CREATE PROCEDURE — définit une nouvelle procédure stockée
CREATE [ OR REPLACE ] PROCEDUREnom
( [ [mode_argument
] [nom_argument
]type_argument
[ { DEFAULT | = }expr_defaut
] [, ...] ] ) { LANGUAGEnom_langage
| TRANSFORM { FOR TYPEnom_type
} [, ... ] | [ EXTERNAL ] SECURITY INVOKER | [ EXTERNAL ] SECURITY DEFINER | SETparametre_configuration
{ TOvaleur
| =valeur
| FROM CURRENT } | AS 'definition
' | AS 'fichier_objet
', 'symbole_lien
' } ...
CREATE PROCEDURE
définit une nouvelle procédure.
CREATE OR REPLACE PROCEDURE
va définir une nouvelle
procédure, ou remplacer une définition existante.
Pour pouvoir définir une procédure, l'utilisateur doit avoir le privilège
USAGE
sur le langage.
Si le nom du schéma est inclus, alors la procédure est créée dans le schéma spécifié. Sinon elle est créée dans le schéma courant. Le nom de la nouvelle procédure ne doit correspondre à aucune procédure ou fonction existante possédant les mêmes types d'arguments dans le même schéma. Cependant, des procédures et fonctions avec des arguments de types différents peuvent partager le même nom (on appelle cela surcharge ou overloading).
Pour remplacer la définition en cours d'une procédure existante, utilisez
CREATE OR REPLACE PROCEDURE
. Il n'est pas possible de
changer le nom ou les types d'arguments d'une procédure avec cette méthode
(si vous le faites, vous créez en fait une nouvelle procédure distincte).
Si CREATE OR REPLACE PROCEDURE
est utilisé pour
remplacer une procédure existante, le propriétaire et les permissions sur
la procédure ne changent pas. Toutes les autres propriétés de la
procédure se voient assignées les valeurs spécifiées dans la commande.
Vous devez être propriétaire de la procédure pour la remplacer (cela
fonctionne aussi si vous êtes membre du rôle propriétaire).
L'utilisateur qui crée la procédure devient son propriétaire.
Pour pouvoir créer une procédure, vous devez avoir le
privilège USAGE
sur les types des arguments.
La lecture de Section 38.3 fournit des informations supplémentaires sur l'écriture de procédures.
nom
Le nom (éventuellement qualifié par un schéma) de la procédure à créer.
mode_argument
Le mode d'un argument : IN
,
INOUT
ou VARIADIC
. Sans précision,
le défaut est IN
. (Les arguments
OUT
ne sont actuellement pas supportés pour les
procédures. Utilisez à la place INOUT
.)
nom_argument
Le nom d'un argument.
type_argument
Le(s) type(s) des arguments de la procédure (éventuellement qualifiés par un schéma), s'il y en a. Ils peuvent être les types de base, des types composites, des domaines, ou des références à un type d'une colonne d'une table.
Selon le langage d'implémentation, il peut être permis de spécifier
des « pseudo-types » comme cstring
.
Les pseudo-types indiquent le type d'argument que est soit incomplètement
spécifié, soit en dehors des types de données ordinaires.
On fait référence au type d'une colonne en écrivant
.
Cette fonctionnalité permet parfois de rendre une procédure
indépendante des changements de définition d'une table.
table_name
.column_name
%TYPE
expr_defaut
Une expression à utiliser comme valeur par défaut si le paramètre n'est pas spécifié. L'expression doit respecter le type d'argument du paramètre. Tous les paramètres en entrée suivant un paramètre avec une valeur par défaut doivent en avoir une également.
nom_langage
Le nom du langage dans lequel la procédure est implémentée.
Ce peut être sql
, c
,
internal
ou le nom d'un langage procédural défini
par l'utilisateur, par exemple plpgsql
. Mettre le nom
entre guillemets simples est obsolète et exige une casse identique.
TRANSFORM { FOR TYPE nom_type
} [, ... ] }
Liste les transformations qu'un appel à la procédure devrait appliquer. Les transformations opèrent des conversions entre les types SQL et les types de données spécifiques au langage ; voir CREATE TRANSFORM. D'habitude les implémentations des langages procéduraux connaissent d'entrée les types internes, ces derniers n'ont donc pas besoin d'être listés ici. Si une implémentation d'un langage procédural ne sait pas traiter un type et qu'aucune transformation n'est fournie, elle se rabattra sur un comportement par défaut pour convertir les données, mais cela dépend de l'implémentation.
