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Documentation PostgreSQL 16.4 » Administration du serveur » Authentification du client » Le fichier pg_hba.conf

21.1. Le fichier pg_hba.conf #

L'authentification du client est contrôlée par un fichier, traditionnellement nommé pg_hba.conf et situé dans le répertoire data du groupe de bases de données, par exemple /usr/local/pgsql/data/pg_hba.conf (HBA signifie « host-based authentication » : authentification fondée sur l'hôte.) Un fichier pg_hba.conf par défaut est installé lorsque le répertoire data est initialisé par initdb. Néanmoins, il est possible de placer le fichier de configuration de l'authentification ailleurs ; voir le paramètre de configuration hba_file.

Le format général du fichier pg_hba.conf est un ensemble d'enregistrements, un par ligne. Les lignes vides sont ignorées tout comme n'importe quel texte placé après le caractère de commentaire #. Un enregistrement peut être continué sur la ligne suivante en terminant la ligne avec un antislash. (Les antislashs ne sont pas spéciaux sauf à la fin d'une ligne.) Un enregistrement est constitué d'un certain nombre de champs séparés par des espace et/ou des tabulations.Les champs peuvent contenir des espaces si la valeur du champ est mise entre guillemets doubles. Mettre entre guillemets un des mots-clés dans un champ base de données, utilisateur ou adresse (par exemple, all ou replication) fait que le mot perd son interprétation spéciale, ou correspond à la base de données, à l'utilisateur ou à l'hôte ayant ce nom. La continuaison d'une ligne avec un antislash s'applique même dans le texte entre guillemets et les commentaires.

Chaque enregistrement d'authentification précise un type de connexion, une plage d'adresses IP (si approprié au type de connexion), un nom de base de données, un nom d'utilisateur et la méthode d'authentification à utiliser pour les connexions correspondant à ces paramètres. Le premier enregistrement qui correspond au type de connexion, à l'adresse client, à la base de données demandée et au nom d'utilisateur est utilisé pour effectuer l'authentification. Il n'y a pas de suite après une erreur (« fall-through » ou « backup ») : si un enregistrement est choisi et que l'authentification échoue, les enregistrements suivants ne sont pas considérés. Si aucun enregistrement ne correspond, l'accès est refusé.

Chaque enregistrement peut être une directive d'inclusion ou un enregistrement d'authentification. Les directives d'inclusion indiquent des fichiers contenant des enregistrements supplémentaires à inclure. Les enregistrements seront insérés à la place des directives d'inclusion Les directives d'inclusion contiennent seulement deux champs : la directive include, include_if_exists ou include_dir et le fichier ou le répertoire à inclure. Le fichier ou répertoire peut être un chemin relatif ou absolu, et peut être entre guillemets doubles. Pour la forme include_dir, tous les fichiers ne commençant pas par . et finissant avec .conf seront inclus. Les fichiers d'un répertoire inclus sont traités dans l'ordre des noms de fichiers (suivant les règles de la locale C, autrement dit les chiffres avant les lettres, et les majuscules avant les minuscules).

Un enregistrement peut avoir différents formats :

local               database  user  auth-method [auth-options]
host                database  user  address     auth-method  [auth-options]
hostssl             database  user  address     auth-method  [auth-options]
hostnossl           database  user  address     auth-method  [auth-options]
hostgssenc          database  user  address     auth-method  [auth-options]
hostnogssenc        database  user  address     auth-method  [auth-options]
host                database  user  IP-address  IP-mask      auth-method  [auth-options]
hostssl             database  user  IP-address  IP-mask      auth-method  [auth-options]
hostnossl           database  user  IP-address  IP-mask      auth-method  [auth-options]
hostgssenc          database  user  IP-address  IP-mask      auth-method  [auth-options]
hostnogssenc        database  user  IP-address  IP-mask      auth-method  [auth-options]
include             file
include_if_exists   file
include_dir         directory
   

La signification des champs est la suivante :

local

Cet enregistrement intercepte les tentatives de connexion qui utilise les sockets du domaine Unix. Sans enregistrement de ce type, les connexions de sockets du domaine Unix ne sont pas autorisées.

host

Cet enregistrement intercepte les tentatives de connexion par TCP/IP. Les lignes host s'appliquent à toute tentative de connexion, SSL ou non, ainsi qu'à toute tentative de connexion GSSAPI chiffrée ou non.

