Les bases de données de PostgreSQL nécessitent
des opérations de maintenance périodiques, connues sous le nom de
VACUUM. Pour de nombreuses installations, il est
suffisant de laisser travailler le démon
autovacuum, qui est décrit dans Section 25.1.6.
En fonction des cas, les paramètres de cet outil peuvent être optimisés
pour obtenir de meilleurs résultats. Certains administrateurs de bases de
données voudront suppléer ou remplacer les activités du démon avec une
gestion manuelle des commandes VACUUM
, qui seront
typiquement exécutées suivant un planning par des scripts
cron ou par le Task
Scheduler. Pour configurer une gestion manuelle et correcte
du VACUUM, il est essentiel de bien comprendre les quelques sous-sections
suivantes. Les administrateurs qui se basent sur l'autovacuum peuvent
toujours lire ces sections pour les aider à comprendre et à ajuster
l'autovacuum.
La commande VACUUM
de
PostgreSQL doit traiter chaque table
régulièrement pour plusieurs raisons :
Chacune de ces raisons impose de réaliser des opérations
VACUUM
de différentes fréquences et portées, comme
expliqué dans les sous-sections suivantes.
Il existe deux variantes de la commande VACUUM
:
le VACUUM
standard et le VACUUM
FULL
. VACUUM FULL
peut récupérer davantage
d'espace disque mais s'exécute beaucoup plus lentement. Par ailleurs, la
forme standard de VACUUM
peut s'exécuter en parallèle
avec les opérations de production des bases. Des commandes comme
SELECT
, INSERT
,
UPDATE
et DELETE
continuent de
fonctionner de façon normale, mais la définition d'une table ne peut être
modifiée avec des commandes telles que ALTER TABLE
pendant le VACUUM
. VACUUM FULL
nécessite un verrou de type ACCESS EXCLUSIVE
sur la
table sur laquelle il travaille, et ne peut donc pas être exécuté en
parallèle avec une autre activité sur la table. Par conséquent, en règle
générale, les administrateurs doivent s'efforcer d'utiliser la commande
standard VACUUM
et éviter VACUUM
FULL
.
VACUUM
génère un nombre important d'entrées/sorties, ce
qui peut entraîner de mauvaises performances pour les autres sessions
actives. Des paramètres de configuration peuvent être ajustés pour
réduire l'impact d'un nettoyage en arrière plan sur les
performances -- voir Section 20.4.4.
Avec PostgreSQL, les versions périmées des
lignes ne sont pas immédiatement supprimées après une commande
UPDATE
ou DELETE
. Cette approche
est nécessaire pour la cohérence des accès concurrents
(MVCC, voir le Chapitre 13) : la
version de la ligne ne doit pas être supprimée tant qu'elle est
susceptible d'être lue par une autre transaction. Mais en fin de compte,
une ligne qui est plus vieille que toutes les transactions en cours n'est
plus utile du tout. La place qu'elle utilise doit être rendue pour être
réutilisée par d'autres lignes afin d'éviter un accroissement constant,
sans limite, du volume occupé sur le disque. Cela se fait en exécutant
un VACUUM
.
La forme standard de VACUUM
élimine les versions
d'enregistrements morts dans les tables et les index, et marque l'espace
comme réutilisable. Néanmoins, il ne rend pas cet espace au système
d'exploitation, sauf dans le cas spécial où des pages à la fin d'une
table deviennent totalement vides et qu'un verrou exclusif sur la table
peut être obtenu aisément. Par opposition, VACUUM FULL
compacte activement les tables en écrivant une nouvelle version complète
du fichier de la table, sans espace vide. Ceci réduit la taille de la
table mais peut prendre beaucoup de temps. Cela requiert aussi un espace
disque supplémentaire pour la nouvelle copie de la table jusqu'à la fin
de l'opération.
Le but habituel d'un nettoyage régulier est de lancer des
VACUUM
standard suffisamment souvent pour éviter
d'avoir recours à un VACUUM FULL
. Le démon autovacuum
essaie de fonctionner de cette façon, et n'exécute jamais de
VACUUM FULL
. Avec cette approche, l'idée directrice
n'est pas de maintenir les tables à leur taille minimale, mais de
maintenir l'utilisation de l'espace disque à un niveau constant :
chaque table occupe l'espace équivalent à sa taille minimale plus la
quantité d'espace consommée entre deux nettoyages. Bien que
VACUUM FULL
puisse être utilisé pour qu'une table
retrouve sa taille minimale et rendre l'espace disque au système
d'exploitation, cela ne sert pas à grand chose, si cette table recommence
à grossir rapidement après. Par conséquent, cette approche s'appuyant sur
des commandes VACUUM
exécutées à intervalles
modérément rapprochés est une meilleure approche que d'exécuter des
VACUUM FULL
espacés pour des tables mises à jour de
façon intensive.
