insert, update et
delete #
Les règles définies sur insert, update
et delete sont significativement différentes des règles de
vue décrites dans les sections précédentes. Tout d'abord, leur commande
create rule permet plus de choses :
Elles peuvent n'avoir aucune action.
Elles peuvent avoir plusieurs actions.
Elles peuvent être de type instead ou also
(valeur par défaut).
Les pseudo relations new et old deviennent
utiles.
Elles peuvent avoir des qualifications de règles.
Ensuite, elles ne modifient pas l'arbre de requête en place. À la place, elles créent de nouveaux arbres de requêtes et peuvent abandonner l'original.
Dans de nombreux cas, les tâches réalisables par des règles sur des
INSERT/UPDATE/DELETE
sont mieux réalisés avec des triggers. Les triggers ont une notation un
peu plus complexe mais leur sémantique est plus simple à comprendre. Les
règles peuvent avoir des résultats surprenants quand la requête originale
contient des fonctions volatiles : les fonctions volatiles pourraient
être exécutées plus de fois qu'escompté lors du traitement de la règle.
De plus, il existe aussi certains cas non supportés par ces types de
règles, ceci incluant notamment les clauses WITH dans
la requête originale et les sous-requêtes (sous SELECT)
dans la liste SET de requêtes
UPDATE. Ceci est dû au fait que la copie de ces
constructions dans la requête d'une règle pourrait résulter en des
évaluations multiples de la sous-requête, contrairement à l'intention
réelle de l'auteur de la requête.
Gardez en tête la syntaxe :
CREATE [ OR REPLACE ] RULEnomas onevenementTOtable[ wherecondition] DO [ ALSO | INSTEAD ] { NOTHING |commande| (commande;commande... ) }
Dans la suite, règles de mise à jour signifie les règles qui
sont définies sur insert, update ou
delete.
Les règles de mise à jour sont appliquées par le système de règles lorsque
la relation résultante et le type de commande d'un arbre de requête sont
égaux pour l'objet et l'événement donné dans la commande create
RULE. Pour les règles de mise à jour, le système de règles crée
une liste d'arbres de requêtes. Initialement, la liste d'arbres de requêtes
est vide. Il peut y avoir aucune (mot clé nothing), une ou
plusieurs actions. Pour simplifier, nous verrons une règle avec une action.
Cette règle peut avoir une qualification et peut être de type
instead ou also (valeur par défaut).
Qu'est-ce qu'une qualification de règle ? C'est une restriction
indiquant le moment où doivent être réalisés les actions de la règle. Cette
qualification peut seulement référencer les pseudo relations new
et/ou old, qui représentent basiquement la relation qui a été
donné comme objet (mais avec une signification spéciale).
Donc, nous avons trois cas qui produisent les arbres de requêtes suivants pour une règle à une seule action.
ALSO soit INSTEADl'arbre de requête à partir de l'action de la règle avec l'ajout de la qualification de l'arbre de requête original
alsol'arbre de requête à partir de l'action de la règle avec l'ajout de la qualification de la règle et de la qualification de l'arbre de requête original
insteadl'arbre de requête à partir de l'action de la règle avec la qualification de la requête et la qualification de l'arbre de requête original ; et l'ajout de l'arbre de requête original avec la qualification inverse de la règle
Enfin, si la règle est also, l'arbre de requête
original est ajouté à la liste. Comme seules les règles qualifiées
instead ont déjà ajouté l'arbre de requête original, nous
finissons avec un ou deux arbres de requête en sortie pour une règle avec
une action.
Pour les règles on insert, la requête originale (si elle n'est
pas supprimée par instead) est réalisée avant toute action
ajoutée par les règles. Ceci permet aux actions de voir les lignes insérées.
Mais pour les règles on update et on delete, la
requête originale est réalisée après les actions ajoutées par les règles.
Ceci nous assure que les actions pourront voir les lignes à mettre à jour ou
à supprimer ; sinon, les actions pourraient ne rien faire parce
qu'elles ne trouvent aucune ligne correspondant à leurs qualifications.
