CREATE FOREIGN TABLE — crée une nouvelle table distante
CREATE FOREIGN TABLE [ IF NOT EXISTS ]nom_table
( [ {nom_colonne
type_donnee
[ OPTIONS (option
'valeur
' [, ... ] ) ] [ COLLATEcollation
] [contrainte_colonne
[ ... ] ] |contrainte_table
} [, ... ] ] ) SERVERnom_serveur
[ OPTIONS (option
'valeur
' [, ... ] ) ] CREATE FOREIGN TABLE [ IF NOT EXISTS ]nom_table
PARTITION OFtable_parente
[ ( {nom_colonne
[ WITH OPTIONS ] [contrainte_colonne
[ ... ] ] |contrainte_table
} [, ... ] ) ] { FOR VALUESspec_limites_partition
| DEFAULT } SERVERnom_serveur
[ OPTIONS (option
'value
' [, ... ] ) ] wherecontrainte_colonne
is: [ CONSTRAINTnom_contrainte
] { NOT NULL | NULL | CHECK (expression
) [ NO INHERIT ] | DEFAULTexpr_defaut
| GENERATED ALWAYS AS (expr_generation
) STORED } etcontrainte_table
vaut : [ CONSTRAINTnom_contrainte
] CHECK (expression
) [ NO INHERIT ] etspec_limites_partition
vaut : IN (expr_limites_partition
[, ...] ) | FROM ( {expr_limites_partition
| MINVALUE | MAXVALUE } [, ...] ) TO ( {expr_limites_partition
| MINVALUE | MAXVALUE } [, ...] ) | WITH ( MODULUSliteral_numeric
, REMAINDERliteral_numeric
)
La commande CREATE FOREIGN TABLE
crée une nouvelle table distante
dans la base de données courante. La table distante appartient à l'utilisateur qui
exécute cette commande.
Si un nom de schema est spécifié (par exemple, CREATE FOREIGN TABLE
monschema.matable ...
), alors la table sera créée dans le schéma
spécifié. Dans les autres cas, elle sera créée dans le schéma courant.
Le nom de la table distante doit être différent du nom des autres relations
(tables, séquences, index, vues, vues matérialisées ou tables distantes) du
même schéma.
La commande CREATE FOREIGN TABLE
crée aussi automatiquement
un type de donnée qui représente le type composite correspondant à une ligne
de la table distante. En conséquence, une table distante ne peut pas avoir
le même nom qu'un type de donnée existant dans le même schéma.
Si la clause PARTITION OF
est spécifiée alors la table
est crée comme une partition de table_parente
avec les
limites spécifiées.
Pour pouvoir créer une table distante, vous devez avoir le droit
USAGE
sur le serveur distant, ainsi que le droit
USAGE
sur tous les types de colonne utilisés dans la
table.
IF NOT EXISTS
Permet de ne pas retourner d'erreur si une table distante de même nom existe déjà. Une simple notice est alors rapportée. À noter que la table distante existante n'a potentiellement aucun lien avec la table distante qui aurait pu être créée.
nom_table
Le nom de la table distante à créer. Il est aussi possible de spécifier le schéma qui contient cette table.
nom_colonne
Le nom de la colonne à créer dans cette nouvelle table distante.
type_donnee
le type de donnée de la colonne. cela peut inclure des spécificateurs de tableaux. pour plus d'information sur les types de données supportés par postgresql, se référer à Chapitre 8.
COLLATE collation
La clause COLLATE
affecte un collationnement à la
colonne (qui doit être d'un type de données acceptant le
collationnement). Si ce n'est pas spécifié, le collationnement par
défaut du type de données de la colonne est utilisé.
INHERITS ( table_parent
[, ... ] )
La clause optionnelle INHERITS
indique une liste de
tables à partir desquelles la nouvelle table distante hérite
automatiquement de toutes les colonnes. Les tables parents sont des
tables simples ou des tables distantes. Voir la forme similaire de CREATE TABLE
pour plus de détails.