Certains administrateurs préfèrent planifier le passage de
VACUUM
eux-mêmes, par exemple faire le travail de
nuit, quand la charge est faible. La difficulté avec cette stratégie est
que si une table a un pic d'activité de mise à jour inattendu, elle peut
grossir au point qu'un VACUUM FULL
soit vraiment
nécessaire pour récupérer l'espace. L'utilisation du démon d'autovacuum
minore ce problème, puisque le démon planifie les nettoyages de façon
dynamique, en réponse à l'activité de mise à jour. Il est peu raisonnable
de désactiver totalement le démon, sauf si l'activité de la base est
extrêmement prévisible. Un compromis possible est de régler les
paramètres du démon afin qu'il ne réagisse qu'à une activité
exceptionnellement lourde de mise à jour, de sorte à seulement éviter de
perdre totalement le contrôle de la volumétrie, tout en laissant les
VACUUM
planifiés faire le gros du travail quand la
charge est normale.
Pour ceux qui n'utilisent pas autovacuum, une approche typique alternative
est de planifier un VACUUM
sur la base complète une
fois par jour lorsque l'utilisation n'est pas forte, avec en plus des
opérations de VACUUM
plus fréquentes pour les tables
très impactées par des mises à jour, de la façon adéquate.
(Certaines installations avec énormément de mises à jour peuvent exécuter
des nettoyages toutes les quelques minutes.) Lorsqu'il y a plusieurs
bases dans une instance, il faut penser à exécuter un
VACUUM
sur chacune d'elles ; le programme vacuumdb peut se révéler utile dans ce contexte.
Le VACUUM
standard peut ne pas suffire quand une table
contient un grand nombre d'enregistrements morts comme conséquence d'une
mise à jour ou d'une suppression massive. Dans ce cas, s'il est
nécessaire de récupérer l'espace disque gaspillé, plusieurs commandes
sont utilisables : VACUUM FULL
, CLUSTER
ou une des
variantes de ALTER
TABLE
. Ces commandes écrivent une nouvelle copie de la
table et reconstruisent ses index. Toutes ces options nécessitent un
verrou de type ACCESS EXCLUSIVE
. Elles utilisent
aussi temporairement un espace disque supplémentaire, approximativement
égal à la taille de la table, car les anciennes copies de la table et
des index ne peuvent pas être supprimées avant la fin de l'opération.
Si le contenu d'une table est supprimé périodiquement, il est préférable
d'envisager l'utilisation de TRUNCATE
, plutôt que
DELETE
suivi de VACUUM
.
TRUNCATE
supprime le contenu entier de la table
immédiatement sans nécessiter de VACUUM
ou
VACUUM FULL
pour réclamer l'espace disque maintenant
inutilisé. L'inconvénient est la violation des sémantiques MVCC
strictes.
L'optimiseur de requêtes de PostgreSQL s'appuie
sur des informations statistiques produites à partir du contenu des
tables dans l'optique de produire des plans d'exécutions efficaces pour
les requêtes. Ces statistiques sont collectées par la commande ANALYZE
, qui peut être
invoquée seule ou comme option de VACUUM
. Il est
important d'avoir des statistiques relativement à jour, ce qui permet
d'éviter les choix de mauvais plans d'exécution, pénalisant les
performances de la base.
Si activé, le démon autovacuum va automatiquement exécuter des commandes
ANALYZE
à chaque fois que le contenu d'une table aura
changé suffisamment. Toutefois, un administrateur peut préférer se fier à
des opérations ANALYZE
planifiées manuellement, en
particulier s'il est connu que l'activité de mise à jour de la table n'a
pas d'impact sur les statistiques des colonnes
« intéressantes ». Le démon planifie des
ANALYZE
en fonction du nombre d'enregistrements
insérés, mis à jour ou supprimés ; il n'a aucune connaissance du
fait que cela générera ou pas des modifications intéressantes au niveau
des statistiques.
Les lignes modifiées dans les partitions et les enfants, dans le cadre de
l'héritage, ne déclenchent pas d'analyse sur la table parent. Si la table
parent est vide ou rarement modifiée, elle pourrait ne jamais être traitée
par l'autovacuum, et les statistiques pour l'arbre d'héritage en entier ne
seront pas récupérées. Il est nécessaire d'exécuter
ANALYZE
manuellement sur la table parent pour
conserver des statistiques à jour.
À l'instar du nettoyage pour récupérer l'espace, les statistiques doivent
être plus souvent collectées pour les tables intensément modifiées que
pour celles qui le sont moins. Mais même si la table est très modifiée,
il se peut que ces collectes soient inutiles si la distribution
probabiliste des données évolue peu. Une règle simple pour décider est de
voir comment évoluent les valeurs minimale et maximale des données. Par
exemple, une colonne de type timestamp
qui contient la date
de mise à jour de la ligne aura une valeur maximale en continuelle
croissance au fur et à mesure des modifications ; une telle colonne
nécessitera plus de collectes statistiques qu'une colonne qui contient
par exemple les URL des pages accédées sur un site web. La colonne qui
contient les URL peut très bien être aussi souvent modifiée mais la
distribution probabiliste des données changera certainement moins
rapidement.