Note

Les connexions TCP/IP ne sont pas autorisées si le serveur n'est pas démarré avec la valeur appropriée du paramètre de configuration listen_addresses. En effet, par défaut, le serveur n'écoute que les connexions TCP/IP en provenance de l'adresse loopback locale, localhost.

hostssl

Cet enregistrement intercepte les seules tentatives de connexions par TCP/IP qui utilisent le chiffrement SSL.

Pour utiliser cette fonction, le serveur doit être compilé avec le support de SSL. De plus, SSL doit être activé en positionnant le paramètre de configuration ssl (voir la Section 19.9 pour plus d'informations). Dans le cas contraire, l'enregistrement hostssl est ignoré à l'exception d'une alerte dans les traces indiquant qu'il n'y a aucune connexion correspondante.

hostnossl

Cet enregistrement a un comportement opposé à hostssl : il n'intercepte que les tentatives de connexion qui n'utilisent pas SSL.

hostgssenc

Cet enregistrement intercepte les tentatives de connexions par TCP/IP, mais seulement si la connexion est faite avec un chiffrement GSSAPI encryption.

Pour utiliser cette fonction, le serveur doit être compilé avec le support de GSSAPI activé. Dans le cas contraire, l'enregistrement hostgssenc est ignoré à l'exception d'une alerte dans les traces indiquant qu'il n'y a aucune connexion correspondante.

hostnogssenc

Cet enregistrement a un comportement opposé à hostgssenc; il n'intercepte que les tentatives de connexion qui n'utilisent pas le chiffrement GSSAPI.

database

Indique les noms des bases de données concernées par l'enregistrement. La valeur all indique qu'il concerne toutes les bases de données. Le terme sameuser indique que l'enregistrement coïncide si la base de données demandée a le même nom que l'utilisateur demandé. Le terme samerole indique que l'utilisateur demandé doit être membre du rôle portant le même nom que la base de données demandée (samegroup est obsolète bien qu'il soit toujours accepté comme écriture alternative de samerole.). Les superutilisateurs ne sont pas considérés comme membres d'un rôle dans le cadre de samerole à moins qu'ils ne soient explicitement membres du rôle, de manière directe ou indirecte, et non pas juste par ses droits de superutilisateur. La valeur replication indique que l'enregistrement établit une correspondance si une connexion de réplication physique est demandée. Néanmoins, il n'établit pas de correspondance pour les connexions de réplication logique. Notez que les connexions de réplication ne ciblent pas une base de données particulière alors que les connexions de réplication logique le font. Sinon, c'est le nom d'une base de données PostgreSQL spécifique ou une expression rationnelle. Plusieurs noms de bases et/ou expressions rationnelles peuvent être fournis en les séparant par des virgules.

Si le nom de la base commence par un slash (/), le reste du nom est traité comme une expression rationnelle. (Voir Section 9.7.3.1 pour des détails sur la syntaxe des expressions rationnelles de PostgreSQL.)

Un fichier séparé contenant les noms des bases et les expressions rationnelles peut être indiquant en faisant précéder le nom du fichier par le caractère @.

user

Indique les utilisateurs de bases de données auxquels cet enregistrement correspond. La valeur all indique qu'il concerne tous les utilisateurs. Dans le cas contraire, il s'agit soit du nom d'un utilisateur spécifique de bases de données, une expression rationnelle (lorsqu'il commence par un slash (/) ou d'un nom de groupe précédé par un + (il n'existe pas de véritable distinction entre les utilisateurs et les groupes dans PostgreSQL ; un + signifie exactement « établit une correspondance pour tous les rôles faisant parti directement ou indirectement de ce rôle » alors qu'un nom sans + établit une correspondance avec ce rôle spécifique). Ainsi, un superutilisateur n'est considéré comme membre d'un rôle que s'il est explicitement membre du rôle, directement ou indirectement, et non pas juste par ses droits de superutilisateur. Plusieurs noms d'utilisateurs et/ou plusieurs expressions rationnelles peuvent être fournies en les séparant par des virgules.

