuvent modifier ce paramètre.
Configurer ce paramètre à une valeur plus importante que la limite réelle du noyau signifie qu'une fonction récursive peut occasionner un arrêt brutal d'un processus serveur particulier. Sur les plateformes où PostgreSQL peut déterminer la limite du noyau, il interdit de positionner cette variable à une valeur inadéquate. Néanmoins, toutes les plateformes ne fournissent pas cette information, et une grande attention doit être portée au choix de cette valeur.
shared_memory_type
(enum
)
Indique l'implémentation de mémoire partagée que le serveur doit utiliser
pour la principale région de mémoire partagée contenant le cache disque
de PostgreSQL et d'autres données partagées.
Les valeurs possibles sont mmap
(pour la mémoire
partagée anonyme allouée en utilisant mmap
),
sysv
(pour la mémoire partagée System V allouée via
shmget
) et windows
(pour la
mémoire partagée Windows). Toutes les valeurs ne sont pas forcément
supportées sur toutes les plateformes ; la première option supportée
est la valeur par défaut pour cette plateforme. L'utilisation de l'option
sysv
, qui n'est pas la valeur par défaut quelque soit
la plateforme, est généralement non conseillée car elle nécessite
habituellement une configuration du noyau différente de la configuration
par défaut pour permettre de grosses allocations (voir Section 19.4.1).
dynamic_shared_memory_type
(enum
)
Indique l'implémentation de mémoire partagée dynamique que le serveur
doit utiliser. Les valeurs possibles sont posix
(pour
la mémoire partagée POSIX allouée en utilisant shm_open
),
sysv
(pour la mémoire partagée System V allouée en*
utilisant shmget
), windows
(pour la
mémoire partagée Windows), mmap
(pour simuler la mémoire
partagée en utilisant les fichiers de mémoire enregistrés dans le
répertoire des données). Toutes les valeurs ne sont pas forcément supportées
sur toutes les plateformes ; la première option supportée est la
valeur par défaut pour cette plateforme. L'utilisation de l'option
mmap
, qui n'est la valeur par défaut d'aucune plateforme,
est généralement déconseillée car le système d'exploitation pourrait écrire
des pages modifiées sur disque de manière répétée, augmentant la charge
disque du système. Néanmoins, cela peut se révéler utile pour débugger, quand
le répertoire pg_dynshmem
est stocké dans un disque RAM ou
quand les autres options de mémoire partagée ne sont pas disponibles.
min_dynamic_shared_memory
(integer
)
Indique la quantité de mémoire qui doit être allouée au démarrage du
serveur pour l'execution en parallèle de requêtes. Quand cette partie de
la mémoire est insuffisante pour les requêtes concurrentes, de nouvelles
requêtes parallèles essayent d'allouer temporairement plus de mémoire
partagée en utilisant la méthode configurée avec
dynamic_shared_memory_type
, ce qui peut être plus
lent à cause de la consommation de ressources de la gestion de la
mémoire. La mémoire allouée au démarrage avec
min_dynamic_shared_memory
est affectée par le
paramètre huge_pages
au niveau du système
d'exploitation lorsque c'est supporté et peut bénéficier de plus grandes
pages sur les systèmes d'exploitation où c'est géré automatiquement. La
valeur par défaut est 0
(aucune).
temp_file_limit
(integer
)
Spécifie la quantité maximale d'espace disque qu'un processus peut
utiliser pour les fichiers temporaires, comme par exemple ceux
utilisés pour les tris et hachages, ou le fichier de stockage pour
un curseur détenu. Une transaction tentant de dépasser cette limite
sera annulée. La valeur a pour unité le ko. La valeur spéciale
-1
(valeur par défaut) signifie sans limite. Seuls
les superutilisateurs et les utilisateurs disposant des droits
SET
appropriés peuvent modifier cette configuration.