Il est possible d'exécuter ANALYZE
sur des tables
spécifiques, voire des colonnes spécifiques ; il y a donc une grande
flexibilité pour mettre à jour certaines statistiques plus souvent que
les autres en fonction des besoins de l'application. Quoi qu'il en soit,
dans la pratique, il est généralement mieux de simplement analyser la
base entière car il s'agit d'une opération rapide.
ANALYZE
utilise un système d'échantillonage des lignes
d'une table, ce qui lui évite de lire chaque ligne.
Même si il n'est pas très productif de règler précisément la fréquence de
ANALYZE
pour chaque colonne, il peut être intéressant
d'ajuster le niveau de détail des statistiques collectées pour chaque
colonne. Les colonnes très utilisées dans les clauses
WHERE
et dont la distribution n'est pas uniforme
requièrent des histogrammes plus précis que les autres colonnes. Voir
ALTER TABLE SET STATISTICS
, ou modifier les
paramètres par défaut de la base de données en utilisant le paramètre de
configuration default_statistics_target.
De plus, par défaut, il existe peu d'informations sur la sélectivité des fonctions. Néanmoins, si vous créez un objet statistique ou un index sur une fonction, des statistiques utiles seront récupérées sur la fonction, ce qui peut grandement améliorer les plans de requêtes qui utilisent l'index.
Le démon autovacuum ne lance pas de commandes ANALYZE
sur les tables distantes car il n'a aucun moyen de déterminer la
fréquence à laquelle la mise à jour des statistiques serait utile. Si
vos requêtes ont besoin des statistiques sur les tables distantes pour
disposer d'un plan d'exécution correct, une bonne idée serait de lancer
manuellement des commandes ANALYZE
sur ces tables au
moment adéquat.
Le démon autovacuum n'exécute pas de commandes ANALYZE
pour les tables partitionnées. Les parents seront seulement analysées si le
parent lui-même est modifié. Les changements dans les tables enfants ne
déclenchent pas d'analyse automatique sur la table parent. Si vos requêtes
nécessitent des statistiques sur les tables parents pour être correctement
planifiées, il sera nécessaire d'exécuter périodiquement un
ANALYZE
manuels sur ces tables pour garder des
statistiques à jour.
La commande VACUUM maintient le contenu de la carte de visibilité de chaque table, pour conserver la trace de chaque bloc contenant seulement des lignes connues pour être visibles par toutes les transactions actives (ainsi que les futures transactions, jusqu'à la prochaine modification de la page). Cette carte a deux buts. Tout d'abord, le nettoyage peut ignorer ce type de blocs à la prochaine exécution du VACUUM comme il n'y a rien à nettoyer dans ces blocs.
Ensuite, il permet à PostgreSQL de répondre à certaines requêtes en utilisant seulement l'index, et donc sans faire référence à la table sous-jacente. Comme les index dans PostgreSQL ne contiennent pas d'informations sur la visibilité des lignes, un parcours d'index normal récupère la ligne de la table pour chaque entrée d'index correspondante, ce qui permet de vérifier si la ligne correspondante est bien visible par la transaction en cours. Un parcours d'index seuls vérifie en premier lieu la carte de visibilité. S'il est connu que toutes les lignes du bloc sont visibles, la lecture de la table peut être évitée. Ceci est très utile sur les gros ensembles de données où la carte de visibilité peut éviter des accès disques. La carte de visibilité est bien plus petite que la table, donc elle peut facilement être mise en cache même quand la table est très grosse.
Le mécanisme de contrôle de concurrence multiversion (MVCC) de PostgreSQL s'appuie sur la possibilité de comparer des identifiants de transactions (XID) : la version d'une ligne dont le XID d'insertion est supérieur au XID de la transaction en cours est « dans le futur » et ne doit pas être visible de la transaction courante. Comme les identifiants ont une taille limitée (32 bits), une instance qui est en activité depuis longtemps (plus de 4 milliards de transactions) pourrait connaître un cycle complet des identifiants de transaction : le XID reviendra à 0 et soudainement les transactions du passé sembleront appartenir au futur - ce qui signifie qu'elles deviennent invisibles. En bref, perte de données totale. (En réalité, les données sont toujours là mais c'est un piètre réconfort puisqu'elles restent inaccessibles.) Pour éviter ceci, il est nécessaire d'exécuter un VACUUM sur chaque table de chaque base au moins une fois tous les deux milliards de transactions.