Les arbres de requêtes générés à partir des actions de règles sont envoyés de nouveau dans le système de réécriture et peut-être que d'autres règles seront appliquées résultant en plus ou moins d'arbres de requêtes. Donc, les actions d'une règle doivent avoir soit un type de commande différent soit une relation résultante différente de celle où la règle elle-même est active, sinon ce processus récursif se terminera dans une boucle infinie. (L'expansion récursive d'une règle sera détectée et rapportée comme une erreur.)
Les arbres de requête trouvés dans les actions du catalogue système
pg_rewrite sont seulement des modèles. Comme ils
peuvent référencer les entrées de la table d'échelles pour new et
old, quelques substitutions ont dû être faites avant qu'elles ne
puissent être utilisées. Pour toute référence de new, une entrée
correspondante est recherchée dans la liste cible de la requête originale.
Si elle est trouvée, cette expression de l'entrée remplace la référence.
Sinon, new signifie la même chose que old (pour un
update) où est remplacé par une valeur null (pour un
insert). Toute référence à old est remplacée
par une référence à l'entrée de la table d'échelles qui est la relation
résultante.
Après que le système a terminé d'appliquer des règles de mise à jour, il applique les règles de vues pour le(s) arbre(s) de requête produit(s). Les vues ne peuvent pas insérer de nouvelles actions de mise à jour, donc il n'est pas nécessaire d'appliquer les règles de mise à jour à la sortie d'une réécriture de vue.
Disons que nous voulons tracer les modifications dans la colonne
dispo_lacet de la relation donnees_lacet. donc,
nous allons configurer une table de traces et une règle qui va écrire une
entrée lorsqu'un update est lancé sur
donnees_lacet.
CREATE TABLE lacet_log (
nom_lacet text, -- modification de lacet
dispo_lacet integer, -- nouvelle valeur disponible
log_who text, -- qui l'a modifié
log_when timestamp -- quand
);
CREATE RULE log_lacet AS ON UPDATE TO donnees_lacet
WHERE NEW.dispo_lacet <> OLD.dispo_lacet
DO INSERT INTO lacet_log VALUES (
NEW.nom_lacet,
NEW.dispo_lacet,
current_user,
current_timestamp
);
Maintenant, quelqu'un exécute :
UPDATE donnees_lacet SET dispo_lacet = 6 WHERE nom_lacet = 'sl7';
et voici le contenu de la table des traces :
SELECT * FROM lacet_log;
nom_lacet | dispo_lacet | log_who | log_when
-----------+-------------+---------+----------------------------------
sl7 | 6 | Al | Tue Oct 20 16:14:45 1998 MET DST
(1 row)
C'est ce à quoi nous nous attendions. Voici ce qui s'est passé en tâche de fond. L'analyseur a créé l'arbre de requête :
UPDATE donnees_lacet SET dispo_lacet = 6
FROM donnees_lacet donnees_lacet
WHERE donnees_lacet.nom_lacet = 'sl7';
Il existe une règle log_lacet qui est on
UPDATE avec l'expression de qualification de la règle :
NEW.dispo_lacet <> OLD.dispo_lacet
et l'action :
INSERT INTO lacet_log VALUES (
new.nom_lacet, new.dispo_lacet,
current_user, current_timestamp )
FROM donnees_lacet new, donnees_lacet old;
(ceci semble un peu étrange car, normalement, vous ne pouvez pas écrire
insert … values … from. Ici, la clause from
indique seulement qu'il existe des entrées de la table d'échelles dans
l'arbre de requête pour new et old. Elles sont
nécessaires pour qu'elles puissent être référencées par des variables dans
l'arbre de requête de la commande insert).
