Les fonctions et les expressions décrites dans cette section opèrent sur
des valeurs de type xml
. Voir Section 8.13
pour des informations sur le type xml
. Les expressions
xmlparse
et xmlserialize
pour
convertir vers ou à partir d'un type xml
sont documentées ici,
et non pas dans cette section.
L'utilisation de la plupart de ces fonctions requiert que
PostgreSQL soit construit avec
configure --with-libxml
.
Un ensemble de fonctions et d'expressions est disponible pour produire du contenu XML à partir de données SQL. Elles sont donc tout particulièrement intéressantes pour formater le résultat de requêtes en des documents XML pour un traitement dans des applications clientes.
xmlcomment
xmlcomment
(text
) →xml
La fonction xmlcomment
crée une valeur XML contenant
un commentaire XML avec le texte spécifié comme contenu. Le texte ne peut
pas contenir « --
» ou se terminer avec un
« -
», sinon la construction résultante
serait un commentaire XML invalide. Si l'argument est NULL, le résultat
est NULL.
Example:
SELECT xmlcomment('hello'); xmlcomment -------------- <!--hello-->
xmlconcat
xmlconcat
(xml
[, ...] ) →xml
La fonction xmlconcat
concatène une liste de valeurs
XML individuelles pour créer une seule valeur contenant un fragment de
contenu XML. Les valeurs NULL sont omises. Le résultat est NULL si tous
les arguments sont NULL.
Example:
SELECT xmlconcat('<abc/>', '<bar>foo</bar>'); xmlconcat ---------------------- <abc/><bar>foo</bar>
Les déclarations XML sont combinées ainsi. Si toutes les valeurs des arguments ont la même déclaration de version XML, cette version est utilisée comme résultat. Sinon, aucune version n'est utilisée. Si toutes les valeurs des arguments ont une valeur de déclarationl standalone à « yes », alors cette valeur est utilisée dans le résultat. Si toutes les valeurs d'agument ont une valeur de déclaration standalone et qu'au moins une de ces valeurs est « no », alors cette valeur est utilisée dans le résultat. Dans tous les autres cas, le résultat n'aura pas de déclaration standalone. Si le résultat nécessite une déclaration standalone, mais par de déclaration version, une déclaration version 1.0 sera utilisée car XML requiert qu'une déclaration XML contiennent une déclaration de version. Les déclarations d'encodage sont ignorés et supprimés dans tous les cas.
Example:
SELECT xmlconcat('<?xml version="1.1"?><foo/>', '<?xml version="1.1" standalone="no"?><bar/>'); xmlconcat ----------------------------------- <?xml version="1.1"?><foo/><bar/>
xmlelement
xmlelement
(NAME
name
[,XMLATTRIBUTES
(attvalue
[AS
attname
] [, ...] ) ] [,content
[, ...]] ) →xml
L'expression xmlelement
produit un élément XML avec
le nom, les attributs et le contenu donnés. Les éléments
name
et attname
affichés dans la syntaxe sont de simples identifiants, et non pas des
valeurs. Les éléments attvalue
et
content
sont des expressions, qui peuvent être
de n'importe quel type de données PostgreSQL.
Les arguments dans XMLATTRIBUTES
génèrent les
attributs de l'élément XML ; les valeurs
content
sont concaténées pour former son
contenu.