Si le nom de l'utilisateur commence avec un slash (/), le reste du nom est traité comme une expression rationnelle. (Voir Section 9.7.3.1 pour les détails de la syntaxe des expressions rationnelles avec PostgreSQL.)

Un fichier séparé contenant les noms d'utilisateurs et/ou les expressions rationnelles peut être indiqué en précédant le nom du fichier avec un caractère @.

address

Indique l'adresse IP ou la plage d'adresses IP à laquelle correspond cet enregistrement. Ce champ peut contenir soit un nom de machine (FQDN), soit le suffixe d'un domaine (sous la forme .exemple.com), soit une adresse ou une plage d'adresses IP, soit enfin l'un des mots-clés mentionnés ci-après.

Une plage d'adresses IP est spécifiée en utilisant la notation numérique standard (adresse de début de plage, suivi d'un slash (/) et suivi de la longueur du masque CIDR. La longueur du masque indique le nombre de bits forts pour lesquels une correspondance doit être trouvée avec l'adresse IP du client. Les bits de droite doivent valoir zéro dans l'adresse IP indiquée. Il ne doit y avoir aucune espace entre l'adresse IP, le / et la longueur du masque CIDR.

À la place du CIDR-address, vous pouvez écrire samehost pour correspondre aux adresses IP du serveur ou samenet pour correspondre à toute adresse du sous-réseau auquel le serveur est directement connecté.

Une plage d'adresses IPv4 spécifiée au format CIDR est typiquement 172.20.143.89/32 pour un hôte seul, 172.20.143.0/24 pour un petit réseau ou 10.6.0.0/16 pour un réseau plus grand. Une plage d'adresses IPv6 spécifiée au format CIDR est par exemple ::1/128 pour un hôte seul (dans ce cas la boucle locale IPv6) ou fe80::7a31:c1ff:0000:0000/96 pour un petit réseau. 0.0.0.0/0 représente toutes les adresses IPv4, et ::0/0 représente l'ensemble des adresses IPv6. Pour n'indiquer qu'un seul hôte, on utilise une longueur de masque de 32 pour IPv4 ou 128 pour IPv6. Dans une adresse réseau, ne pas oublier les zéros terminaux.

Une entrée donnée dans le format IPv4 correspondra seulement aux connexions IPv4, et une entrée donnée dans le format IPv6 correspondra seulement aux connexions IPv6, même si l'adresse représentée est dans la plage IPv4-in-IPv6.

La valeur all permet de cibler n'importe quelle adresse IP cliente, samehost n'importe quelle adresse IP du serveur ou samenet pour toute adresse IP faisant partie du même sous-réseau que le serveur.

Si un nom d'hôte est renseigné (dans les faits tout ce qui ne correspond pas à une plage d'adresse ou une plage d'adresses IP, ni à un mot clé, sera traité comme un nom d'hôte), ce nom est comparé au résultat d'une résolution de nom inverse de l'adresse IP du client (ou une recherche DNS inverse si un DNS est utilisé). Les comparaisons de noms d'hôtes ne sont pas sensibles à la casse. En cas de correspondance, une nouvelle recherche récursive de nom sera lancée afin de déterminer que le nom d'hôte concorde bel et bien avec l'adresse IP du client. L'enregistrement n'est validé qu'en cas de concordance entre la résolution inverse et la résolution récursive pour l'adresse IP cliente. (Le nom d'hôte fourni dans le fichier pg_hba.conf doit donc correspondre à au moins l'une des adresses IP fournies par le mécanisme de résolution de noms, sinon l'enregistrement ne sera pas pris en considération. Certains serveurs de noms réseau permettent d'associer une adresse IP à de multiples noms d'hôtes (alias DNS), mais bien souvent le système d'exploitation ne retourne qu'un seul nom d'hôte lors de la résolution d'une adresse IP.)