Ce paramètre contraint l'espace total utilisé à tout instant par tous les fichiers temporaires utilisés pour un processus PostgreSQL donnée. Il doit être noté que l'espace disque utilisé pour les tables temporaires explicites, à l'opposé des fichiers temporaires utilisés implicitement pour l'exécution des requêtes, n'est pas pris en compte pour cette limite.
max_files_per_process
(integer
)Positionne le nombre maximum de fichiers simultanément ouverts par sous-processus serveur. La valeur par défaut est de 1000 fichiers. Si le noyau assure une limite par processus, il n'est pas nécessaire de s'intéresser à ce paramètre. Toutefois, sur certaines plateformes (notamment les systèmes BSD) le noyau autorise les processus individuels à ouvrir plus de fichiers que le système ne peut effectivement en supporter lorsqu'un grand nombre de processus essayent tous d'ouvrir ce nombre de fichiers. Si le message « Too many open files » (« Trop de fichiers ouverts ») apparaît, il faut essayer de réduire ce paramètre. Ce paramètre ne peut être configuré qu'au lancement du serveur.
Lors de l'exécution des commandes
VACUUM et
ANALYZE, le système
maintient un compteur interne qui conserve la trace du coût estimé
des différentes opérations d'entrée/sortie réalisées. Quand le coût
accumulé atteint une limite (indiquée par
vacuum_cost_limit
), le processus traitant l'opération
s'arrête un court moment (précisé par vacuum_cost_delay
).
Puis, il réinitialise le compteur et continue l'exécution.
Le but de cette fonctionnalité est d'autoriser les administrateurs à
réduire l'impact des entrées/sorties de ces commandes en fonction de
l'activité des bases de données. Nombreuses sont les situations pour
lesquelles il n'est pas très important que les commandes de
maintenance telles que VACUUM
et
ANALYZE
se finissent rapidement, mais
il est généralement très
important que ces commandes n'interfèrent pas de façon significative
avec la capacité du système à réaliser d'autres opérations sur les bases
de données. Le report du VACUUM en fonction de son coût fournit aux
administrateurs un moyen d'y parvenir.
Cette fonctionnalité est désactivée par défaut pour les commandes
VACUUM
lancées manuellement. Pour l'activer,
la variable vacuum_cost_delay
doit être
initialisée à une valeur différente de zéro.
vacuum_cost_delay
(floating point
)Indique le temps, en millisecondes, de repos du processus quand la limite de coût a été atteinte. Si cette valeur est indiquée sans unité, elle est comprise comme des millisecondes. La valeur par défaut est zéro, ce qui désactive la fonctionnalité de report du VACUUM en fonction de son coût. Une valeur positive active cette fonctionnalité.
Lors d'utilisation de vacuum basée sur le coût, les valeurs appropriées
pour vacuum_cost_delay
sont habituellement assez
petites, inférieures à 1 milliseconde. Bien que
vacuum_cost_delay
puisse être configuré à des valeurs
à virgule flottante en millisecondes, ces délais pourraient ne pas
pouvoir être mesurés de façon précise sur les anciennes plateformes. Sur
ce type de plateforme, augmenter la consommation de ressource du
VACUUM
au-dessus de ce que vous obtiendrez avec 1ms
nécessitera de modifier les autres paramètres de coût. De plus, vous
devrez garder vacuum_cost_delay
aussi petit que ce que
votre plateforme peut mesurer correctement. De gros délais n'aident pas.
vacuum_cost_page_hit
(integer
)Indique Le coût estimé du nettoyage par VACUUM d'un tampon trouvé dans le cache des tampons partagés. Cela représente le coût de verrouillage de la réserve de tampons, la recherche au sein de la table de hachage partagée et le parcours du contenu de la page. La valeur par défaut est 1.
vacuum_cost_page_miss
(integer
)Indique le coût estimé du nettoyage par VACUUM d'un tampon qui doit être lu sur le disque. Cela représente l'effort à fournir pour verrouiller la réserve de tampons, rechercher dans la table de hachage partagée, lire le bloc désiré sur le disque et parcourir son contenu. La valeur par défaut est 2.
vacuum_cost_page_dirty
(integer
)Indique le coût estimé de modification par VACUUM d'un bloc précédemment vide (clean block). Cela représente les entrées/sorties supplémentaires nécessaires pour vider à nouveau le bloc modifié (dirty block) sur le disque. La valeur par défaut est 20.
vacuum_cost_limit
(integer
)Indique Le coût cumulé qui provoque l'endormissement du processus de VACUUM. La valeur par défaut est 200.
