createdb — Créer une nouvelle base de données PostgreSQL
createdb
[option_connexion
...] [option
...] [nom_base
] [description
]
createdb crée une nouvelle base de données.
Normalement, l'utilisateur de la base de données qui exécute cette commande
devient le propriétaire de la nouvelle base de données. Néanmoins, un
propriétaire différent peut être spécifié via l'option -O
,
sous réserve que l'utilisateur qui lance la commande ait les droits
appropriés.
createdb est un enrobage de la commande
SQL CREATE
DATABASE
. Il n'y a pas
de réelle différence entre la création de bases de données par cet outil ou
à l'aide d'autres méthodes d'accès au serveur.
createdb accepte les arguments suivants en ligne de commande :
nom_base
Le nom de la base de données à créer. Le nom doit être unique parmi toutes les bases de données PostgreSQL de ce groupe. La valeur par défaut est le nom de l'utilisateur courant.
description
Le commentaire à associer à la base de données créée.
-D tablespace
--tablespace=tablespace
Le tablespace par défaut de la base de données (la syntaxe prise en compte est la même que celle d'un identifiant qui accepte les guillemets doubles).
-e
--echo
Les commandes engendrées par createdb et envoyées au serveur sont affichées.
-E locale
--encoding=locale
L'encodage des caractères à utiliser dans la base de données. Les jeux de caractères supportés par le serveur PostgreSQL sont décrits dans Section 24.3.1.
-l locale
--locale=locale
Indique la locale à utiliser dans cette base de données. C'est
équivalent à préciser à la fois --lc-collate
et
--lc-ctype
.
--lc-collate=locale
Indique le paramètre LC_COLLATE utilisé pour cette base de données.
--lc-ctype=locale
Indique le paramètre LC_CTYPE utilisé pour cette base de données.
--icu-locale=locale
Indique l'identifiant de la locale ICU à utiliser pour cette base de données si le fournisseur de locale ICU est sélectionnée.
--locale-provider={libc
|icu
}
Indique le fournisseur de locale pour la collation par défaut de la base de données.
-O propriétaire
--owner=propriétaire
Le propriétaire de la base de données. (la syntaxe prise en compte est la même que celle d'un identifiant qui accepte les guillemets doubles).
-S strategy
--strategy=strategy
Indique la stratégie de création de la base. Voir CREATE DATABASE STRATEGY pour plus de détails.
-T modèle
--template=modèle
La base de données modèle. (la syntaxe prise en compte est la même que celle d'un identifiant qui accepte les guillemets doubles)
-V
--version
Affiche la version de createdb puis quitte.
-?
--help
Affiche l'aide sur les arguments en ligne de commande de createdb, puis quitte.
Les options -D
, -l
, -E
,
-O
et -T
correspondent aux options de la
commande SQL sous-jacente CREATE
DATABASE
, à consulter pour plus d'informations sur ces options.
createdb accepte aussi les arguments suivants en ligne de commande, pour les paramètres de connexion :
-h hôte
--host=hôte
Le nom de l'hôte sur lequel le serveur est en cours d'exécution. Si la valeur commence avec un slash (NDT : barre oblique, /), elle est utilisée comme répertoire du socket de domaine Unix.
-p port
--port=port
Le port TCP ou l'extension du fichier socket de domaine Unix local sur lequel le serveur attend les connexions.
-U nomutilisateur
--username=nomutilisateur
Le nom de l'utilisateur utilisé pour la connexion.
-w
--no-password
Ne demande jamais un mot de passe. Si le serveur en réclame un pour
l'authentification et qu'un mot de passe n'est pas disponible d'une
autre façon (par exemple avec le fichier .pgpass
),
la tentative de connexion échouera. Cette option peut être utile pour
les scripts où aucun utilisateur n'est présent pour saisir un mot de
passe.
-W
--password
Force createdb à demander un mot de passe avant la connexion à une base de données.
Cette option n'est jamais obligatoire car
createdb demandera automatiquement un mot de
passe si le serveur exige une authentification par mot de passe.
Néanmoins, createdb perdra une tentative de
connexion pour trouver que le serveur veut un mot de passe. Dans
certains cas, il est préférable d'ajouter l'option -W
pour éviter la tentative de connexion.
--maintenance-db=nom_base_maintenance
Spécifie le nom de la base de donnée à laquelle se connecter pour créer
la nouvelle base de donnée. Si elle n'est pas spécifiée, la base de
données postgres
est utilisée ; si elle
n'existe pas (ou si il s'agit du nom de la nouvelle base à créer), la
base template1
sera utilisée.
Ce nom de base peut être remplacé par une chaîne de connexion. Dans ce cas, les
paramètres de la chaîne de connexion surchargeront toutes les options
en ligne de commande conflictuelles.
PGDATABASE
S'il est configuré, précise le nom de la base de données à créer. Peut-être surchargé sur la ligne de commande.
PGHOST
PGPORT
PGUSER
Paramètres de connexion par défaut. PGUSER
détermine
aussi le nom de la base de données à créer si ce dernier n'est pas
spécifié sur la ligne de commande ou par PGDATABASE
.
PG_COLOR
Indique s'il faut utiliser la couleur dans les messages de diagnostic.
Les valeurs possibles sont always
,
auto
, never
.
Cet outil, comme la plupart des autres outils PostgreSQL, utilise aussi les variables d'environnement supportées par la bibliothèque libpq (voir Section 34.15).
En cas de difficulté, on peut se référer à CREATE DATABASE et psql qui présentent les problèmes éventuels et les messages d'erreurs. Le serveur de bases de données doit être en cours d'exécution sur l'hôte cible. De plus, tous les paramètres de connexion et variables d'environnement par défaut utilisés par la bibliothèque d'interface libpq s'appliquent.
Créer la base de données demo
sur le serveur de bases de
données par défaut :
$
createdb demo
Créer la base de données demo
sur le serveur hébergé sur
l'hôte eden
, port 5000, en utilisant la base de données
modèle template0
, voici la commande en ligne de
commande ainsi que la commande SQL sous-jacente :
$
createdb -p 5000 -h eden -T template0 -e demo
CREATE DATABASE demo TEMPLATE template0;