Un nom d'hôte débutant par un point (.) ciblera le suffixe du nom d'hôte du poste client. Du coup, indiquer .exemple.com correspondra à la machine foo.exemple.com (mais pas au client exemple.com).

Lorsque vous spécifiez des noms d'hôtes dans le fichier pg_hba.conf, vous devez vous assurer que la résolution de noms soit raisonnablement rapide. À défaut, il peut être avantageux de configurer un serveur-cache local pour effectuer la résolution de noms, tel que nscd. Vous pouvez également valider le paramètre de configuration log_hostname afin de retrouver dans les journaux le nom d'hôte du client au lieu de sa simple adresse IP.

Ces champs ne concernent pas les enregistrements local.

Note

Les utilisateurs se demandent parfois pourquoi les noms d'hôte sont gérés de cette manière apparemment si compliquée, avec deux résolutions de nom incluant une résolution inverse de l'adresse IP du client. Cela complique l'utilisation de cette fonctionnalité dans le cas où l'entrée de reverse-DNS n'est pas remplie ou retourne un nom d'hôte indésirable. Cela est fait essentiellement pour raison d'efficacité : de cette manière, une tentative de connexion nécessite au plus deux recherches de résolution, dont une inversée. S'il y a un problème de résolution avec une adresse, cela devient le problème du client. Une alternative d'implémentation hypothétique qui ne ferait pas de recherche inverse se verrait obligée de résoudre chaque nom d'hôte mentionné dans pg_hba.conf à chaque tentative de connexion. Cela serait plutôt lent si de nombreux noms étaient listés. De plus, s'il y a un problème de résolution pour un seul des noms d'hôte, cela devient le problème de tout le monde.

De plus, une résolution inverse est nécessaire pour implémenter la fonctionnalité de correspondance par suffixe dans la mesure où le nom d'hôte du candidat à la connexion doit être connu afin de pouvoir effectuer cette comparaison.

Enfin, cette méthode est couramment adoptée par d'autres implémentations du contrôle d'accès basé sur les noms d'hôtes, tels que le serveur web Apache ou TCP-wrapper.

IP-address
IP-mask

Ces champs peuvent être utilisés comme alternative à la notation adresse IP/longueur masque. Au lieu de spécifier la longueur du masque, le masque réel est indiquée dans une colonne distincte. Par exemple, 255.0.0.0 représente une longueur de masque CIDR IPv4 de 8, et 255.255.255.255 représente une longueur de masque de 32.

Ces champs ne concernent pas les enregistrements local.

auth-method

Indique la méthode d'authentification à utiliser lors d'une connexion via cet enregistrement. Les choix possibles sont résumés ici ; les détails se trouvent dans la Section 21.3. Toutes les options sont en minuscules et traitées avec une sensibilité à la casse, donc même les acronymes comme ldap doivent être écrits en minuscule.

trust

Autorise la connexion sans condition. Cette méthode permet à quiconque peut se connecter au serveur de bases de données de s'enregistrer sous n'importe quel utilisateur PostgreSQL de son choix sans mot de passe ou autre authentification. Voir la Section 21.4 pour les détails.

reject

Rejette la connexion sans condition. Ce cas est utile pour « filtrer » certains hôtes d'un groupe, par exemple une ligne reject peut bloquer la connexion d'un hôte spécifique alors qu'une ligne plus bas permettra aux autres hôtes de se connecter à partir d'un réseau spécifique.

scram-sha-256

Réalise une authentification SCRAM-SHA-256 afin de vérifier le mot de passe utilisateur. Voir Section 21.5 pour les détails.

md5

Réalise une authentification SCRAM-SHA-256 ou MD5 afin de vérifier le mot de passe utilisateur. Voir Section 21.5 pour les détails.