La raison pour laquelle un nettoyage régulier résout le problème est qu'un
VACUUM
marquera les lignes comme
gelées, indiquant qu'elles ont été insérées par une
transaction suffisamment ancienne pour que les effets de cette
transaction soient visibles à coup sûr par toutes les transactions
actuelles et futures. Les XID normaux sont comparés sur une base
modulo-232. Cela signifie que pour chaque XID
normal, il y en a deux milliards qui sont plus vieux et deux milliards
qui sont plus récents. Une autre manière de le dire est que l'ensemble de
définition des XID est circulaire et sans limite. De ce fait, pour une
ligne créée avec un XID normal donné, cette version de la ligne apparaît
comme appartenant au passé pour les deux milliards de transactions qui
suivront quelque soit le XID de ces transactions. Si cette version de
ligne existe toujours après deux milliards de transactions, elle
apparaîtra soudainement comme appartenant au futur. Pour empêcher cela,
PostgreSQL réserve un XID spécial, appelé
FrozenTransactionId
, qui ne suit pas les règles
normales de comparaison de XID et qui est toujours considéré comme plus
ancien que chaque XID normal. Les versions de lignes gelées sont traitées
comme si la XID d'insertion était FrozenTransactionId
,
pour qu'elles apparaissent dans le passé pour les autres transactions
normales, quelque soit les soucis de cycle d'identifiants de
transactions, et donc ces versions de lignes seront valides jusqu'à leur
suppression, quelque soit la durée que cela représente.
Dans les versions de PostgreSQL antérieures à
la 9.4, le gel était implémenté en remplaçant le XID d'insertion d'une
ligne avec FrozenTransactionId
, qui était visible
dans la colonne système xmin
de la ligne. Les
nouvelles versions ajoutent un drapeau, préservant le
xmin
original de la ligne pour une utilisation
ultérieure (notamment pour du débugage). Néanmoins, il est toujours
possible d'avoir des lignes pour lesquelles
xmin
vaut
FrozenTransactionId
(2) dans les bases de données
antérieures à la version 9.4 traitées par
pg_upgrade.
De plus, les catalogues systèmes pourraient contenir des lignes avec
xmin
égale à
BootstrapTransactionId
(1), indiquant qu'elles ont
été insérées lors de la première phase
d'initdb. Comme
FrozenTransactionId
, cet XID spécial est traité comme
étant plus ancien que tout autre XID normal.
vacuum_freeze_min_age contrôle l'âge que doit avoir une valeur XID avant que des lignes comportant ce XID ne soient gelées. Augmenter la valeur de ce paramètre peut permettre d'éviter un travail inutile si les lignes à geler vont bientôt être modifiées. Diminuer ce paramètre augmente le nombre de transactions qui peuvent survenir avant un nouveau nettoyage de la table.
VACUUM
utilise la carte de
visibilité pour déterminer les blocs à parcourir sur une table.
Habituellement, il ignore les blocs qui n'ont aucune ligne morte même si
ces blocs pourraient toujours avoir des versions de lignes avec des
identifiants très anciens de transactions. De ce fait, les
VACUUM
normaux ne vont pas toujours geler chaque
ancienne version de ligne dans la table. De temps en temps,
VACUUM
réalise un vacuum
agressif, ignorant seulement les blocs contenant aucune ligne
morte et aucune valeur XID ou MXID non gelé. vacuum_freeze_table_age contrôle quand
VACUUM
se comporte ainsi : les blocs ne contenant
que des lignes vivantes mais non gelées sont parcourus si le nombre de
transactions exécutées depuis le dernier parcours de ce type est plus
grand que vacuum_freeze_table_age
moins
vacuum_freeze_min_age
. Configurer
vacuum_freeze_table_age
à 0 force
VACUUM
à utiliser cette stratégie plus agressive pour
tous les parcours.
Le délai maximum où une table peut rester sans nettoyage est de deux
millions de transactions moins vacuum_freeze_min_age
lors du dernier VACUUM
agressif. Si elle devait rester
sans nettoyage après cela, des pertes de données pourraient survenir.
Pour s'assurer que cela n'arrive pas, autovacuum est appelé sur chaque
table qui pourrait contenir des lignes non gelées dont les XID ont un âge
plus avancé que le paramètre de configuration autovacuum_freeze_max_age. (Ceci arrivera même si
autovacuum est désactivé.)
Ceci implique que, si aucune opération de VACUUM n'est demandée sur une
table, l'autovacuum sera automatiquement déclenché une fois toutes les
autovacuum_freeze_max_age
moins
vacuum_freeze_min_age
transactions. Pour les tables
qui bénéficient régulièrement de l'opération de VACUUM pour réclamer
l'espace perdu, ceci a peu d'importance. Néanmoins, pour les tables
statiques (en incluant les tables qui ont des insertions mais pas de
mises à jour et de suppressions), il n'est pas nécessaire d'exécuter un
VACUUM pour récupérer de la place et donc il peut être utile d'essayer de
maximiser le délai entre les autovacuums forcés sur de très grosses
tables statiques. Évidemment, vous pouvez le faire soit en augmentant
autovacuum_freeze_max_age
soit en diminuant
vacuum_freeze_min_age
.