La règle est une règle qualifiée also de façon à ce que
le système de règles doit renvoyer deux arbres de requêtes : l'action
de la règle modifiée et l'arbre de requête original. Dans la première
étape, la table d'échelles de la requête originale est incorporée dans l'arbre
de requête d'action de la règle. Ceci a pour résultat :
INSERT INTO lacet_log VALUES (
new.nom_lacet, new.dispo_lacet,
current_user, current_timestamp )
FROM donnees_lacet new, donnees_lacet old,
donnees_lacet donnees_lacet;
Pour la deuxième étape, la qualification de la règle lui est ajoutée, donc
l'ensemble de résultat est restreint aux lignes où dispo_lacet a
changé :
INSERT INTO lacet_log VALUES (
new.nom_lacet, new.dispo_lacet,
current_user, current_timestamp )
FROM donnees_lacet new, donnees_lacet old,
donnees_lacet donnees_lacet
where new.dispo_lacet <> old.dispo_lacet;
(Ceci semble encore plus étrange car insert ... values n'a pas
non plus une clause where mais le planificateur et l'exécuteur
n'auront pas de difficultés avec ça. Ils ont besoin de supporter cette même
fonctionnalité pour insert ... select.)
À l'étape 3, la qualification de l'arbre de requête original est ajoutée, restreignant encore plus l'ensemble de résultats pour les seules lignes qui auront été modifiées par la requête originale :
INSERT INTO lacet_log VALUES (
new.nom_lacet, new.dispo_lacet,
current_user, current_timestamp )
FROM donnees_lacet new, donnees_lacet old,
donnees_lacet donnees_lacet
WHERE new.dispo_lacet <> old.dispo_lacet
and donnees_lacet.nom_lacet = 'sl7';
La quatrième étape remplace les références à new par les
entrées de la liste cible à partir de l'arbre de requête original ou par les
références de la variable correspondante à partir de la relation
résultat :
INSERT INTO lacet_log VALUES (
donnees_lacet.nom_lacet, 6,
current_user, current_timestamp )
FROM donnees_lacet new, donnees_lacet old,
donnees_lacet donnees_lacet
WHERE 6 <> old.dispo_lacet
AND donnees_lacet.nom_lacet = 'sl7';
L'étape 5 modifie les références old en référence de la
relation résultat :
INSERT INTO lacet_log VALUES (
donnees_lacet.nom_lacet, 6,
current_user, current_timestamp )
FROM donnees_lacet new, donnees_lacet old,
donnees_lacet donnees_lacet
WHERE 6 <> donnees_lacet.dispo_lacet
AND donnees_lacet.nom_lacet = 'sl7';
C'est tout. Comme la règle est de type also, nous
affichons aussi l'arbre de requêtes original. En bref, l'affichage à partir
du système de règles est une liste de deux arbres de requêtes est une liste
de deux arbres de requêtes correspondant à ces instructions :
INSERT INTO lacet_log VALUES (
donnees_lacet.nom_lacet, 6,
current_user, current_timestamp )
FROM donnees_lacet
WHERE 6 <> donnees_lacet.dispo_lacet
AND donnees_lacet.nom_lacet = 'sl7';
UPDATE donnees_lacet SET dispo_lacet = 6
WHERE nom_lacet = 'sl7';
Elles sont exécutées dans cet ordre et c'est exactement le but de la règle.
Les substitutions et les qualifications ajoutées nous assurent que, si la requête originale était :
UPDATE donnees_lacet SET couleur_lacet = 'green'
WHERE nom_lacet = 'sl7';
aucune trace ne serait écrite. Dans ce cas, l'arbre de requête original ne
contient pas une entrée dans la liste cible pour dispo_lacet, donc
new.dispo_lacet sera remplacé par donnees_lacet.dispo_lacet.
Du coup, la commande supplémentaire générée par la règle est :
INSERT INTO lacet_log VALUES (
donnees_lacet.nom_lacet, donnees_lacet.dispo_lacet,
current_user, current_timestamp )
FROM donnees_lacet
WHERE donnees_lacet.dispo_lacet <> donnees_lacet.dispo_lacet
AND donnees_lacet.nom_lacet = 'sl7';
et la qualification ne sera jamais vraie.