password

Requiert que le client fournisse un mot de passe non chiffré pour l'authentification. Comme le mot de passe est envoyé en clair sur le réseau, ceci ne doit pas être utilisé sur des réseaux non dignes de confiance. Voir la Section 21.5 pour les détails.

gss

Utilise GSSAPI pour authentifier l'utilisateur. Disponible uniquement pour les connexions TCP/IP. Voir Section 21.6 pour les détails. Il peut être utilisé conjointement avec le chiffrement GSSAPI.

sspi

Utilise SSPI pour authentifier l'utilisateur. Disponible uniquement sur Windows. Voir Section 21.7 pour plus de détails.

ident

Récupère le nom de l'utilisateur en contactant le serveur d'identification sur le poste client, et vérifie que cela correspond au nom d'utilisateur de base de données demandé. L'authentification Ident ne peut être utilisée que pour les connexions TCP/IP. Pour les connexions locales, elle sera remplacée par l'authentification peer.

peer

Récupère le nom d'utilisateur identifié par le système d'exploitation du client et vérifie que cela correspond au nom d'utilisateur de base de données demandé. Peer ne peut être utilisée que pour les connexions locales. Voir la Section 21.9 ci-dessous pour les details.

ldap

Authentification par un serveur LDAP. Voir la Section 21.10 pour les détails.

radius

Authentification par un serveur RADIUS. Voir Section 21.11 pour les détails.

cert

Authentification par certificat client SSL. Voir Section 21.12 pour les détails.

pam

Authentification par les Pluggable Authentification Modules (PAM) fournis par le système d'exploitation. Voir la Section 21.13 pour les détails.

bsd

Authentification utilisant le service BSD Authentication fourni par le système d'exploitation. Voir Section 21.14 pour plus de détails.

auth-options

Après le champ auth-method, on peut trouver des champs de la forme nom=valeur qui spécifient des options pour la méthode d'authentification. Les détails sur les options disponibles apparaissent ci-dessous pour chaque méthode d'authentification.

En plus des options spécifiques à une méthode listées ci-dessous, il existe une option d'authentification indépendante de la méthode, appelée clientcert, qui peut être indiquée dans tout enregistrement hostssl. Cette option peut être positionnée à verify-ca ou verify-full. Ces deux options nécessitent que le client présente un certificat valide (de confiance), alors que verify-full valide également que le cn (Common Name) dans le certificat corresponde au nom d'utilisateur ou a une correspondance adéquate. Ce comportement est similaire à la méthode d'authentification cert (voir Section 21.12 ) mais autorise à appairer la vérification du certificat client avec toute méthode d'authentification qui supporte les entrées hostssl.

Pour tous les enregistrements utilisant une authentification par certificat client (autrement dit, ceux qui utilisent la méthode d'authentification cert ou ceux utilisant l'option clientcert), vous pouvez indiquer quel partie du certificat client doit faire correspondance en utilisant l'option clientname. Cette option doit avoir une valeur parmi deux. Si vous indiquez clientname=CN, qui est le comportement par défait, le nom de l'utilisateur doit établir une correspondance avec le Common Name (CN) du certificat. Si vous indiquez à la place clientname=DN, le nom de l'utilisateur doit faire une correspondance avec le Distinguished Name (DN) entier du certificat. Cette option est probablement mieux utilisée en conjonction avec une carte de noms d'utilisateurs. La comparaison est faire avec le DN au format RFC 2253. Pour voir le DN d'un certificat client dans ce format, faire

openssl x509 -in myclient.crt -noout -subject -nameopt RFC2253 | sed "s/^subject=//"

Il est important de faire attention lors de l'utilisation de cette option, tout spécialement lors de l'utilisation d'expression rationnelle avec le DN.

include

Cette ligne sera remplacée par le contenu du fichier indiqué.

include_if_exists

Cette ligne sera remplacée par le contenu du fichier indiqué si le fichier existe. Sinon, un message est tracé pour indiquer que le fichier a été ignoré.

include_dir

Cette ligne sera remplacée par le contenu de tous les fichiers trouvés dans le répertoire, s'ils ne commencent pas avec un . et s'ils finissent avec .conf. Ils sont traités dans l'ordre des noms de fichier (suivant les règles de la locale C, autrement dit les chiffres avant les lettres, les majuscules avant les minuscules).