Certaines opérations détiennent des verrous critiques et doivent
donc se terminer le plus vite possible. Les reports de
VACUUM en fonction du coût ne surviennent pas pendant ces opérations.
De ce fait, il
est possible que le coût cumulé soit bien plus important que la
limite indiquée. Pour éviter des délais inutilement longs dans de
tels cas, le délai réel est calculé de la façon suivante :
vacuum_cost_delay
* accumulated_balance
/
vacuum_cost_limit
avec un maximum de
vacuum_cost_delay
* 4.
Il existe un processus serveur séparé appelé background writer dont le but est d'écrire les tampons « sales » (parce que nouveaux ou modifiés). Quand le nombre de tampons partagés propres semble insuffisant, le background writer écrit quelques tampons sales au système de fichiers et les marque comme étant propres. Ceci réduit la probabilité que les processus serveur gérant les requêtes des utilisateurs ne soient dans l'incapacité de trouver des tampons propres et doivent écrire eux-mêmes des tampons sales. Néanmoins, ce processus d'écriture en tâche de fond implique une augmentation globale de la charge des entrées/sorties disque car, quand une page fréquemment modifiée pourrait n'être écrite qu'une seule fois par CHECKPOINT, le processus d'écriture en tâche de fond pourrait l'avoir écrit plusieurs fois si cette page a été modifiée plusieurs fois dans le même intervalle. Les paramètres discutés dans cette sous-section peuvent être utilisés pour configurer finement son comportement pour les besoins locaux.
bgwriter_delay
(integer
)
Indique le délai entre les tours d'activité du processus
d'écriture en arrière-plan. À chaque tour, le processus
écrit un certain nombre de tampons modifiés (contrôlable par les
paramètres qui suivent). Puis, il s'endort pour
bgwriter_delay
millisecondes et recommence.
Quand il n'y a pas de tampons modifiés dans le cache, il s'endort
plus profondément sans considération du bgwriter_delay
.
Si cette valeur est indiquée sans unité, elle est prise comme des
millisecondes. La valeur par défaut est de 200 millisecondes.
Sur de nombreux systèmes, la résolution réelle du sleep
est de 10 millisecondes ; positionner
bgwriter_delay
à une valeur qui n'est pas un multiple
de 10 peut avoir le même résultat que de le positionner au
multiple de 10 supérieur.
Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier
postgresql.conf
ou indiqué sur la ligne de commande.
bgwriter_lru_maxpages
(integer
)
Nombre maximum de tampons qui peuvent être écrits à chaque tour
par le processus d'écriture en tâche de fond. Le configurer à zéro désactive
l'écriture en tâche de fond.
(Notez que les checkpoints ne sont pas affectés. Ils sont gérés par
un autre processus, dédié à cette tâche.)
La valeur par défaut est de 100 tampons.
Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier
postgresql.conf
ou indiqué sur la ligne de
commande.
bgwriter_lru_multiplier
(floating point
)
Le nombre de tampons sales écrits à chaque tour est basé sur le nombre
de nouveaux tampons qui ont été requis par les processus serveur lors
des derniers tours. Le besoin récent moyen est multiplié par
bgwriter_lru_multiplier
pour arriver à une
estimation du nombre de tampons nécessaire au prochain tour. Les
tampons sales sont écrits pour qu'il y ait ce nombre de tampons
propres, réutilisables.
(Néanmoins, au maximum bgwriter_lru_maxpages
tampons sont écrits par
tour.)
De ce fait, une configuration de 1.0 représente une politique d'écriture
« juste à temps » d'exactement le nombre de tampons prédits.
Des valeurs plus importantes fournissent une protection
contre les pics de demande, alors qu'une valeur plus petite laisse
intentionnellement des écritures aux processus serveur. La valeur par
défaut est de 2.
Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier
postgresql.conf
ou indiqué sur la ligne de
commande.
bgwriter_flush_after
(integer
)
Quand plus de ce nombre d'octets ont été
écrit par le processus d'écriture en tâche de fond (bgwriter), tente de
forcer le système d'exploitation à écrire les données sur disque. Faire
cela limite la quantité de données modifiées dans le cache disque du
noyau, réduisant le risque de petites pauses dues à l'exécution d'un
fsync
à la fin d'un checkpoint ou à l'écriture massive en tâche de fond
des données modifiées. Souvent, cela réduira fortement la latence des
transactions mais il existe aussi quelques cas de dégradation des
performances, tout spécialement avec les charges de travail plus
importantes que shared_buffers, mais plus petites
que le cache disque du système d'exploitation. Ce paramètre pourrait ne
pas avoir d'effet sur certaines plateformes. L'intervalle valide se situe
entre 0
, qui désactive le « writeback »
forcé, et 2MB
. Si cette valeur est indiquée sans unité,
elle est compris comme des blocs, autrement dit BLCKSZ
octets, typiquement 8 Ko. La valeur par défaut est
512KB
sur Linux, 0
ailleurs. (Si
BLCKSZ
ne vaut pas 8 ko, les valeurs par défaut et
maximales évoluent de façon proportionnelles à cette constante.) Ce
paramètre est seulement configurable dans le fichier
postgresql.conf
et à la ligne de commande.
Des valeurs plus faibles de bgwriter_lru_maxpages
et
bgwriter_lru_multiplier
réduisent la
charge supplémentaire des entrées/sorties induite par le processus
d'écriture en arrière-plan. En contrepartie, la probabilité que les
processus serveurs effectuent plus d'écritures par eux-mêmes augmente,
ce qui retarde les requêtes interactives.
backend_flush_after
(integer
)
Lorsqu'une quantité de données supérieure à cette valeur doit être écrite
par un seul processus, une tentative de forcer le système d'exploitation
à écrire sur le stockage sous-jacent est faite. En agissant ainsi, on
limite la quantité de données modifiée dans le cache du noyau, réduisant
ainsi la probabilité d'une perte de temps quand la fonction
fsync
est appelée à la fin du checkpoint ou lorsque
le système d'exploitation écrit beaucoup de données en arrière-plan.
Souvent, cela permet de réduire grandement la latence des transactions
mais il est possible dans certains cas, en particulier pour les volumes
de donnés plus importants que shared_buffers mais
plus petits qu'un bloc de cache du système d'exploitation, que les
performances en soient dégradées. Ce paramètre peut aussi n'avoir aucun
effet sur certaines plateformes. Si la valeur est indiquée sans unité,
elle est comprise en blocs, c'est-à-dire en BLCKSZ
octets, généralement 8 ko. Les valeurs doivent être comprises entre
0
, ce qui désactive la fonctionnalité d'écritures
forcées et 2Mo
. La valeur par défaut est
0
. (Si BLCKSZ
n'est pas configuré à
8 ko, la valeur maximale est ajustée proportionnellement.)
effective_io_concurrency
(integer
)Positionne le nombre d'opérations d'entrées/sorties disque concurrentes que PostgreSQL pense pouvoir exécuter simultanément. Augmenter cette valeur va augmenter le nombre d'opérations d'entrée/sortie que chaque session PostgreSQL individuelle essayera d'exécuter en parallèle. Les valeurs autorisées vont de 1 à 1000, ou zéro pour désactiver l'exécution de requêtes d'entrée/sortie asynchrones. Actuellement, ce paramètre ne concerne que les parcours de type bitmap heap.
Pour les disques magnétiques, un bon point départ pour ce paramètre est le nombre de disques que comprend un agrégat par bande RAID 0 ou miroir RAID 1 utilisé pour la base de données. (Pour du RAID 5, le disque de parité ne devrait pas être pris en compte.) Toutefois, si la base est souvent occupée par de nombreuses requêtes exécutées dans des sessions concurrentes, des valeurs plus basses peuvent être suffisantes pour maintenir le groupe de disques occupé. Une valeur plus élevée que nécessaire pour maintenir les disques occupés n'aura comme seul résultat que de surcharger le processeur. Les SSD et autres méthodes de stockage basées sur de la mémoire peuvent souvent traiter un grand nombre de demandes concurrentes, donc la meilleure valeur pourrait être dans les centaines.