Examples:
SELECT xmlelement(name foo); xmlelement ------------ <foo/> SELECT xmlelement(name foo, xmlattributes('xyz' as bar)); xmlelement ------------------ <foo bar="xyz"/> SELECT xmlelement(name foo, xmlattributes(current_date as bar), 'cont', 'ent'); xmlelement ------------------------------------- <foo bar="2007-01-26">content</foo>
Les noms d'éléments et d'attributs qui ne sont pas des noms XML valides
sont échappés en remplaçant les caractères problématiques par la séquence
_x
, où
HHHH
_HHHH
est le point code Unicode du caractère
dans sa notation hexadécimale. Par exemple :
SELECT xmlelement(name "foo$bar", xmlattributes('xyz' as "a&b")); xmlelement ---------------------------------- <foo_x0024_bar a_x0026_b="xyz"/>
Un nom d'attribut explicite n'a pas besoin d'être spécifié si la valeur de l'attribut est une référence de colonne, auquel cas le nom de la colonne sera utilisé comme nom d'attribut par défaut. Dans les autres cas, l'attribut doit se voir donner un nom explicite. Donc cet exemple est valide :
CREATE TABLE test (a xml, b xml); SELECT xmlelement(name test, xmlattributes(a, b)) FROM test;
Mais ces exemples ne le sont pas :
SELECT xmlelement(name test, xmlattributes('constant'), a, b) FROM test; SELECT xmlelement(name test, xmlattributes(func(a, b))) FROM test;
Le contenu d'un élément, si indiqué, sera formaté suivant ton type de
données. Si le contenu est lui-même de type xml
, des
documents XML complexes peuvent être construits. Par exemple :
SELECT xmlelement(name foo, xmlattributes('xyz' as bar), xmlelement(name abc), xmlcomment('test'), xmlelement(name xyz)); xmlelement ---------------------------------------------- <foo bar="xyz"><abc/><!--test--><xyz/></foo>
Le contenu des autres types sera formaté en une donnée caractère XML
valide. Ceci signifie en particulier que les caractères <, >, et
& seront convertis en entités. Les données binaires (type de données
bytea
) seront représentées dans un encodage base64 ou hex,
suivant la configuration du paramètre xmlbinary. Le
comportement particulier pour les types de données individuels devrait
évoluer pour aligner les correspondances PostgreSQL avec ceux spécifiés
dans SQL:2006 et ultérieurs, comme discuté dans Section D.3.1.3.
xmlforest
xmlforest
(content
[AS
name
] [, ...] ) →xml
L'expression xmlforest
produit une forêt (séquence)
XML d'éléments en utilisant les noms et le contenu donnés. Quant à
xmlelement
, chaque name
doit être un simple identifiant, alors que les expressions
content
peuvent avoir n'importe quel type de
données.
Exemples :
SELECT xmlforest('abc' AS foo, 123 AS bar); xmlforest ------------------------------ <foo>abc</foo><bar>123</bar> SELECT xmlforest(table_name, column_name) FROM information_schema.columns WHERE table_schema = 'pg_catalog'; xmlforest ----------------------------------------------------------------------- <table_name>pg_authid</table_name><column_name>rolname</column_name> <table_name>pg_authid</table_name><column_name>rolsuper</column_name> ...
Comme indiqué dans le deuxième exemple, le nom de l'élément peut être omis si la valeur contenue est une référence de colonne, auquel cas le nom de l'élément est utilisé par défaut. Sinon un nom doit être spécifié.
Les noms d'élément qui ne sont pas des noms XML valides sont échappés
comme indiqué pour xmlelement
ci-dessus. De façon
similaire, les données du contenu sont échappées pour rendre le contenu
XML valide, sauf s'il est déjà de type xml
.
Notez que les forêts XML ne sont pas des documents XML valides si elles
consistent de plus d'un élément, donc il pourrait être utile d'envelopper
les expressions xmlforest
dans
xmlelement
.
xmlpi
xmlpi
(NAME
name
[,content
] ) →xml
L'instruction xmlpi
crée une instruction de
traitement XML. Quant à xmlelement
,
name
doit être un simple identifiant, alors
que l'expression content
peut contenir tout
type de données. Si présent, content
ne doit
pas contenir la séquence de caractères ?>
.
Exemple :
SELECT xmlpi(name php, 'echo "hello world";'); xmlpi ----------------------------- <?php echo "hello world";?>
xmlroot
xmlroot
(xml
,VERSION
{text
|NO VALUE
} [,STANDALONE
{YES
|NO
|NO VALUE
} ] ) →xml
L'expression xmlroot
altère les propriétés du nœud
racine d'une valeur XML. Si une version est spécifiée, elle remplace la
valeur dans la déclaration de version du nœud racine ; si un
paramètre standalone est spécifié, il remplace la valeur dans la
déclaration standalone du nœud racine.
