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ALTER TABLE

ALTER TABLE — Modifier la définition d'une table

Synopsis

ALTER TABLE [ IF EXISTS ] [ ONLY ] nom [ * ]
    action [, ... ]
ALTER TABLE [ IF EXISTS ] [ ONLY ] nom [ * ]
    RENAME [ COLUMN ] nom_colonne TO nouveau_nom_colonne
ALTER TABLE [ IF EXISTS ] [ ONLY ] nom [ * ]
    RENAME CONSTRAINT nom_contrainte TO nouveau_nom_contrainte
ALTER TABLE [ IF EXISTS ] nom
    RENAME TO nouveau_nom
ALTER TABLE [ IF EXISTS ] nom
    SET SCHEMA nouveau_schéma
ALTER TABLE ALL IN TABLESPACE nom [ OWNED BY nom_rôle [, ... ] ]
    SET TABLESPACE nouveau_tablespace [ NOWAIT ]
ALTER TABLE [ IF EXISTS ] nom
    ATTACH PARTITION nouvelle_partition { FOR VALUES spec_limite_partition | DEFAULT }
ALTER TABLE [ IF EXISTS ] nom
    DETACH PARTITION nouvelle_partition [ CONCURRENTLY | FINALIZE ]

action fait partie
de :

    ADD [ COLUMN ] [ IF NOT EXISTS ] nom_colonne type_donnée [ COLLATE collation ] [ contrainte_colonne [ ... ] ]
    DROP [ COLUMN ] [ IF EXISTS ] nom_colonne [ RESTRICT | CASCADE ]
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne [ SET DATA ] TYPE type_donnée [ COLLATE collation ] [ USING expression ]
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne SET DEFAULT expression
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne DROP DEFAULT
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne { SET | DROP } NOT NULL
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne SET EXPRESSION AS ( expression )
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne DROP EXPRESSION [ IF EXISTS ]
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne ADD GENERATED { ALWAYS | BY DEFAULT } AS IDENTITY [ ( options_séquence ) ]
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne { SET GENERATED { ALWAYS | BY DEFAULT } | SET option_séquence | RESTART [ [ WITH ] valeur_redémarrage ] } [...]
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne DROP IDENTITY [ IF EXISTS ]
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne SET STATISTICS { integer | DEFAULT }
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne SET ( option_attribut = valeur [, ... ] )
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne RESET ( option_attribut [, ... ] )
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne SET STORAGE { PLAIN | EXTERNAL | EXTENDED | MAIN | DEFAULT }
    ALTER [ COLUMN ] nom_colonne SET COMPRESSION méthode_compression
    ADD contrainte_table [ NOT VALID ]
    ADD contrainte_table_utilisant_index
    ALTER CONSTRAINT nom_contrainte [ DEFERRABLE | NOT DEFERRABLE ] [ INITIALLY DEFERRED | INITIALLY IMMEDIATE ]
    VALIDATE CONSTRAINT nom_contrainte
    DROP CONSTRAINT [ IF EXISTS ]  nom_contrainte [ RESTRICT | CASCADE ]
    DISABLE TRIGGER [ nom_trigger | ALL | USER ]
    ENABLE TRIGGER [ nom_trigger | ALL | USER ]
    ENABLE REPLICA TRIGGER nom_trigger
    ENABLE ALWAYS TRIGGER nom_trigger
    DISABLE RULE nom_règle_réécriture
    ENABLE RULE nom_règle_réécriture
    ENABLE REPLICA RULE nom_règle_réécriture
    ENABLE ALWAYS RULE nom_règle_réécriture
    DISABLE ROW LEVEL SECURITY
    ENABLE ROW LEVEL SECURITY
    FORCE ROW LEVEL SECURITY
    NO FORCE ROW LEVEL SECURITY
    CLUSTER ON nom_index
    SET WITHOUT CLUSTER
    SET WITHOUT OIDS
    SET ACCESS METHOD { nouvelle_méthode_accès | DEFAULT }
    SET TABLESPACE nouveau_tablespace
    SET { LOGGED | UNLOGGED }
    SET ( paramètre_stockage [= valeur] [, ... ] )
    RESET ( paramètre_stockage [, ... ] )
    INHERIT table_parent
    NO INHERIT table_parent
    OF nom_type
    NOT OF
    OWNER TO { nouveau_propriétaire | CURRENT_ROLE | CURRENT_USER | SESSION_USER }
    REPLICA IDENTITY { DEFAULT | USING INDEX nom_index | FULL | NOTHING }

et spec_limite_partition
vaut :

IN ( expr_limite_partition [, ...] ) |
FROM ( { expr_limite_partition | MINVALUE | MAXVALUE } [, ...] )
  TO ( { expr_limite_partition | MINVALUE | MAXVALUE } [, ...] ) |
WITH ( MODULUS litéral_numérique, REMAINDER litéral_numérique )

et contrainte_colonne
vaut :

