PostgreSQL fournit un ensemble d'outils pour les développeurs qui souhaitent gérer des accès simultanés aux données. En interne, la cohérence des données est obtenue avec l'utilisation d'un modèle multiversion (Multiversion Concurrency Control, MVCC). Cela signifie que chaque requête SQL voit une image des données (une version de la base de données) telle qu'elles étaient quelques temps auparavant, quel que soit l'état actuel des données sous-jacentes. Cela évite que les requêtes puissent voir des données non cohérentes produites par des transactions concurrentes effectuant des mises à jour sur les mêmes lignes de données, fournissant ainsi une isolation des transactions pour chaque session de la base de données. MVCC, en évitant les méthodes des verrous des systèmes de bases de données traditionnels, minimise la durée des verrous pour permettre des performances raisonnables dans des environnements multiutilisateurs.
Le principal avantage de l'utilisation du modèle MVCC pour le contrôle des accès simultanés, contrairement au verrouillage, est que, dans les verrous acquis par MVCC pour récupérer (en lecture) des données, aucun conflit n'intervient avec les verrous acquis pour écrire des données. Du coup, lire ne bloque jamais l'écriture et écrire ne bloque jamais la lecture. PostgreSQL maintient cette garantie même quand il fournit le niveau d'isolation le plus strict au moyen d'un niveau Serializable Snapshot Isolation (SSI) innovant.
Des possibilités de verrouillage des tables ou des lignes sont aussi disponibles dans PostgreSQL pour les applications qui n'ont pas besoin en général d'une isolation complète des transactions et préfèrent gérer explicitement les points de conflits particuliers. Néanmoins, un bon usage de MVCC fournira généralement de meilleures performances que les verrous. De plus, les verrous informatifs définis par l'utilisateur fournissent un mécanisme d'acquisition de verrous qui n'est pas lié à une transaction.