Si la requête originale modifie plusieurs lignes, cela fonctionne aussi. Donc, si quelqu'un a lancé la commande :
UPDATE donnees_lacet SET dispo_lacet = 0
WHERE couleur_lacet = 'black';
en fait, quatre lignes sont modifiées (sl1, sl2,
sl3 et sl4). Mais sl3 a déjà
dispo_lacet = 0. dans ce cas, la qualification des arbres de
requêtes originaux sont différents et cela produit un arbre de requête
supplémentaire :
INSERT INTO lacet_log
SELECT donnees_lacet.nom_lacet, 0,
current_user, current_timestamp
FROM donnees_lacet
WHERE 0 <> donnees_lacet.dispo_lacet
AND donnees_lacet.couleur_lacet = 'black';
à générer par la règle. Cet arbre de requête aura sûrement inséré trois nouvelles lignes de traces. Et c'est tout à fait correct.
Ici, nous avons vu pourquoi il est important que l'arbre de requête
original soit exécuté en premier. Si l'update a été
exécuté avant, toutes les lignes pourraient aussi être initialisées à zéro,
donc le insert tracé ne trouvera aucune ligne à
0 <> donnees_lacet.dispo_lacet.
Une façon simple de protéger les vues d'une exécution
d'insert, d'update ou de
delete sur elles est de
laisser s'abandonner ces arbres de requête. Donc, nous pourrions créer les
règles :
CREATE RULE chaussure_ins_protect AS ON INSERT TO chaussure
DO INSTEAD NOTHING;
CREATE RULE chaussure_upd_protect AS ON UPDATE TO chaussure
DO INSTEAD NOTHING;
CREATE RULE chaussure_del_protect AS ON DELETE TO chaussure
DO INSTEAD NOTHING;
Maintenant, si quelqu'un essaie de faire une de ces opérations sur la
vue chaussure, le système de règles appliquera ces règles.
Comme les règles n'ont pas d'action et sont de type instead, la
liste résultante des arbres de requêtes sera vide et la requête entière
deviendra vide car il ne reste rien à optimiser ou exécuter après que le
système de règles en ait terminé avec elle.
Une façon plus sophistiquée d'utiliser le système de règles est de créer
les règles qui réécrivent l'arbre de requête en un arbre faisant la bonne
opération sur les vraies tables. Pour réaliser cela sur la vue
lacet, nous créons les règles suivantes :
CREATE RULE lacet_ins AS ON INSERT TO lacet
DO INSTEAD
INSERT INTO donnees_lacet VALUES (
NEW.nom_lacet,
NEW.dispo_lacet,
NEW.couleur_lacet,
NEW.longueur_lacet,
NEW.unite_lacet
);
CREATE RULE lacet_upd AS ON UPDATE TO lacet
DO INSTEAD
UPDATE donnees_lacet
SET nom_lacet = NEW.nom_lacet,
dispo_lacet = NEW.dispo_lacet,
couleur_lacet = NEW.couleur_lacet,
longueur_lacet = NEW.longueur_lacet,
unite_lacet = NEW.unite_lacet
WHERE nom_lacet = OLD.nom_lacet;
CREATE RULE lacet_del AS ON DELETE TO lacet
DO INSTEAD
DELETE FROM donnees_lacet
WHERE nom_lacet = OLD.nom_lacet;
Si vous voulez supporter les requêtes RETURNING sur la vue,
vous devrez faire en sorte que les règles incluent les clauses
RETURNING qui calcule les lignes de la vue. Ceci est assez
simple pour des vues sur une seule table mais cela devient rapidement complexe
pour des vues de jointure comme lacet. Voici un exemple
pour le cas d'un INSERT :
CREATE RULE lacet_ins AS ON INSERT TO lacet
DO INSTEAD
INSERT INTO donnees_lacet VALUES (
NEW.nom_lacet,
NEW.dispo_lacet,
NEW.couleur_lacet,
NEW.longueur_lacet,
NEW.unite_lacet
)
RETURNING
donnees_lacet.*,
(SELECT donnees_lacet.longueur_lacet * u.facteur_unite
FROM unite u WHERE donnees_lacet.unite_lacet = u.nom_unite);
Notez que cette seule règle supporte à la fois les INSERT
et les INSERT RETURNING sur la vue -- la clause
RETURNING est tout simplement ignoré pour un INSERT.