[ CONSTRAINT nom_contrainte ]
{ NOT NULL |
  NULL |
  CHECK ( expression ) [ NO INHERIT ] |
  DEFAULT expression_par_défaut |
  GENERATED ALWAYS AS ( expr_génération ) STORED |
  GENERATED { ALWAYS | BY DEFAULT } AS IDENTITY [ ( options_séquence ) ] |
  UNIQUE [ NULLS [ NOT ] DISTINCT ] paramètres_index |
  PRIMARY KEY paramètres_index |
  REFERENCES table_référencée [ ( colonne_référencée ) ] [ MATCH FULL | MATCH PARTIAL | MATCH SIMPLE ]
    [ ON DELETE action_referentielle ] [ ON UPDATE action_referentielle ] }
[ DEFERRABLE | NOT DEFERRABLE ] [ INITIALLY DEFERRED | INITIALLY IMMEDIATE ]

et contrainte_table
vaut :

[ CONSTRAINT nom_contrainte ]
{ CHECK ( expression ) [ NO INHERIT ] |
  UNIQUE [ NULLS [ NOT ] DISTINCT ] ( nom_colonne [, ... ] ) index_parameters |
  PRIMARY KEY ( nom_colonne [, ... ] ) paramètres_index |
  EXCLUDE [ USING méthode_index ] ( élément_exclus WITH opérateur [, ... ] ) paramètres_index [ WHERE ( prédicat ) ] |
  FOREIGN KEY ( nom_colonne [, ... ] ) REFERENCES table_référencée [ ( colonne_référencée [, ... ] ) ]
    [ MATCH FULL | MATCH PARTIAL | MATCH SIMPLE ] [ ON DELETE action_referentielle ] [ ON UPDATE action_referentielle ] }
[ DEFERRABLE | NOT DEFERRABLE ] [ INITIALLY DEFERRED | INITIALLY IMMEDIATE ]

et contrainte_table_utilisant_index vaut :

    [ CONSTRAINT nom_contrainte ]
    { UNIQUE | PRIMARY KEY } USING INDEX nom_index
    [ DEFERRABLE | NOT DEFERRABLE ] [ INITIALLY DEFERRED | INITIALLY IMMEDIATE ]

paramètres_index dans les
contraintes UNIQUE, PRIMARY KEY et
EXCLUDE valent :

[ INCLUDE ( nom_colonne [, ... ] ) ]
[ WITH ( paramètre_stockage [= valeur] [, ... ] ) ]
[ USING INDEX TABLESPACE nom_tablespace ]

élément_exclus dans une
contrainte EXCLUDE vaut :

{ nom_colonne | ( expression ) } [ opclass ] [ ASC | DESC ] [ NULLS { FIRST | LAST } ]
{ nom_colonne | ( expression ) } [ COLLATE collation ] [ opclass [ ( parametre_opclass = valeur [, ... ] ) ] ] [ ASC | DESC ] [ NULLS { FIRST | LAST } ]

referential_action dans une
contrainte FOREIGN
KEY/REFERENCES vaut :

{ NO ACTION | RESTRICT | CASCADE | SET NULL [ ( nom_colonne [, ... ] ) ] | SET DEFAULT [ ( nom_colonne [, ... ] ) ] }
  

Description

ALTER TABLE modifie la définition d'une table existante. Il existe plusieurs variantes décrites après. Il est à noter que le niveau de verrouillage requis peut changer pour chaque variante. Un verrou ACCESS EXCLUSIVE est utilisé à moins que le verrou ne soit explicitement noté. Quand de multiples sous-commandes sont listées, le verrou utilisé sera celui le plus strict requis pour l'ensemble des sous-commandes.

ADD COLUMN [ IF NOT EXISTS ] #

Ajoute une nouvelle colonne à la table en utilisant une syntaxe identique à celle de CREATE TABLE. Si IF NOT EXISTS est précisée et qu'une colonne existe déjà avec ce nom, aucune erreur n'est renvoyée.

DROP COLUMN [ IF EXISTS ] #

Supprime une colonne de la table. Les index et les contraintes de table référençant cette colonne sont automatiquement supprimés. Les statistiques multivarées référençant les colonnes supprimées seront également supprimées si la suppression de la colonne avait pour effet de réduire le nombre de colonnes dans la statistique à 1. L'option CASCADE doit être utilisée lorsque des objets en dehors de la table dépendent de cette colonne, comme par exemple des références de clés étrangères ou des vues. Si IF EXISTS est indiqué et que la colonne n'existe pas, aucune erreur n'est renvoyée. Dans ce cas, un message d'avertissement est envoyé à la place.