Les entrées/sorties asynchrones dépendent de la présence d'une fonction
posix_fadvise
efficace, ce que n'ont pas certains
systèmes d'exploitation. Si la fonction n'est pas présente, alors
positionner ce paramètre à une valeur autre que zéro entraînera une
erreur. Sur certains systèmes (par exemple Solaris), cette fonction
est présente mais n'a pas d'effet.
La valeur par défaut est 1 sur les systèmes supportés, et 0 pour les autres. Cette valeur peut être surchargée pour les tables d'un tablespace particulier en configuration le paramètre tablespace du même nom (voir ALTER TABLESPACE).
maintenance_io_concurrency
(integer
)
Similaire à effective_io_concurrency
, mais utilisé
pour le travail de maintenance réaliser pour les nombreuses sessions
clientes.
La valeur par défaut est 10 sur les systèmes supportés, 0 sinon. Cette valeur peut être surchargée pour les tables d'un tablespace particulier en configurant le paramètre de même nom pour ce tablespace (voir ALTER TABLESPACE).
max_worker_processes
(integer
)
Configure le nombre maximum de background workers acceptés par le système. Ce paramètre n'est configurable qu'au démarrage du serveur. La valeur par défaut est 8.
S'il s'agit de la configuration d'un serveur secondaire, vous devez configurer ce paramètre à une valeur supérieure ou égale à celui du serveur primaire. Dans le cas contraire, il ne sera pas possible d'exécuter des requêtes sur le serveur secondaire.
max_parallel_workers_per_gather
(integer
)
Configure le nombre maximum de processus parallèles pouvant être lancé
par un seul nœud Gather
ou Gather
Merge
. Les processus parallèles sont pris dans l'ensemble de
processus établi par max_worker_processes, limité par
max_parallel_workers. Notez que le nombre demandé de
processus parallèles pourrait ne pas être disponible à l'exécution. Si
cela survient, le plan s'exécutera avec moins de processus qu'attendu, ce
qui pourrait être inefficace. La valeur par défaut est 2. Positionner
cette valeur à 0 désactive l'exécution parallélisée de requête.
Notez que les requêtes parallélisées peuvent consommer considérablement
plus de ressources que des requêtes non parallélisées parce que chaque
processus parallèle est un processus totalement séparé qui a en gros le
même impact sur le système qu'une session utilisateur supplémentaire.
Ceci doit être pris en considération lors du choix d'une valeur pour ce
paramètre, ainsi que lors de la configuration d'autres paramètres qui
contrôlent l'utilisation des ressources, comme par exemple work_mem. Les limites de ressources comme
work_mem
sont appliquées individuellement pour chaque
processus, ce qui signifie que l'utilisation totale pourrait être bien
plus importante que pour un seul processus. Par exemple, une requête
parallélisée utilisant quatre processus pourrait utiliser jusqu'à cinq
fois plus de CPU, de mémoire, de bande passante disque, et ainsi de suite
qu'une requête non parallélisée.
Pour plus d'informations sur les requêtes parallélisées, voir Chapitre 15.
max_parallel_maintenance_workers
(integer
)
Indique le nombre maximum de workers parallèles qu'une commande utilitaire
peut démarrer. Actuellement, les commandes utilitaires qui supportent
les workers parallèles est CREATE INDEX
, et seulement
à la création d'un index B-tree, et VACUUM
sans l'option
FULL
. Les workers parallèles sont déduits du
pool de processus défini par max_worker_processes,
dans la limite de max_parallel_workers. Notez que le
nombre de workers demandé peut ne pas être disponible lors de l'exécution.
Si cela arrive, l'opération utilitaire fonctionnera avec moins de workers
qu'attendu. Le défaut est de 2. Passer cette valeur à 0 désactive
l'utilisation des workers parallèles par les commandes utilitaires.