Maintenant, supposons que, quelque fois, un paquet de lacets arrive au
magasin avec une grosse liste. Mais vous ne voulez pas mettre à jour
manuellement la vue lacet à chaque fois. à la place,
nous configurons deux petites tables, une où vous pouvez insérer les
éléments de la liste et une avec une astuce spéciale. Voici les commandes de
création :
CREATE TABLE lacet_arrive (
arr_name text,
arr_quant integer
);
CREATE TABLE lacet_ok (
ok_name text,
ok_quant integer
);
CREATE RULE lacet_ok_ins AS ON INSERT TO lacet_ok
DO INSTEAD
UPDATE lacet
SET dispo_lacet = dispo_lacet + NEW.ok_quant
WHERE nom_lacet = NEW.ok_name;
Maintenant, vous pouvez remplir la table lacet_arrive
avec les données de la liste :
SELECT * FROM lacet_arrive;
arr_name | arr_quant
----------+-----------
sl3 | 10
sl6 | 20
sl8 | 20
(3 rows)
Jetez un œil rapidement aux données actuelles :
SELECT * FROM lacet;
nom_lacet | dispo_lacet | couleur_lacet | longueur_lacet | unite_lacet | longueur_lacet_cm
------------+-------------+---------------+----------------+-------------+-------------------
sl1 | 5 | black | 80 | cm | 80
sl2 | 6 | black | 100 | cm | 100
sl7 | 6 | brown | 60 | cm | 60
sl3 | 0 | black | 35 | inch | 88.9
sl4 | 8 | black | 40 | inch | 101.6
sl8 | 1 | brown | 40 | inch | 101.6
sl5 | 4 | brown | 1 | m | 100
sl6 | 0 | brown | 0.9 | m | 90
(8 rows)
Maintenant, déplacez les lacets arrivés dans :
INSERT INTO lacet_ok SELECT * FROM lacet_arrive;
et vérifiez le résultat :
SELECT * FROM lacet ORDER BY nom_lacet;
nom_lacet | dispo_lacet | couleur_lacet | longueur_lacet | unite_lacet | longueur_lacet_cm
------------+-------------+---------------+----------------+-------------+-------------------
sl1 | 5 | black | 80 | cm | 80
sl2 | 6 | black | 100 | cm | 100
sl7 | 6 | brown | 60 | cm | 60
sl4 | 8 | black | 40 | inch | 101.6
sl3 | 10 | black | 35 | inch | 88.9
sl8 | 21 | brown | 40 | inch | 101.6
sl5 | 4 | brown | 1 | m | 100
sl6 | 20 | brown | 0.9 | m | 90
(8 rows)
SELECT * FROM lacet_log;
nom_lacet | dispo_lacet | log_who| log_when
-----------+-------------+--------+----------------------------------
sl7 | 6 | Al | Tue Oct 20 19:14:45 1998 MET DST
sl3 | 10 | Al | Tue Oct 20 19:25:16 1998 MET DST
sl6 | 20 | Al | Tue Oct 20 19:25:16 1998 MET DST
sl8 | 21 | Al | Tue Oct 20 19:25:16 1998 MET DST
(4 rows)
C'est un long chemin du insert ... select à ces
résultats. Et la description de la transformation de l'arbre de requêtes
sera la dernière dans ce chapitre. Tout d'abord, voici la sortie de
l'analyseur :
INSERT INTO lacet_ok
SELECT lacet_arrive.arr_name, lacet_arrive.arr_quant
FROM lacet_arrive lacet_arrive, lacet_ok lacet_ok;
Maintenant, la première règle lacet_ok_ins est
appliquée et transforme ceci en :
UPDATE lacet
SET dispo_lacet = lacet.dispo_lacet + lacet_arrive.arr_quant
FROM lacet_arrive lacet_arrive, lacet_ok lacet_ok,
lacet_ok old, lacet_ok new,
lacet lacet
WHERE lacet.nom_lacet = lacet_arrive.arr_name;
et jette l'insert actuel sur
lacet_ok. La requête réécrite est passée de nouveau
au système de règles et la seconde règle appliquée
lacet_upd produit :
UPDATE donnees_lacet
SET nom_lacet = lacet.nom_lacet,
dispo_lacet = lacet.dispo_lacet + lacet_arrive.arr_quant,
couleur_lacet = lacet.couleur_lacet,
longueur_lacet = lacet.longueur_lacet,
unite_lacet = lacet.unite_lacet
FROM lacet_arrive lacet_arrive, lacet_ok lacet_ok,
lacet_ok old, lacet_ok new,
lacet lacet, lacet old,
lacet new, donnees_lacet donnees_lacet
WHERE lacet.nom_lacet = lacet_arrive.arr_name
AND donnees_lacet.nom_lacet = lacet.nom_lacet;
De nouveau, il s'agit d'une règle instead et l'arbre de
requête précédent est jeté. Notez que cette requête utilise toujours la vue
lacet. Mais le système de règles n'a pas fini cette
étape, donc il continue et lui applique la règle _return.