SELECT xmlroot(xmlparse(document '<?xml version="1.1"?><content>abc</content>'), version '1.0', standalone yes); xmlroot ---------------------------------------- <?xml version="1.0" standalone="yes"?> <content>abc</content>
xmlagg
xmlagg
(xml
) →xml
La fonction xmlagg
est, contrairement aux autres
fonctions décrites ici, une fonction d'agrégat. Elle concatène les
valeurs en entrée à l'appel de fonction d'agrégat, tout comme le fait
xmlconcat
, sauf que la concaténation survient au
travers des lignes plutôt qu'au travers des expressions dans une seule
ligne. Voir Section 9.21 pour l'information
supplémentaire sur les fonctions d'agrégat.
Exemple :
CREATE TABLE test (y int, x xml); INSERT INTO test VALUES (1, '<foo>abc</foo>'); INSERT INTO test VALUES (2, '<bar/>'); SELECT xmlagg(x) FROM test; xmlagg ---------------------- <foo>abc</foo><bar/>
Pour déterminer l'ordre de la concaténation, une clause ORDER
BY
peut être ajouté à l'appel de l'agrégat comme décrit dans
Section 4.2.7. Par exemple :
SELECT xmlagg(x ORDER BY y DESC) FROM test; xmlagg ---------------------- <bar/><foo>abc</foo>
L'approche non standard suivante était recommendée dans les versions précédentes et pourrait toujours être utile dans des cas spécifiques :
SELECT xmlagg(x) FROM (SELECT * FROM test ORDER BY y DESC) AS tab; xmlagg ---------------------- <bar/><foo>abc</foo>
Les expressions décrites dans cette section vérifient les propriétés des
valeurs xml
.
IS DOCUMENT
xml
IS DOCUMENT
→boolean
L'expression IS DOCUMENT
renvoie true si la valeur de
l'argument XML est un document XML propre, false si elle ne l'est pas
(c'est-à-dire un fragment de contenu), ou null si l'argument est null.
Voir Section 8.13 sur la différence entre les documents
et les fragments de contenu.
IS NOT DOCUMENT
xml
IS NOT DOCUMENT
→boolean
L'expression IS NOT DOCUMENT
renvoie false si la
valeur de l'argument XML est un document XML propre, true si elle ne
l'est pas (c'est-à-dire un fragment de contenu), ou null si l'argument
est null.
XMLEXISTS
XMLEXISTS
(text
PASSING
[BY
{REF
|VALUE
}]xml
[BY
{REF
|VALUE
}] ) →boolean
La fonction xmlexists
évalue une expression XPath
1.0 (le premier argument), avec la valeur XML passée comme son élément de
contexte. La fonction renvoie false si le résultat de cette évaluation
renvoie un ensemble de nœud vide, true si elle renvoie toute autre
valeur. La fonction renvoie null si un argument vaut null. Une valeur non
null passée comme élément de contexte doit être un document XML, et non
pas un fragment de contenu ou une valeur non XML.
Example:
SELECT xmlexists('//town[text() = ''Toronto'']' PASSING BY VALUE '<towns><town>Toronto</town><town>Ottawa</town></towns>'); xmlexists ------------ t (1 row)
Les clauses BY REF
et BY VALUE
sont
acceptées dans PostgreSQL, mais sont ignorées
comme indiqué dans Section D.3.2.
Dans le standard SQL, la fonction xmlexists
évalue
une expression dans le langage XML Query, mais
PostgreSQL autorise seulement une expression
XPath 1.0, comme discuté dans Section D.3.1.
xml_is_well_formed
xml_is_well_formed
(text
) →boolean
xml_is_well_formed_document
(text
) →boolean
xml_is_well_formed_content
(text
) →boolean
Ces fonctions vérifient si une chaîne de type text
représente un XML bien formé, renvoyant un résultat booléen.
xml_is_well_formed_document
vérifie si le document
est bien formé alors que xml_is_well_formed_content
vérifie que c'est une contenu bien formé.
xml_is_well_formed
fait le premier si le paramètre
de configuration xmloption est configuré à
DOCUMENT
, et le deuxième s'il est configuré à
CONTENT
. Ceci signifie que
xml_is_well_formed
est utile pour voir si une simple
conversion vers le type xml
réussira, alors que les deux
autres fonctions sont utiles pour voir si les variantes correspondantes
de XMLPARSE
réussira.