Les fichiers inclus par les constructions @ sont lus comme des listes de noms, séparés soit par des espaces soit par des virgules. Les commentaires sont introduits par le caractère # comme dans pg_hba.conf, et les constructions @ imbriquées sont autorisées. À moins que le nom du fichier qui suit @ ne soit un chemin absolu, il est supposé relatif au répertoire contenant le fichier le référençant.

Les enregistrements du fichier pg_hba.conf sont examinés séquentiellement à chaque tentative de connexion, l'ordre des enregistrements est donc significatif. Généralement, les premiers enregistrements ont des paramètres d'interception de connexions stricts et des méthodes d'authentification peu restrictives tandis que les enregistrements suivants ont des paramètres plus larges et des méthodes d'authentification plus fortes. Par exemple, on peut souhaiter utiliser l'authentification trust pour les connexions TCP/IP locales mais demander un mot de passe pour les connexion TCP/IP distantes. Dans ce cas, l'enregistrement précisant une authentification trust pour les connexions issues de 127.0.0.1 apparaît avant un enregistrement indiquant une authentification par mot de passe pour une plage plus étendue d'adresses IP client autorisées.

Le fichier pg_hba.conf est lu au démarrage et lorsque le processus serveur principal reçoit un signal SIGHUP. Si le fichier est édité sur un système actif, on peut signaler au postmaster (en utilisant pg_ctl reload, en appelant la fonction SQL pg_reload_conf(), ou kill -HUP) de relire le fichier.

Note

L'information précédente n'est pas vraie sous Microsoft Windows : ici, tout changement dans le fichier pg_hba.conf est immédiatement appliqué à toute nouvelle connexion.

La vue système pg_hba_file_rules peut aider pour pré-tester les changements dans le fichier pg_hba.conf, ou pour diagnostiquer des problèmes si le rechargement du fichier n'a pas eu les effets escomptés. Les lignes dans la vue avec des champs error non vides indiquent des problèmes dans les lignes correspondantes du fichier.

Astuce

Pour se connecter à une base particulière, un utilisateur doit non seulement passer les vérifications de pg_hba.conf mais doit également avoir le droit CONNECT sur cette base. Pour contrôler qui peut se connecter à quelles bases, il est en général plus facile de le faire en donnant ou retirant le privilège CONNECT plutôt qu'en plaçant des règles dans le fichier pg_hba.conf.

Quelques exemples d'entrées de pg_hba.conf sont donnés ci-dessous dans l'Exemple 21.1. Voir la section suivante pour les détails des méthodes d'authentification.

Exemple 21.1. Exemple d'entrées de pg_hba.conf

# Permettre à n'importe quel utilisateur du système local de se connecter
# à la base de données sous n'importe quel nom d'utilisateur au travers
# des sockets de domaine Unix (par défaut pour les connexions locales).
#
# TYPE  DATABASE        USER            ADDRESS                 METHOD
local   all             all                                     trust

# La même chose en utilisant les connexions TCP/IP locales loopback.
#
# TYPE  DATABASE        USER            ADDRESS                 METHOD
host    all             all             127.0.0.1/32            trust

# Pareil mais en utilisant une colonne netmask distincte.
#
# TYPE  DATABASE    USER        IP-ADDRESS          IP-mask              METHOD
host    all         all         127.0.0.1           255.255.255.255      trust

# Pareil mais en IPv6.
#
# TYPE  DATABASE        USER            ADDRESS                 METHOD
host    all             all             ::1/128                 trust

# À l'identique en utilisant le nom d'hôte (qui doit typiquement fonctionner en IPv4 et IPv6).
#
# TYPE  DATABASE        USER            ADDRESS                 METHOD
host    all             all             localhost               trust