Nous obtenons :
UPDATE donnees_lacet
SET nom_lacet = s.nom_lacet,
dispo_lacet = s.dispo_lacet + lacet_arrive.arr_quant,
couleur_lacet = s.couleur_lacet,
longueur_lacet = s.longueur_lacet,
unite_lacet = s.unite_lacet
FROM lacet_arrive lacet_arrive, lacet_ok lacet_ok,
lacet_ok old, lacet_ok new,
lacet lacet, lacet old,
lacet new, donnees_lacet donnees_lacet,
lacet old, lacet new,
donnees_lacet s, unit u
WHERE s.nom_lacet = lacet_arrive.arr_name
AND donnees_lacet.nom_lacet = s.nom_lacet;
Enfin, la règle log_lacet est appliquée, produisant
l'arbre de requête supplémentaire :
INSERT INTO lacet_log
SELECT s.nom_lacet,
s.dispo_lacet + lacet_arrive.arr_quant,
current_user,
current_timestamp
FROM lacet_arrive lacet_arrive, lacet_ok lacet_ok,
lacet_ok old, lacet_ok new,
lacet lacet, lacet old,
lacet new, donnees_lacet donnees_lacet,
lacet old, lacet new,
donnees_lacet s, unit u,
donnees_lacet old, donnees_lacet new
lacet_log lacet_log
WHERE s.nom_lacet = lacet_arrive.arr_name
AND donnees_lacet.nom_lacet = s.nom_lacet
AND (s.dispo_lacet + lacet_arrive.arr_quant) <> s.dispo_lacet;
une fois que le système de règles tombe en panne de règles et renvoie les arbres de requêtes générés.
Donc, nous finissons avec deux arbres de requêtes finaux qui sont équivalents aux instructions SQL :
INSERT INTO lacet_log
SELECT s.nom_lacet,
s.dispo_lacet + lacet_arrive.arr_quant,
current_user,
current_timestamp
FROM lacet_arrive lacet_arrive, donnees_lacet donnees_lacet,
donnees_lacet s
WHERE s.nom_lacet = lacet_arrive.arr_name
AND donnees_lacet.nom_lacet = s.nom_lacet
AND s.dispo_lacet + lacet_arrive.arr_quant <> s.dispo_lacet;
UPDATE donnees_lacet
SET dispo_lacet = donnees_lacet.dispo_lacet + lacet_arrive.arr_quant
FROM lacet_arrive lacet_arrive,
donnees_lacet donnees_lacet,
donnees_lacet s
WHERE s.nom_lacet = lacet_arrive.nom_lacet
AND donnees_lacet.nom_lacet = s.nom_lacet;
Le résultat est que la donnée provenant d'une relation insérée dans une autre, modifiée en mise à jour dans une troisième, modifiée en mise à jour dans une quatrième, cette dernière étant tracée dans une cinquième, se voit réduite à deux requêtes.