Le maximum efficace pour vacuum_freeze_table_age
est
0.95 * autovacuum_freeze_max_age
; un paramétrage
plus haut que ça sera limité à ce maximum. Une valeur plus importante que
autovacuum_freeze_max_age
n'aurait pas de sens car un
autovacuum de préservation contre le cycle des identifiants de
transactions serait déclenché, et le multiplicateur 0,95 laisse un peu de
place pour exécuter un VACUUM
manuel avant que cela ne
survienne. Comme règle d'or, vacuum_freeze_table_age
devrait être configuré à une valeur légèrement inférieure à
autovacuum_freeze_max_age
, laissant suffisamment
d'espace pour qu'un VACUUM
planifié régulièrement ou
pour qu'un autovacuum déclenché par des activités normales de suppression
et de mise à jour puissent être activés pendant ce laps de temps. Le
configurer de façon trop proche pourrait déclencher des autovacuum de
protection contre la ré-utilisation des identifiants de transactions,
même si la table a été récemment l'objet d'un VACUUM pour récupérer
l'espace, alors que des valeurs basses amènent à des VACUUM agressifs
plus fréquents.
Le seul inconvénient à augmenter
autovacuum_freeze_max_age
(et vacuum_freeze_table_age
avec elle) est que les
sous- répertoires pg_xact
et
pg_commit_ts
de l'instance prendront plus de place
car ils doivent stocker le statut et l'horodatage
(si track_commit_timestamp
est activé) du COMMIT pour
toutes les transactions depuis
autovacuum_freeze_max_age
. L'état de COMMIT utilise
deux bits par transaction, donc si
autovacuum_freeze_max_age
et
vacuum_freeze_table_age
ont une valeur maximale
permise de deux milliards, pg_xact
peut grossir
jusqu'à la moitié d'un Go et pg_commit_ts
jusqu'à 20
Go. Si c'est rien comparé à votre taille de base totale, configurer
autovacuum_freeze_max_age
à son maximum permis est
recommandé. Sinon, le configurer suivant ce que vous voulez comme
stockage maximum dans pg_xact
et dans
pg_commit_ts
. (La valeur par défaut, 200 millions de
transactions, se traduit en à peu près 50 Mo de stockage dans
pg_xact
et à peu près 2 Go de stockage pour
pg_commit_ts
.)
Un inconvénient causé par la diminution de
vacuum_freeze_min_age
est que cela pourrait faire que
VACUUM
travaille sans raison : geler une version
de ligne est une perte de temps si la ligne est modifiée rapidement
après (ce qui fait qu'elle obtiendra un nouveau XID). Donc ce paramètre
doit être suffisamment important pour que les lignes ne soient pas gelées
jusqu'à ce qu'il soit pratiquement certain qu'elles ne seront plus
modifiées.
Pour tracer l'âge des plus anciens XID non gelés de la base,
VACUUM
stocke les statistiques sur XID dans les tables
systèmes pg_class
et
pg_database
. En particulier, la colonne
relfrozenxid
de la ligne
pg_class
d'une table contient le XID final du
gel qui a été utilisé par le dernier VACUUM
agressif
pour cette table. Il est garanti que tous les XID plus anciens que ce XID
ont été remplacés par FrozenXID
pour cette table.
Toutes les lignes insérées par des transactions dont le XID est plus
ancien que ce XID sont garanties d'avoir été gelées. De façon similaire,
la colonne datfrozenxid
de la ligne
pg_database
de la base est une limite inférieure
des XID non gelés apparaissant dans cette base -- c'est tout
simplement le minimum des valeurs relfrozenxid
par table dans cette base. Pour examiner cette information, le plus
simple est d'exécuter des requêtes comme :
SELECT c.oid::regclass as table_name, greatest(age(c.relfrozenxid),age(t.relfrozenxid)) as age FROM pg_class c LEFT JOIN pg_class t ON c.reltoastrelid = t.oid WHERE c.relkind IN ('r', 'm'); SELECT datname, age(datfrozenxid) FROM pg_database;
La colonne age
mesure le nombre de transactions à
partir du XID final vers le XID de transaction en cours.
Habituellement, VACUUM
parcourt seulement les blocs qui
ont été modifiés depuis le dernier nettoyage mais
relfrozenxid
peut seulement être avancé quand
tous les blocs d'une table pouvant contenir des XID gelés sont parcourus.
Ceci survient quand relfrozenxid
a plus de
vacuum_freeze_table_age
transactions antérieures,
quand l'option FREEZE
de VACUUM
est
utilisée ou quand tous les blocs qui ne sont pas encore gelés nécessitent
un nettoyage pour supprimer les versions de lignes mortes. Quand
VACUUM
parcourt chaque bloc d'une table qui n'est pas
déjà entièrement gelé, il doit configurer age
(relfrozenxid)
à une valeur un peu au-dessus de la
configuration utilisée pour vacuum_freeze_min_age
(plus par le nombre de transactions démarrées depuis le lancement de
VACUUM
). Si aucun VACUUM
avec
avancement de relfrozenxid
n'est lancé sur la
table, une fois arrivé à autovacuum_freeze_max_age
, un
autovacuum est forcé sur la table.
Si, pour une certaine raison, l'autovacuum échoue à effacer les anciens XID d'une table, le système commencera à émettre des messages d'avertissement comme ceci quand les plus anciens XID de la base atteignent les 40 millions de transactions à partir du point de réinitialisation :
WARNING: database "mydb" must be vacuumed within 39985967 transactions HINT: To avoid a database shutdown, execute a database-wide VACUUM in that database.