# La même chose en utilisant une expression rationnelle pour DATABASE, qui
# permet la connexion à toute base de données dont le nom commence avec db
# et finit avec un numéro utilisant deux à quatre chiffres (comme "db1234"
# ou "db12").
#
# TYPE  DATABASE                   USER            ADDRESS          METHOD
local   db1,"/^db\d{2,4}$",db2     all             localhost        trust

# Permettre à n'importe quel utilisateur de n'importe quel hôte d'adresse IP
# 192.168.93.x de se connecter à la base de données "postgres" sous le nom
# d'utilisateur qu'ident signale à la connexion (généralement le
# nom utilisateur du système d'exploitation).
#
# TYPE  DATABASE        USER            ADDRESS                 METHOD
host    postgres        all             192.168.93.0/24         ident

# Permet à un utilisateur de l'hôte 192.168.12.10 de se connecter à la base de
# données "postgres" si le mot de passe de l'utilisateur est correctement fourni.
#
# TYPE  DATABASE        USER            ADDRESS                 METHOD
host    postgres        all             192.168.12.10/32        scram-sha-256

# Permet la connexion à n'importe quel utilisateur depuis toutes les machines du
# domaine exemple.com à n'importe quelle base de données si le mot de passe
# correct est fourni.
#
# Exige l'authentification SCRAM pour la plupart des utilisateurs, exception
# faite pour l'utilisateur "mike", qui utilise un client plus ancien ne prenant
# pas en charge l'authentification SCRAM.
#
# TYPE  DATABASE        USER            ADDRESS                 METHOD
host    all             mike            .example.com            md5
host    all             all             .example.com            scram-sha-256

# Si aucune ligne "host" ne précède, ces trois lignes rejettent toutes
# les connexions en provenance de 192.168.54.1 (puisque cette entrée déclenche
# en premier), mais autorisent les connexions chiffrées GSSAPI de n'importe où
# ailleurs sur l'Internet. Le masque zéro signifie qu'aucun bit de l'ip de
# l'hôte n'est considéré, de sorte à correspondre à tous les hôtes. Les
# connexions GSSAPI non chiffrée (qui "échouent" jusqu'à la troisième ligne
# puisque "hostgssenc" ne correspond qu'aux connections GSSAPI chiffrées) sont
# autorisées, mais seulement depuis 192.168.12.10.
#
# TYPE  DATABASE        USER            ADDRESS                 METHOD
host    all             all             192.168.54.1/32         reject
hostgssenc all          all             0.0.0.0/0               gss
host    all             all             192.168.12.10/32        gss

# Permettre à tous les utilisateurs de se connecter depuis 192.168.x.x à n'importe
# quelle base de données s'ils passent la vérification d'identification. Si,
# par exemple, ident indique que l'utilisateur est "bryanh" et qu'il
# demande à se connecter en tant qu'utilisateur PostgreSQL "guest1", la
# connexion n'est permise que s'il existe une entrée dans pg_ident.conf pour la
# correspondance "omicron" disant que "bryanh" est autorisé à se connecter en
# tant que "guest1".
#
# TYPE  DATABASE        USER            ADDRESS                 METHOD
host    all             all             192.168.0.0/16          ident map=omicron

# Si ces quatre lignes traitent seules les connexions locales, elles
# n'autorisent les utilisateurs locaux qu'à se connecter à leur propre
# base de données (base avec le même nom que leur nom d'utilisateur)
# sauf pour les utilisateurs dont le nom finit par "helpdesk", les
# administrateurs et membres du rôle "support", qui peuvent se connecter à
# toutes les bases de données. Le fichier $PGDATA/admins contient une liste
# de noms d'administrateurs. Les mots de passe sont requis dans tous les cas.
#
# TYPE  DATABASE        USER            ADDRESS                 METHOD
local   sameuser        all                                     md5
local   all             @admins                                 md5
local   all             +support                                md5

# Les deux dernières lignes ci-dessus peuvent être combinées en une seule ligne :
local   all         @admins,+support                  md5

# La colonne database peut aussi utiliser des listes et des noms de fichiers :
local   db1,db2,@demodbs  all                         md5