Exemples :
SET xmloption TO DOCUMENT; SELECT xml_is_well_formed('<>'); xml_is_well_formed -------------------- f (1 row) SELECT xml_is_well_formed('<abc/>'); xml_is_well_formed -------------------- t (1 row) SET xmloption TO CONTENT; SELECT xml_is_well_formed('abc'); xml_is_well_formed -------------------- t (1 row) SELECT xml_is_well_formed_document('<pg:foo xmlns:pg="http://postgresql.org/stuff">bar</pg:foo>'); xml_is_well_formed_document ----------------------------- t (1 row) SELECT xml_is_well_formed_document('<pg:foo xmlns:pg="http://postgresql.org/stuff">bar</my:foo>'); xml_is_well_formed_document ----------------------------- f (1 row)
Le dernier exemple montre que les vérifications incluent une vérification de correspondance sur les espaces de nom.
Pour traiter les valeurs de type xml
, PostgreSQL offre les
fonctions xpath
et xpath_exists
,
qui évaluent les expressions XPath 1.0 et la fonction de table
XMLTABLE
.
xpath
xpath
(xpath
text
,xml
xml
[,nsarray
text[]
] ) →xml[]
La fonction xpath
évalue l'expression XPath 1.0
indiquée dans xpath
(sous la forme d'une donnée de
type text) avec la valeur XML de type xml
. Elle
renvoie des valeurs XML correspondant à l'ensemble de nœuds produits par
l'expression XPath. Si l'expression XPath renvoie une valeur scalaire
plutôt qu'un ensemble de nœuds, un tableau d'un seul élément est renvoyé.
Le deuxième argument doit être un document XML bien formé. En particulier, il doit avoir un seul élément de nœud racine.
Le troisième argument optionnel de la fonction est un tableau de
correspondances d'espaces de nom. Ce tableau devrait être un tableau de
text
à deux dimensions avec la longueur du deuxième axe
égale à 2 (cela devrait être un tableau de tableaux, chacun des deux
contenant exactement deux éléments). Le premier élément de chaque entrée
de tableau est le nom de l'espace de noms (alias), le second est l'URI de
l'espace de noms. Il n'est pas requis que les alias fournis dans ce
tableau soient identiques à ceux utilisés dans le document XML lui-même
(en d'autres termes, dans le document XML et dans le contexte de la
fonction xpath
function context, les alias sont
local).
Exemple :
SELECT xpath('/my:a/text()', '<my:a xmlns:my="http://example.com">test</my:a>', ARRAY[ARRAY['my', 'http://example.com']]); xpath -------- {test} (1 row)
Pour gérer les espaces de noms par défaut (anonymes), faire ceci :
SELECT xpath('//mydefns:b/text()', '<a xmlns="http://example.com"><b>test</b></a>', ARRAY[ARRAY['mydefns', 'http://example.com']]); xpath -------- {test} (1 row)
xpath_exists
xpath_exists
(xpath
text
,xml
xml
[,nsarray
text[]
] ) →boolean
La fonction xpath_exists
est une forme spécialisée
de la fonction xpath
. Au lieu de renvoyer les
valeurs XML individuelles satisfaisant l'expression XPath 1.0, cette
fonction renvoie un booléen indiquant si la requête était satisfaite ou
non (spécifiquement s'il produit une valeur autre qu'un ensemble vide de
nœuds). Cette fonction est équivalente au prédicat
XMLEXISTS
, sauf qu'il offre aussi du support pour
l'argument de correspondance d'espaces de noms.