Notez que les commandes utilitaires parallélisées ne devraient pas consommer
beaucoup plus de mémoire que leur équivalent non parallélisé. Cette stratégie
diffère de celle adoptée pour les requêtes parallélisées, où les limites
de ressources s'appliquent généralement par processus (worker).
Les commandes utilitaires parallélisées traitent la limite de ressource
maintenance_work_mem
comme une limite à appliquer à la
commande entière, sans considération du nombre de workers parallèles.
Cependant, les commandes utilitaires parallélisées peuvent consommer
nettement plus de CPU et de bande passante.
max_parallel_workers
(integer
)
Positionne le nombre maximum de workers que le système peut supporter pour le besoin des requêtes parallèles. La valeur par défaut est 8. Lorsque cette valeur est augmentée ou diminuée, pensez également à modifier max_parallel_maintenance_workers et max_parallel_workers_per_gather. De plus, veuillez noter que positionner cette valeur plus haut que max_worker_processes n'aura pas d'effet puisque les workers parallèles sont pris de la réserve de processus établie par ce paramètre.
parallel_leader_participation
(boolean
)
Permet au processus leader d'exécuter le plan de la requête sur les nœuds
Gather
et Gather Merge
au lieu
d'attendre le processus en cours. Positionner ce paramètre à
off
réduit la probabilité qu'un processus soit bloqué
parce que le processus leader ne lit pas les données assez vite mais
impose que le processus leader attende que les autres processus aient
démarré avant que les premières lignes ne soient produites. Le degré à
partir duquel le processus leader peut améliorer ou détériorer les
performances dépend du type de plan d'exécution, du nombre de processus
parallèles et de la durée d'exécution de la requête.
old_snapshot_threshold
(integer
)
Configure la durée minimale d'utilisation d'une image sans risque
d'erreur snapshot too old
survenant lors de
l'utilisation de l'image. Les données mortes depuis plus longtemps
que cette limite peuvent être nettoyées. Ceci peut aider à empêcher
la fragmentation dans le cas de
snapshots qui restent utiliser sur une longue période. Pour empêcher des
résultats incorrects suite au nettoyage des données qui auraient été
visibles par l'image, une erreur est générée quand l'image est plus
ancienne que cette limite et que l'image est utilisée pour lire un bloc
qui a été modifié depuis la construction du snapshot.
Si cette valeur est spécifiée sans unité, elle est considérée comme un
nombre de minutes. Une valeur de -1
(valeur par
défaut) désactive cette fonctionnalité, en configurant la limite d'âge à
l'infini. Ce paramètre peut seulement être configuré au démarrage du
serveur.
Les valeurs utiles en production vont probablement
d'un petit nombre d'heures à quelques jours. De petites valeurs (tels que
0
ou 1min
) sont seulement autorisés
parce qu'ils pourraient être utiles pour des tests. Bien qu'une
configuration aussi haute que 60d
est autorisée, notez
que dans de nombreux cas, une fragmentation extrême ou une réutilisation
des identifiants de transaction pourrait survenir très rapidement.
Quand cette fonctionnalité est activée, l'espace libérée à la fin de la
relation ne peut pas être rendu au système d'exploitation car cela
supprimerait les informations nécessaires pour détecter la condition
« snapshot too old ». Tout l'espace alloué pour une
relation reste associé avec cette relation pour une réutilisation par
cette relation sauf si elle est explicitement libérée (par exemple, avec
VACUUM FULL
).
Ce paramètre ne tente pas de garantir qu'une erreur sera générée sous quelques circonstances. En fait, si les résultats corrects peuvent être générés à partir (par exemple) d'un curseur qui a matérialisé un ensemble de résultat, aucune erreur ne sera renvoyée même si les lignes impactées dans la table de référence ont été nettoyées. Certaines tables ne peuvent pas être nettoyées tôt proprement, et donc ne seront pas affectées par ce paramètre, comme les catalogues systèmes. Pour ces tables, ce paramètre ne réduira pas la fragmentation et ne pourra être la raison d'une erreur « snapshot too old » lors de son parcours.