Il y a un petit détail assez horrible. En regardant les deux requêtes, nous
nous apercevons que la relation donnees_lacet apparaît
deux fois dans la table d'échelles où cela pourrait être réduit à une seule
occurrence. Le planificateur ne gère pas ceci et, du coup, le plan
d'exécution de la sortie du système de règles pour insert
sera :
Nested Loop
-> Merge Join
-> Seq Scan
-> Sort
-> Seq Scan on s
-> Seq Scan
-> Sort
-> Seq Scan on lacet_arrive
-> Seq Scan on donnees_lacet
alors qu'omettre la table d'échelles supplémentaire résulterait en un :
Merge Join
-> Seq Scan
-> Sort
-> Seq Scan on s
-> Seq Scan
-> Sort
-> Seq Scan on lacet_arrive
qui produit exactement les mêmes entrées dans la table des traces. Du
coup, le système de règles a causé un parcours supplémentaire dans la table
donnees_lacet qui n'est absolument pas nécessaire. Et le
même parcours redondant est fait une fois de plus dans
l'update. Mais ce fut réellement un travail difficile de
rendre tout ceci possible.
Maintenant, nous faisons une démonstration finale du système de règles de PostgreSQL et de sa puissance. disons que nous ajoutons quelques lacets avec des couleurs extraordinaires à votre base de données :
INSERT INTO lacet VALUES ('sl9', 0, 'pink', 35.0, 'inch', 0.0);
INSERT INTO lacet VALUES ('sl10', 1000, 'magenta', 40.0, 'inch', 0.0);
Nous voulons créer une vue vérifiant les entrées
lacet qui ne correspondent à aucune chaussure pour
la couleur. Voici la vue :
CREATE VIEW lacet_mismatch AS
SELECT * FROM lacet WHERE NOT EXISTS
(SELECT nom_chaussure FROM chaussure WHERE couleur = couleur_lacet);
Sa sortie est :
SELECT * FROM lacet_mismatch;
nom_lacet | dispo_lacet | couleur_lacet | longueur_lacet | unite_lacet | longueur_lacet_cm
-----------+-------------+---------------+----------------+-------------+-------------------
sl9 | 0 | pink | 35 | inch | 88.9
sl10 | 1000 | magenta | 40 | inch | 101.6
Maintenant, nous voulons la configurer pour que les lacets qui ne correspondent pas et qui ne sont pas en stock soient supprimés de la base de données. Pour rendre la chose plus difficile à PostgreSQL, nous ne les supprimons pas directement. À la place, nous créons une vue supplémentaire :
CREATE VIEW lacet_can_delete AS
SELECT * FROM lacet_mismatch WHERE dispo_lacet = 0;
et le faisons de cette façon :
DELETE FROM lacet WHERE EXISTS
(SELECT * FROM lacet_can_delete
WHERE nom_lacet = lacet.nom_lacet);
Les résultats sont :
SELECT * FROM lacet;
nom_lacet | dispo_lacet | couleur_lacet | longueur_lacet | unite_lacet | longueur_lacet_cm
-----------+-------------+---------------+----------------+-------------+-------------------
sl1 | 5 | black | 80 | cm | 80
sl2 | 6 | black | 100 | cm | 100
sl7 | 6 | brown | 60 | cm | 60
sl4 | 8 | black | 40 | inch | 101.6
sl3 | 10 | black | 35 | inch | 88.9
sl8 | 21 | brown | 40 | inch | 101.6
sl10 | 1000 | magenta | 40 | inch | 101.6
sl5 | 4 | brown | 1 | m | 100
sl6 | 20 | brown | 0.9 | m | 90
(9 rows)
Un delete sur une vue, avec une qualification de
sous-requête qui utilise au total quatre vues imbriquées/jointes, où l'une
d'entre elles a une qualification de sous-requête contenant une vue et où
les colonnes des vues calculées sont utilisées, est réécrite en un seul
arbre de requête qui supprime les données demandées sur la vraie table.
Il existe probablement seulement quelques situations dans le vrai monde où une telle construction est nécessaire. Mais, vous vous sentez mieux quand cela fonctionne.