Example:
SELECT xpath_exists('/my:a/text()', '<my:a xmlns:my="http://example.com">test</my:a>', ARRAY[ARRAY['my', 'http://example.com']]); xpath_exists -------------- t (1 row)
xmltable
XMLTABLE
( [XMLNAMESPACES
(namespace_uri
AS
namespace_name
[, ...] ), ]row_expression
PASSING
[BY
{REF
|VALUE
}]document_expression
[BY
{REF
|VALUE
}]COLUMNS
name
{type
[PATH
column_expression
] [DEFAULT
default_expression
] [NOT NULL
|NULL
] |FOR ORDINALITY
} [, ...] ) →setof record
L'expression xmltable
produit une table basée sur
une valeur XML, un filtre XPath pour extraire les lignes et un ensemble
de définition de colonnes. Bien que cela ressemble syntaxiquement à une
fonction, il peut aussi apparaître comme une table dans la clause
FROM
de la requête.
La clause XMLNAMESPACES
optionnelle donne une liste,
séparée par des virgules, des définitions d'espaces de nom, où chaque
namespace_uri
est une expression
text
et chaque namespace_name
est
un simple identifiant. Elle spécifie les espaces de nom XML utilisés dans
le document et leur alias. La spécification d'un espace de nom par défaut
n'est actuellement pas supportée.
L'argument requis row_expression
est une
expression XPath 1.0 (donné sous la forme d'un text
) qui est
évaluée, passant la valeur XML
document_expression
sous la forme d'un élément
de contexte, pour obtenir un ensemble de nœuds XML. Ces nœuds sont ce que
xmltable
transforme des lignes en sortie. Aucune
ligne ne sera produite si document_expression
est NULL, ou si row_expression
produit un
ensemble vide de nœuds ou tout autre valeur qu'un ensemble de nœuds.
document_expression
fournit l'élément de
contexte pour row_expression
. Cela doit être
un document XML bien formé ; les fragments/forêts ne sont pas
acceptés. Les clauses BY REF
et BY
VALUE
sont acceptées mais ignorées, comme discuté dans Section D.3.2.
Dans le standard SQL, la fonction xmltable
évalue
des expressions dans le langage XML Query, mais
PostgreSQL autorise seulement les expressions
XPath 1.0, comme discutées dans Section D.3.1.
La clause requise COLUMNS
spécifie les colonnes
produites dans la table en sortie. Voir le résumé de la syntaxe ci-dessus
pour le format. Un nom est requis pour chaque colonne, comme l'est un
type de données (sauf si FOR ORDINALITY
est spécifié,
auquel cas le type integer
est implicite). Les clauses de
chemin, de valeur par défaut et de nullabilité sont optionnelles.
Une colonne marquée FOR ORDINALITY
sera peuplée avec
les numéros de lignes, commençant par 1, dans l'ordre des nœuds récupérés
à partir de l'ensemble de nœuds résultats de
row_expression
. Au plus une colonne sera
marquée FOR ORDINALITY
.
XPath 1.0 ne spécifie pas d'ordre pour les nœuds dans un ensemble de nœuds, donc le code qui relie un ordre particulier de résultats sera dépendant de l'implémentation. Les détails sont disponibles dans Section D.3.1.2.
Le column_expression
pour un colonne est une
expression XPath 1.0 qui est évaluée pour chaque ligne, avec le nœud
courant provenant du résultat de
row_expression
comme son élément de contexte,
pour trouver la valeur de la colonne. Si aucune
column_expression
n'est donnée, alors le nom
de la colonne est utilisé comme un chemin implicite.
Si une expression XPath de colonne renvoie une valeur non XML (qui est
limitée à une chaîne, un booléen ou un double en XPath 1.0) et la colonne
a un type type autre que xml
, la colonne sera configurée
ainsi en affectant la représentation textuelle de la valeur vers le type
PostgreSQL. (Si la valeur est un booléen, sa représentation textuelle est
comprise comme 1
ou 0
si la
catégorie du type de la colonne en sortie est numérique, sinon
true
ou false
.)
Si l'expression XPath d'une colonne renvoie un ensemble non vide de nœuds
XML et si le type PostgreSQL de la colonne est xml
, la
colonne sera affectée au résultat exact de l'expression s'il est de forme
document ou contenu.
[8]
Un résultat non XML affecté à une colonne xml
en sortie
produit du contenu, un nœud texte simple avec la valeur chaîne du
résultat. Un résultat XML affecté à une colonne de tout autre type
pourrait ne pas avoir plus d'un nœud, sinon une erreur est levée. S'il y
a exactement un nœud, la colonne sera configurée d'après son affectation
de la valeur textuelle du nœud (comme défini pour la fonction
string
XPath 1.0) du type PostgreSQL.