[EXTERNAL] SECURITY INVOKER
[EXTERNAL] SECURITY DEFINER
SECURITY INVOKER
indique que la procédure doit
être exécutée avec les privilèges de l'utilisateur qui l'appelle. C'est
le défaut. SECURITY DEFINER
spécifie que la procédure
doit être exécutée avec les privilèges de l'utilisateur qui la possède.
Le mot clé EXTERNAL
est permis pour la conformité
envers le standard SQL, mais il est optionnel puisque, contrairement au SQL,
cette fonctionnalité concerne toutes les procédures, et pas seulement les
externes.
Une procédure SECURITY DEFINER
ne peut exécuter des
commandes de contrôle de transaction (par exemple COMMIT
et ROLLBACK
, selon le langage).
parametre_configuration
valeur
Avec la clause SET
, le paramètre de configuration
indiqué sera positionné à la valeur spécifiée à l'entrée dans la
procédure, puis restauré à la valeur précédente à la sortie.
SET FROM CURRENT
mémorise la valeur du paramètre en
cours au moment où CREATE PROCEDURE
a été exécuté
comme la valeur à appliquer à l'entrée dans la procédure.
Si une clause SET
est attachée à une procédure, alors
les effets d'une commande SET LOCAL
exécutée au sein
de la procédure pour la même variable sont restreints à cette
procédure : l'ancienne valeur du paramètre est toujours restaurée à
la sortie de la procédure.
Cependant, une commande SET
ordinaire (sans
LOCAL
) a priorité sur la clause
SET
, tout comme elle le ferait sur un ordre
SET LOCAL
précédent : les effets d'une telle
commande persisteront après la sortie de la procédure, à moins que la
transaction en cours ne soit annulée.
Si une clause SET
est attachée à une procédure, alors
cette procédure ne peut exécuter d'ordres de contrôle de transaction
(comme COMMIT
et ROLLBACK
,
selon le langage).
Voir SET et Chapitre 19 pour plus d'informations sur les noms et valeurs de paramètres autorisés.
definition
Une chaîne de caractères constante définissant la procédure ; sa signification dépend du langage. Ce peut être un nom de procédure interne, le chemin d'un fichier objet, un ordre SQL, ou du texte dans un langage procédural.
Le dollar quoting (voir Section 4.1.2.4) est souvent utile pour écrire la chaîne de définition de la fonction, plutôt que la syntaxe normale à simple guillemet. Sans dollar quoting, le moindre guillemet ou backslash dans la définition de la procédure doit être échappé et donc doublé.
fichier_objet
, symbole_lien
Cette forme de la clause AS
est utilisée pour les
procédures en C chargées dynamiquement, quand le nom de la procédure dans
le code source en C n'est pas le même que le nom de la procédure SQL. La
chaîne fichier_objet
est
le nom de la bibliothèque partagée contenant la procédure C compilée, et est
interprétée comme dans la commande LOAD. La chaîne
symbole_lien
est le symbole
de lien de la procédure, c'est-à-dire le nom de la procédure dans le code
source en C. Si le symbole de lien est absent, on suppose qu'il est le
même que le nom de la procédure en train d'être définie.
Quand des commandes CREATE PROCEDURE
répétées se
réfèrent au même fichier objet, celui-ci n'est chargé d'une fois par
session. Pour décharger et recharger le fichier (peut-être pendant le
développement), démarrez une nouvelle session.
voir CREATE FUNCTION pour plus de détails sur la création de fonctions, qui s'appliquent aussi aux procédures.
Utilisez CALL pour exécuter une procédure.
CREATE PROCEDURE insert_data(a integer, b integer) LANGUAGE SQL AS $$ INSERT INTO tbl VALUES (a); INSERT INTO tbl VALUES (b); $$; CALL insert_data(1, 2);
Une commande CREATE PROCEDURE
est définie dans le standard
SQL. La version de PostgreSQL est similaire mais
pas complètement compatible. Pour plus de détails, voir aussi
CREATE FUNCTION.