(Une commande VACUUM
manuelle devrait résoudre le
problème, comme suggéré par le message HINT ; mais notez que la
commande VACUUM
doit être exécutée par un
super-utilisateur, sinon elle échouera à mettre à jour les catalogues,
ce qui l'empêchera d'avancer le champ
datfrozenxid
de la base.) Si ces avertissements
sont ignorés, le système refusera d'assigner de nouveaux identifiants de
transactions dès qu'il n'en restera que trois millions avant la
réinitialisation :
ERROR: database is not accepting commands to avoid wraparound data loss in database "mydb" HINT: Stop the postmaster and vacuum that database in single-user mode.
Dans ce cas, toute transaction en cours peut continuer, mais seules des
transactions en lecture seule peuvent démarrées. Les opérations qui modifient
les enregistrements de la base de données ou qui tronquent des relations
échoueront. La commande VACUUM
peut toujous être
exécutée normalement. Contrairement ce qu'indique le message, il n'est ni
nécessaire ni dsouhaité d'arrêter le processus postmaster ou d'entrer en
mode utilisateur-seul pour restaurer le fonctionnement normal. À la place,
suivez ces étapes :
age(transactionid)
est grand. De telles transactions
doivent être validées ou annulées.age(backend_xid)
ou
age(backend_xmin)
est grand. De telles transactions
doivent être validées ou annulées. Si ce n'est pas possible, les sessions
associées doivent être fermées en utilisant la fonction
pg_terminate_backend
.age(xmin)
ou
age(catalog_xmin)
est grand. Dans de nombreux cas, ces
slots ont été créées pour de la réplication vers un serveur qui n'existe
plus ou qui est arrêté depuis longtemps. Si vous supprimez un slot pour
un serveur qui existe toujours ou pourrait de nouveau se connecter à ce
slot, cette réplication pourrait nécessiter d'être reconstruite.VACUUM
dans la base cible. Un
VACUUM
sur la base complète est le plus simple ;
pour réduire le temps nécessaire pour l'opération, il est aussi possible
d'exécuter des commandes VACUUM
manuelles sur les
tables ayant le champ relminxid
le plus
ancien. N'utilisez pas VACUUM FULL
dans ce cas car
il nécessite un identifiant de transaction, ce qui fera échouer
l'opération, sauf dans le mode super-utilisateur où il consommera un
identifiant de transaction et augmentera de ce fait le risque d'une
réutilisation des identifiants de transaction. N'utilisez pas non plus
VACUUM FREEZE
parce qu'il fera plus que la quantité
minimal de travail requis pour restaurer le fonctionnement normal.
Dans les version sprécédentes, il était parfois nécessaire d'arrêter le
processus postlaster et de lancer la commande VACUUM
en
mode utilisateur-simple. Dans les scénarios habituels, ceci n'est plus
nécessaire et doit être éviter autant que possible car cela implique
d'arrêter le système. C'est aussi plus risqué car cela désactive les
protections sur la réutilisation des identifiants de transaction, prévues
pour éviter les pertes de données. La seule raison pour utiliser le mode
utilisateur-simple est si vous souhaitez utiliser
TRUNCATE
ou DROP
sur des tables
inutiles pour éviter de lancer VACUUM
sur celles-ci. La
marge de sécurité de trois millions de transactions existe pour permettre à
l'administrateur de le faire. Voir la page de référence postgres pour des détails sur l'utilisation du mode
utilisateur-simple.
Les identifiants multixact sont utilisés pour
supporter le verrouillage de lignes par des transactions multiples.
Comme l'espace est limité dans un en-tête de ligne pour y stocker des
informations, cette information est codée sous la forme d'un
« identifiant de transaction multiple », ou ID multixact pour
faire court, à chaque fois qu'il y a plus d'une transaction cherchant à
verrouiller en parallèle une ligne. Les informations sur les
identifiants de transactions inclus dans tout identifiant multixact sont
enregistrées séparément dans le sous-répertoire
pg_multixact
et seul l'identifiant multixact
apparaît dans le champ xmax
de l'en-tête de
ligne. Comme les identifiants de transactions, les identifiants
multi-transactions sont implémentés avec un compteur 32 bits et le
stockage correspondant, ce qui nécessite une gestion attentive, un
nettoyage du stockage et la gestion du cycle (plus exactement de la
ré-utilisation des identifiants). Il existe un espace de stockage séparé
qui détient la liste des membres dans chaque multixact, qui utilise
aussi un compteur sur 32 bits et qui doit aussi être géré.