Notez que ceci n'est pas accepté pour créer la table distante en tant
que partition de la table parent s'il existe des index UNIQUE
sur la table parent. (Voir aussi ALTER TABLE ATTACH
PARTITION
.)
PARTITION OF table_parent
{ FOR VALUES spec_limites_partition
| DEFAULT }
Cette syntaxe peut être utilisée pour créer la table distante en tant
que partition de la table parent indiquée avec les valeurs limites
de la partition. Voir la syntaxe similaire de
CREATE TABLE
pour plus de détails.
CONSTRAINT nom_contrainte
Un nom optionnel pour une contrainte de colonne ou de table. Si la
contrainte est violée, le nom de la contrainte est présent dans les
messages d'erreur, donc des noms de contrainte comme col doit
être positif
peuvent être utilisés pour communiquer des
informations intéressantes sur les contraintes aux applications
clientes. (Les guillemets doubles sont nécessaires pour indiquer les
noms de contraintes qui contiennent des espaces.) Si un nom de
contrainte n'est pas indiqué, le système en génère un.
NOT NULL
Interdit des valeurs NULL dans la colonne.
NULL
Les valeurs NULL sont autorisées pour la colonne. il s'agit du comportement par défaut.
Cette clause n'est fournie que pour des raisons de compatibilité avec les bases de données SQL non standard. Son utilisation n'est pas encouragée dans les nouvelles applications.
CHECK ( expression
) [ NO INHERIT ]
La clause CHECK
précise une expression produisant un
résultat booléen que chaque ligne de la table distante est attendu
satisfaire. Autrement dit, l'expression doit renvoyer TRUE ou UNKNOWN,
jamais FALSE, pour toutes les lignes de la table distante. Une
contrainte de vérification spécifiée comme contrainte de colonne doit
seulement référencer la valeur de la colonne alors qu'une expression
apparaissant dans une contrainte de table peut référencer plusieurs
colonnes.
Actuellement, les expressions CHECK
ne peuvent pas
contenir de sous-requêtes. Elles ne peuvent pas non plus faire référence
à des variables autres que les colonnes de la ligne courante. La colonne
système tableoid
peut être référencée, mais aucune
autre colonne système ne peut l'être.
Une contrainte marquée avec NO INHERIT
ne sera pas
propagée aux tables enfants.
DEFAULT
expr_defaut
La clause default
affecte une valeur par défaut pour
la colonne dont il est l'objet. la valeur est toute expression sans
variable (les sous-requêtes et les références croisées à d'autres colonnes
de la même table ne sont pas autorisées). le type de données de l'expression
doit correspondre au type de données de la colonne.
L'expression par défaut sera utilisée dans toute opération d'insertion qui n'indique pas de valeur pour la colonne. s'il n'y a pas de valeur par défaut pour une colonne, la valeur par défaut implicite est null.
GENERATED ALWAYS AS ( expr_generation
) STORED
Cette clause crée la colonne en tant que colonne générée. La colonne ne peut pas faire l'objet d'une écriture, et quand elle est lue, c'est le résultat de l'expression spécifiée qui est renvoyé.
Le mot-clé STORED
est nécessaire pour indiquer que
la colonne va être calculée au moment de l'écriture. (La valeur calculée
sera présentée au wrapper de données distantes pour stockage et doit être
renvoyée en lecture.)
L'expression de génération peut se référer à d'autres colonnes de la table, mais pas à d'autres colonnes générées. Toutes les fonctions et opérateurs qu'elle utilise doivent être immuables. Les références à d'autres tables ne sont pas autorisées.
nom_serveur
Le nom d'un serveur distant existant à utiliser pour la table distante. Pour les détails sur la définition d'un serveur, voir CREATE SERVER.
OPTIONS ( option
'valeur
' [, ...] )
Options qui peuvent être associés à la nouvelle table distante ou à une de ses colonnes. Les noms des options autorisées et leurs valeurs sont spécifiques à chaque wrapper de données distantes et sont validées en utilisant la fonction de validation du wrapper de données distantes. L'utilisation répétée de la même option n'est pas autorisée (bien qu'il soit possible qu'une option de table et de colonne ait le même nom).