La valeur de chaîne d'un élément XML est la concaténation, dans
l'ordre du document, de tous les nœuds texte contenus dans cet
élément et ses descendants. La valeur de chaîne d'un élément sans nœuds
texte descendants est une chaîne vide (non NULL
).
Tous les attributs xsi:nil
sont ignorés.
Notez que le nœud text()
avec uniquement des espaces
blancs entre deux éléments non-texte est préservé et que l'espace blanc
au début du nœud text()
n'est pas aplati.
La fonction XPath 1.0 string
peut être consultée
pour les règles définissant la valeur de chaîne des autres types de
nœuds XML et des valeurs non XML.
Les règles de conversion présentées ici ne sont pas exactement ceux du standard SQL, comme discuté dans Section D.3.1.3.
Si l'expression de chemin renvoie un ensemble vide de nœuds (typiquement
quand cela ne correspond pas) pour une ligne donnée, la colonne sera
configurée à NULL
, sauf si une
default_expression
est indiquée ; alors
la valeur résultant de l'évaluation d'une expression est utilisée.
Une default_expression
, plutôt qu'être évaluée
immédiatement quand xmltable
est appelée, est
évaluée chaque fois qu'une valeur par défaut est nécessaire pour la
colonne. Si l'expression qualifie comme stable ou immuable, l'évaluation
de répétition peut être ignorée. Ceci signifie que vous pouvez utiliser
utilement les fonctions volatiles comme nextval
dans
default_expression
.
Les colonnes peuvent être marquées NOT NULL
. Si
column_expression
pour une colonne
NOT NULL
ne correspond à rien et qu'il n'y a ni valeur
par défaut (DEFAULT
) ni
default_expression
, elle s'évalue à NULL, une
erreur est rapportée.
Exemples :
CREATE TABLE xmldata AS SELECT xml $$ <ROWS> <ROW id="1"> <COUNTRY_ID>AU</COUNTRY_ID> <COUNTRY_NAME>Australia</COUNTRY_NAME> </ROW> <ROW id="5"> <COUNTRY_ID>JP</COUNTRY_ID> <COUNTRY_NAME>Japan</COUNTRY_NAME> <PREMIER_NAME>Shinzo Abe</PREMIER_NAME> <SIZE unit="sq_mi">145935</SIZE> </ROW> <ROW id="6"> <COUNTRY_ID>SG</COUNTRY_ID> <COUNTRY_NAME>Singapore</COUNTRY_NAME> <SIZE unit="sq_km">697</SIZE> </ROW> </ROWS> $$ AS data; SELECT xmltable.* FROM xmldata, XMLTABLE('//ROWS/ROW' PASSING data COLUMNS id int PATH '@id', ordinality FOR ORDINALITY, "COUNTRY_NAME" text, country_id text PATH 'COUNTRY_ID', size_sq_km float PATH 'SIZE[@unit = "sq_km"]', size_other text PATH 'concat(SIZE[@unit!="sq_km"], " ", SIZE[@unit!="sq_km"]/@unit)', premier_name text PATH 'PREMIER_NAME' DEFAULT 'not specified'); id | ordinality | COUNTRY_NAME | country_id | size_sq_km | size_other | premier_name ----+------------+--------------+------------+------------+--------------+--------------- 1 | 1 | Australia | AU | | | not specified 5 | 2 | Japan | JP | | 145935 sq_mi | Shinzo Abe 6 | 3 | Singapore | SG | 697 | | not specified
L'exemple suivant montre une concaténation de plusieurs nœuds text(), une utilisation du nom de colonne en tant que filtre XPath, et le traitement des espaces blancs, des commentaires XML et le traitement des instructions :
CREATE TABLE xmlelements AS SELECT xml $$ <root> <element> Hello<!-- xyxxz -->2a2<?aaaaa?> <!--x--> bbb<x>xxx</x>CC </element> </root> $$ AS data; SELECT xmltable.* FROM xmlelements, XMLTABLE('/root' PASSING data COLUMNS element text); element ------------------------- Hello2a2 bbbxxxCC
L'exemple suivant illustre comment la clause
XMLNAMESPACES
peut être utilisé pour spécifier une
liste d'espaces de noms utilisée dans le document XML ainsi que dans les
expressions XPath :