Quand VACUUM
parcourt une partie d'une table, il
remplacera tout ID multixact qu'il rencontre, plus âgé que vacuum_multixact_freeze_min_age, par une valeur
différente, qui peut être la valeur zéro, un identifiant de transaction
ou un nouvel identifiant multixact. Pour chaque table,
pg_class
.relminmxid
enregistre le plus ancien identifiant multixact possible apparaissant
déjà dans un enregistrement de cette table. Si cette valeur est plus
ancienne que vacuum_multixact_freeze_table_age, un
vacuum agressif est forcé. Comme indiqué dans la section précédente, un
vacuum agressif signifie que seuls les blocs connus pour être
entièrement gelés sont ignorés. mxid_age()
peut
être utilisé sur
pg_class
.relminmxid
pour trouver son âge.
Les VACUUM
agressifs, quelqu'en soit la cause,
permettent d'avancer la valeur pour cette table. Comme toutes les tables
de toutes les bases sont parcourues et que leurs plus anciennes valeurs
multixact sont avancées, le stockage sur disque pour les anciens
multixacts peut être supprimé.
Comme moyen de sécurité supplémentaire, un VACUUM agressif surviendra pour toute table dont l'âge en identifiant multixact est supérieur à autovacuum_multixact_freeze_max_age. De plus, si le stockage occupé par les membres multixacts dépasse 2 Go, des parcours de vacuum agressif surviendront plus fréquemment pour toutes les tables, en commençant par celles qui ont le plus ancien multixact-age. Ces deux types de parcours agressifs de tables surviendront seulement si l'autovacuum est désactivé spécifiquement.
Similaire au cas de l'identifiant de transaction, si l'autovacuum échoue à effacer les anciens identifiants MultiXact d'une table, le système commencera à emetre des messages d'avertissement quand les plus anciens identifiants MultiXact de la base attendront les 40 millions de transactions du point de réutilisation. Et, tout comme dans le cas des identifiants de transactions, si ces messages sont ignorés, le système refusera de générer de nouveaux identifiants MultiXact une fois qu'il en restera moins de trois millions.
Quand les identifiants MultiXact sont épuisés, le retour à une situation normale s'obtient de la même façon que quand des identifiants de transactions sont épuisés. Suivez les mêmes étapes que dans la section précédente mais avec les différences suivantes :
pg_stat_activity
; néanmoins,
rechercher les anciens identifiants de transactions est toujours une
bonne facçon de déterminer les transactions pouvant poser des soucis de
réutilisation des identifiants de MultiXact.
PostgreSQL dispose d'une fonctionnalité
optionnelle mais hautement recommandée appelée
autovacuum, dont le but est d'automatiser
l'exécution des commandes VACUUM
et
ANALYZE
. Quand il est activé, autovacuum vérifie les
tables ayant un grand nombre de lignes insérées, mises à jour ou
supprimées. Ces vérifications utilisent la fonctionnalité de récupération
de statistiques ; du coup, autovacuum ne peut être utilisé que si
track_counts est configuré à
true
. Dans la configuration par défaut, l'autovacuum
est activé et les paramètres liés sont correctement configurés.
Le « démon autovacuum » est constitué de plusieurs processus.
Un processus démon permanent appelé autovacuum
launcher(autrement dit le lanceur d'autovacuum) est en charge
de lancer des processus de traitement
(autovacuum worker) pour toutes les bases de
données. Le lanceur distribue le travail dans le temps en lançant un
nouveau processus de traitement sur chaque base de données chaque autovacuum_naptime secondes. (Du coup, si l'installation
a N
bases de données, un nouveau
autovacuum worker sera lancé tous les
autovacuum_naptime
/N
secondes.) Un maximum de autovacuum_max_workers
processus autovacuum worker est autorisé à
s'exécuter en même temps. S'il y a plus de
autovacuum_max_workers
bases à traiter, la prochaine
base de données sera traitée dès qu'un autre processus de traitement a
terminé. Chaque processus de traitement vérifie chaque table de la base
de données de connexion et exécute un VACUUM
et/ou un
ANALYZE
suivant les besoins. log_autovacuum_min_duration peut être utilisé pour
superviser l'activité des processus autovacuum worker.
Si plusieurs grosses tables deviennent toutes éligibles à un VACUUM dans un court espace de temps, tous les processus de traitement pourraient avoir à exécuter des VACUUM sur ces tables pendant un long moment. Ceci pourraient avoir pour résultat que d'autres tables et d'autres bases de données ne puissent pas être traitées tant qu'un processus de traitement ne sera pas disponible. Il n'y a pas de limite sur le nombre de processus de traitement sur une seule base, mais ils essaient d'éviter de répéter le travail qui a déjà été fait par d'autres. Notez que le nombre de processus de traitement en cours d'exécution n'est pas décompté des limites max_connections et superuser_reserved_connections.
Les tables dont la valeur de relfrozenxid
est
supérieure à autovacuum_freeze_max_age font
toujours l'objet d'un VACUUM (cela s'applique aussi aux tables dont le freeze max age
a été modifié avec les paramètres de stockage ; voir plus bas).