Les contraintes sur les tables distantes (comme les clauses
CHECK
ou NOT NULL
) ne sont pas
vérifiées par le système PostgreSQL, et la
plupart des wrappers de données distantes ne cherchent pas non plus à les
vérifier. La contrainte est supposée être vraie. Il y aurait peu de
raisons de la vérifier car elles ne s'appliqueraient qu'aux lignes
insérées ou mises à jour via la table distante, et pas aux lignes
modifiées d'une autre façon, comme directement sur le serveur distant. À
la place, une contrainte attachée à une table distante doit représenter
une contrainte vérifiée par le serveur distant.
Certains wrappers de données distantes, dont le but est très spécifique, pourraient être le seul mécanisme d'accès aux données accédées. Dans ce cas, il pourrait être approprié au wrapper de données distantes de s'assurer de la vérification de la contrainte. Mais vous ne devez pas supposer qu'un wrapper le fait, sauf si sa documentation le précise.
Bien que PostgreSQL ne tente pas de vérifier les contraintes sur les tables distantes, il suppose qu'elles sont vérifiées et les utilise pour optimiser les requêtes. S'il y a des lignes visibles dans la table distante qui ne satisfont pas une contrainte déclarée, les requêtes sur la table pourraient produire des erreurs ou des réponses incorrectes. C'est de la responsabilité de l'utilisateur de s'assurer que la définition de la contrainte correspond à la réalité.
Quand une table distante est utilisée comme partition d'une table partitionnée, il existe une contrainte implicite que son contenu doit satisfaire la règle de partitionnement. Là aussi, c'est de la responsabilité de l'utilisateur que de s'assurer que cela est vrai, ce qui se fait en installer une contrainte correspondante sur le serveur distant.
Dans une table partitionnée contenant des tables distantes comme partitions,
une requête UPDATE
pouvant modifier la valeur de la clé de
partitionnement peut causer le déplacement de la ligne d'une partition locale
à une partition distante, à condition que le Foreign Data
Wrapper réalise le routage de la ligne. Néanmoins, il n'est
actuellement pas possible de déplacer une ligne d'une partition distante vers
une autre partition. Une requête UPDATE
qui devra le
faire échouera à cause de la contrainte de partitionnement, en supposant que
c'est correctement assurée par le serveur distant.
Des considérations similaires s'appliquent aux colonnes générées. Les colonnes générées stockées sont calculées au moment de l'insertion et des mises à jour sur le serveur PostgreSQL local, et passés au wrapper de données distantes pour les écrire dans le stockage distant, mais il n'est pas garanti qu'une requête sur la table distante renvoie des valeurs pour les colonnes générées en cohérence avec l'expression de génération. A nouveau, cela peut engendrer des résultats de requête incorrects.
Créer une table distante films
qui sera parcourue
via le serveur serveur_film
:
CREATE FOREIGN TABLE films ( code char(5) NOT NULL, title varchar(40) NOT NULL, did integer NOT NULL, date_prod date, kind varchar(10), len interval hour to minute ) SERVER serveur_films;
Créer une table distante measurement_y2016m07
, qui
sera accédée au travers du serveur server_07
, comme
une partition de la table partitionnée par intervalles
measurement
:
CREATE FOREIGN TABLE measurement_y2016m07 PARTITION OF measurement FOR VALUES FROM ('2016-07-01') TO ('2016-08-01') SERVER server_07;
La commande CREATE FOREIGN TABLE
est conforme au standard
SQL. Toutefois, tout comme la commande
CREATE TABLE
,
l'usage de la contrainte NULL
et des tables distantes
sans colonnes sont autorisés. La possibilité de spécifier des valeurs par
défaut pour les colonnes est aussi une extension de
PostgreSQL. L'héritage de table, dans la forme
définie par PostgreSQL, n'est pas standard.