WITH xmldata(data) AS (VALUES (' <example xmlns="http://example.com/myns" xmlns:B="http://example.com/b"> <item foo="1" B:bar="2"/> <item foo="3" B:bar="4"/> <item foo="4" B:bar="5"/> </example>'::xml) ) SELECT xmltable.* FROM XMLTABLE(XMLNAMESPACES('http://example.com/myns' AS x, 'http://example.com/b' AS "B"), '/x:example/x:item' PASSING (SELECT data FROM xmldata) COLUMNS foo int PATH '@foo', bar int PATH '@B:bar'); foo | bar -----+----- 1 | 2 3 | 4 4 | 5 (3 rows)
Les fonctions suivantes font correspondre le contenu des tables relationnelles aux valeurs XML. Elles peuvent être vues comme une fonctionnalité d'export du XML :
table_to_xml
(table
regclass
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
query_to_xml
(query
text
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
cursor_to_xml
(cursor
refcursor
,count
integer
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
table_to_xml
fait correspondre le contenu de la table
nommée, passée en paramètre sous le nom de table
.
Le type regclass
accepte les chaînes identifiant les tables
en utilisant la notation habituelle incluant une qualification optionnelle
avec le nom du schéma et les guillemets doubles (voir Section 8.19 pour les détails).
query_to_xml
exécute la requête dont le texte est
passé avec le paramètre query
et fait la
correspondance avec le résultat. cursor_to_xml
récupère le nombre indiqué de lignes à partir du curseur indiqué par le
paramètre cursor
. Cette variante est recommandée si
des tables volumineuses sont utilisées car la valeur de résultat est
construire en mémoire par chaque fonction.
Si tableforest
vaut false, alors le document XML
résultant ressemble à ceci :
<tablename> <row> <columnname1>data</columnname1> <columnname2>data</columnname2> </row> <row> ... </row> ... </tablename>
Si tableforest
vaut true, le résultat est un
fragment de contenu XML qui ressemble à ceci :
<tablename> <columnname1>data</columnname1> <columnname2>data</columnname2> </tablename> <tablename> ... </tablename> ...
Si aucun nom de table n'est disponible, par exemple pour une requête ou un
curseur, la chaîne indiquée pour table
est utilisée
pour le premier format, et row
pour le deuxième format.
Le choix entre ces formats dépend de l'utilisateur. Le premier format est
un document XML propre, qui sera important pour de nombreuses
applications. Le deuxième format tend à être plus utile dans la fonction
cursor_to_xml
si les valeurs du résultat sont à
réassembler en un seul document plus tard. Les fonctions pour produire du
contenu XML discutées ci-dessus, en particulier
xmlelement
, peuvent être utilisées pour modifier les
résultats.
Les valeurs des données sont projetées de la même façon que décrit pour la
fonction xmlelement
ci-dessus.
Le paramètre nulls
détermine si les valeurs NULL
doivent être incluses dans la sortie. Si true, les valeurs NULL dans les
colonnes sont représentées sous cette forme :
<columnname xsi:nil="true"/>
où xsi
est le préfixe de l'espace de nom XML pour XML
Schema Instance. Une déclaration appropriée d'espace de nom sera ajoutée à
la valeur résultat. Si false, les colonnes contenant des valeurs NULL
seront simplement omises dans la sortie.
Le paramètre targetns
spécifie l'espace de nom XML
désiré pour le résultat. Si aucun espace de nom n'est souhaité, une chaîne
vide doit être passée.
Les fonctions suivantes renvoient les documents XML Schema décrivant les correspondances réalisées par les fonctions ci-dessus :
table_to_xmlschema
(table
regclass
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
query_to_xmlschema
(query
text
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
cursor_to_xmlschema
(cursor
refcursor
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
Il est essentiel que les mêmes paramètres soient passés dans l'ordre pour obtenir les projections de données XML correspondantes et les documents XML Schema.