Sinon, si le nombre de lignes obsolètes
depuis le dernier VACUUM
dépasse une « limite de
vacuum », la table bénéficie d'un VACUUM. La limite est définie
ainsi :
limite du vacuum = limite de base du vacuum + facteur d'échelle du vacuum * nombre de lignes
où la limite de base du vacuum est
autovacuum_vacuum_threshold,
le facteur d'échelle du vacuum est
autovacuum_vacuum_scale_factor
et le nombre de lignes est
pg_class
.reltuples
.
La table est aussi traitée si le nombre de lignes insérées depuis le dernier VACUUM a dépassé la limite d'insertion définie d'après cette formule :
limite insertion vacuum = limite insertion base vacuum + facteur échelle insertion vacuum * nombre de lignes
où la limite d'insertion de base du VACUUM correspond au paramètre autovacuum_vacuum_insert_threshold, et le facteur
d'échelle d'insertion du VACUUM correspond au paramètre autovacuum_vacuum_insert_scale_factor. De tels VACUUM
permettent de marquer des portions de la table comme tout
visible et permettent aussi de geler les lignes, ce qui peut
réduire le travail requis par les VACUUM suivant. Pour les tables
recevant des opérations INSERT
mais aucune ou très peu
d'opérations UPDATE
/DELETE
, il peut
être bénéfique de diminuer la valeur du paramètre autovacuum_freeze_min_age pour la table car cela
permet le gel des lignes par des VACUUM rapides. Le nombre de lignes
obsolètes et le nombre de lignes insérées sont obtenus via le collecteur
de statistiques ; ce décompte moyennement précis est mis à jour par
chaque opération UPDATE
, DELETE
et
INSERT
. (C'est seulement moyennement précis car
certaines informations pourraient être perdues en cas de fortes charges.)
Si la valeur du champ relfrozenxid
pour la
table est supérieure à vacuum_freeze_table_age
, un
VACUUM agressif est réalisé pour geler les anciennes lignes et avancer la
valeur de relfrozenxid
, sinon seules les blocs
qui ont été modifiés depuis le dernier VACUUM sont parcourues par
l'opération de VACUUM.
Pour ANALYZE, une condition similaire est utilisée : la limite, définie comme
limite du analyze = limite de base du analyze + facteur d'échelle du analyze * nombre de lignes
est comparée au nombre de lignes insérées, mises
à jour et supprimées depuis le dernier ANALYZE
.
Les tables partitionnées ne contiennent pas de lignes et ne sont donc
pas traitées par l'autovacuum. (L'autovacuum traite les partitions
comme n'importe quel autre table.)) Malheureusement, ceci signifie
que l'autovacuum n'exécute pas d'ANALYZE
sur les tables
partitionnées, et ceci peut occasionner des plans non optimaux pour les
requêtes qui référencent les statistiques de la table partitionnée. Vous
pouvez contourner ce problème en exécutant manuellement
ANALYZE
sur les tables partitionnées quand elles sont
peuplées la première fois, et à chaque fois que la distribution des données
changent dans les partitions.
Les tables temporaires ne peuvent pas être accédées par l'autovacuum. De ce fait, les opérations appropriées de VACUUM et d'ANALYZE devraient être traitées par des commandes SQL de session.
Les limites et facteurs d'échelle par défaut sont pris dans
postgresql.conf
, mais il est possible de les
surcharger table par table (ainsi que beaucoup d'autres paramètres de
contrôle de l'autovacuum) ; voir Paramètres de stockage pour plus d'informations.
Si une configuration a été modifiée via les paramètres de stockage d'une
table, cette valeur est utilisée lors du traitement de cette table. Dans
le cas contraire, les paramètres globaux sont utilisés. Voir Section 20.10 pour plus de détails sur les
paramètres globaux.
Quand plusieurs autovacuum workers travaillent, les paramètres de délai de
coût de l'autovacuum (voir Section 20.4.4) sont
« réparties » parmi tous les processus pour que l'impact total
en entrée/sortie sur le système soit identique quelque soit le nombre de
processus en cours d'exécution. Néanmoins, tout autovacuum worker
traitant des tables et dont les paramètres de stockage
autovacuum_vacuum_cost_delay
ou
autovacuum_vacuum_cost_limit
ont été configurés
spécifiquement ne sont pas considérés dans l'algorithme de répartition.
Les processus de traitement de l'autovacuum ne bloquent généralement pas
les autres commandes. Si un processus tente d'acquérir un verrou qui
entre en conflit avec le verrou SHARE UPDATE EXCLUSIVE
détenu par autovacuum, la demande de verrou interrompra l'autovacuum.
Pour les modes de verrou entrant en conflit, voir Tableau 13.2. Néanmoins, si l'autovacuum
s'exécute pour empêcher une réutilisation des identifiants de transaction
(c'est-à-dire si le texte de la requête de l'autovacuum dans la vue
pg_stat_activity
se termine avec le texte
(to prevent wraparound)
), l'autovacuum n'est pas
automatiquement interrompu.
Exécuter régulièrement des commandes qui acquièrent des verrous en
conflit avec un verrou SHARE UPDATE EXCLUSIVE
(par exemple ANALYZE) peut gêner fortement le traitement réalisé par
l'autovacuum.