Les fonctions suivantes produisent les projections de données XML correspondantes et les documents XML Schema dans un document (ou forêt), liés ensemble. Elles peuvent être utiles lorsque des résultats auto contenus et auto descriptifs sont désirés :
table_to_xml_and_xmlschema
(table
regclass
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
query_to_xml_and_xmlschema
(query
text
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
De plus, les fonctions suivantes sont disponibles pour produire des projections analogues de schémas entiers ou de la base de donnée courante entière :
schema_to_xml
(schema
name
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
schema_to_xmlschema
(schema
name
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
schema_to_xml_and_xmlschema
(schema
name
,nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
database_to_xml
(nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
database_to_xmlschema
(nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
database_to_xml_and_xmlschema
(nulls
boolean
,tableforest
boolean
,targetns
text
) →xml
Ces fonctions ignorent les tables qui ne sont pas lisibles par
l'utilisateur courant. Les fonctions sur la base entière ignorent en plus
les schémas pour lesquels l'utilisateur actuel ne dispose pas du droit
USAGE
.
Notez qu'elles peuvent produire beaucoup de données, entièrement stockées en mémoire. Lors de demandes de création de contenu à partir de gros schémas ou de base, il peut être intéressant de réfléchir à traiter les tables séparément, potentiellement même via un curseur.
Le résultat d'un contenu de schéma ressemble à ceci :
<schemaname> table1-mapping table2-mapping ... </schemaname>
où le format de correspondance de table dépend du paramètre
tableforest
comme expliqué ci-dessus.
Le résultat d'un contenu de base ressemble à ceci :
<dbname> <schema1name> ... </schema1name> <schema2name> ... </schema2name> ... </dbname>
où la correspondance de schéma est indiquée ci-dessus.
Comme exemple d'utilisation de la sortie de ces fonctions, Exemple 9.1 montre une feuille de style XSLT qui convertit
la sortie de table_to_xml_and_xmlschema
en un
document HTML contenant une représentation en tableau des données de la
table. D'une façon similaire, le résultat de ces fonctions peut être
converti en d'autres formats basés sur le XML.
Exemple 9.1. Feuille de style XSLT pour convertir un résultat SQL/XML en HTML
<?xml version="1.0"?> <xsl:stylesheet version="1.0" xmlns:xsl="http://www.w3.org/1999/XSL/Transform" xmlns:xsd="http://www.w3.org/2001/XMLSchema" xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" > <xsl:output method="xml" doctype-system="http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd" doctype-public="-//W3C/DTD XHTML 1.0 Strict//EN" indent="yes"/> <xsl:template match="/*"> <xsl:variable name="schema" select="//xsd:schema"/> <xsl:variable name="tabletypename" select="$schema/xsd:element[@name=name(current())]/@type"/> <xsl:variable name="rowtypename" select="$schema/xsd:complexType[@name=$tabletypename]/xsd:sequence/xsd:element[@name='row']/@type"/> <html> <head> <title><xsl:value-of select="name(current())"/></title> </head> <body> <table> <tr> <xsl:for-each select="$schema/xsd:complexType[@name=$rowtypename]/xsd:sequence/xsd:element/@name"> <th><xsl:value-of select="."/></th> </xsl:for-each> </tr> <xsl:for-each select="row"> <tr> <xsl:for-each select="*"> <td><xsl:value-of select="."/></td> </xsl:for-each> </tr> </xsl:for-each> </table> </body> </html> </xsl:template> </xsl:stylesheet>
[8]
Un résultat contenant plus d'un nœud élément au niveau haut ou du texte
sans espace blanc à l'extérieur d'un élément, est un exemple de forme
contenu. Un résultat XPath peut être de toute forme, par exemple s'il
renvoie un nœud attribut sélectionné à partir de l'élément qui le
contient. Un tel résultat sera placé dans sa forme contenu avec chacun
des nœuds non autorisés replacés par sa valeur de chaîne de texte,
comme définis pour la fonction string
XPath 1.0.