SET DATA TYPE #

Change le type d'une colonne de la table. Les index et les contraintes simples de table qui impliquent la colonne sont automatiquement convertis pour utiliser le nouveau type de la colonne en ré-analysant l'expression d'origine. La clause optionnelle COLLATE spécifie une collation pour la nouvelle colonne. Si elle est omise, la collation utilisée est la collation par défaut pour le nouveau type de la colonne. La clause optionnelle USING précise comment calculer la nouvelle valeur de la colonne à partir de l'ancienne ; en cas d'omission, la conversion par défaut est identique à une affectation de transtypage de l'ancien type vers le nouveau. Une clause USING doit être fournie s'il n'existe pas de conversion implicite ou d'assignement entre les deux types.

Quand cette clause est utilisée, les statistiques de la colonne sont supprimées donc exécuter un ANALYZE sur cette table est recommandé après avoir utilisé cette clause.

SET/DROP DEFAULT #

Ajoute ou supprime les valeurs par défaut d'une colonne (où la suppression est équivalente à ajouter une valeur par défaut à NULL). La nouvelle valeur par défaut s'appliquera uniquement aux prochaines requêtes INSERT ou UPDATE. Cela ne concerne donc pas les lignes déjà présentes dans la table.

SET/DROP NOT NULL #

Modifie l'autorisation de valeurs NULL.

SET NOT NULL ne peut être utilisé que sur une colonne ne comportant aucune valeur NULL. Normalement, cela entraîne une vérification par un parcours complet de la table ; cependant, si une contrainte CHECK valide est trouvée prouvant l'impossibilité d'avoir de donnée NULL dans cette colonne, alors le parcours de table n'est pas effectué.

Si cette table est une partition, il n'est pas possible d'effectuer de DROP NOT NULL sur une colonne qui est marquée NOT NULL dans la table parente. Pour supprimer la contrainte NOT NULL de toutes les partitions, effectuez un DROP NOT NULL sur la table parente. Même s'il n'y a pas de contrainte NOT NULL sur la table parente, une telle contrainte peut quand même être ajoutée à des partitions individuelles, si l'on veut ; ainsi, les enfants peuvent refuser les valeurs NULL même si le parent les autorise, mais l'inverse n'est pas possible.

SET EXPRESSION AS #

Cette clause remplace l'expression d'une colonne générée. Les données existantes de la colonne sont réécrites et toutes les modifications futures appliqueront la nouvelle expression.

DROP EXPRESSION [ IF EXISTS ] #

Transforme une colonne générée stockée en une colonne de base. Les données existantes dans la colonne sont conservées mais les modifications futures n'appliqueront plus l'expression de génération.

Si DROP EXPRESSION IF EXISTS est spécifié et que la colonne n'est pas une colonne générée stockée, aucune erreur ne sera remontée. Dans ce cas, un message de notification sera émis à la place.

ADD GENERATED { ALWAYS | BY DEFAULT } AS IDENTITY
SET GENERATED { ALWAYS | BY DEFAULT }
DROP IDENTITY [ IF EXISTS ] #

Modifier une colonne en colonne d'identité ou changer les attributs de génération d'une colonne d'identité existante. Voir CREATE TABLE pour plus de détails. Comme pour le SET DEFAULT, cette modification s'appliquera uniquement aux prochaines requêtes INSERT et UPDATE. Cela ne concerne donc pas les lignes déjà présentes dans la table.

Si DROP IDENTITY IF EXISTS est spécifié et que la colonne n'est pas une colonne d'identité, aucune erreur n'est remontée. Dans ce cas, un message d'avertissement est affiché à la place.

SET option_séquence
RESTART #

Modifie la séquence associée à une colonne d'identité existante. option_sequence est une options supportée par ALTER SEQUENCE tout comme INCREMENT BY.

SET STATISTICS #

Permet de modifier la cible de collecte de statistiques par colonne pour les opérations ultérieures de calcul statistiques sur les données (ANALYZE). La cible prend une valeur entre 0 et 10000. La configurer à DEFAULT revient à utiliser la cible par défaut de l'instance (default_statistics_target). (Configurer à la valeur -1 était l'ancienne façon de faire la même chose.) Pour plus d'informations sur l'utilisation des statistiques par le planificateur de requêtes de PostgreSQL, voir Section 14.2.

SET STATISTICS acquiert un verrou SHARE UPDATE EXCLUSIVE.

SET ( option_attribut = valeur [, ... ] )
RESET ( option_attribut [, ... ] ) #

Cette syntaxe permet de configurer ou de réinitialiser des propriétés. Actuellement, les seules propriétés acceptées sont n_distinct et n_distinct_inherited, qui surchargent l'estimation du nombre de valeurs distinctes calculé par ANALYZE. n_distinct affecte les statistiques de la table elle-même alors que n_distinct_inherited affecte les statistiques récupérées pour la table et les tables en héritant. Si configuré à une valeur positive, ANALYZE supposera que la colonne contient exactement le nombre spécifié de valeurs distinctes non NULL. Si configuré à une valeur négative qui doit être supérieur ou égale à -1, ANALYZE supposera que le nombre de valeurs distinctes non NULL dans la colonne est linéaire par rapport à la taille de la table ; le nombre total est à calculer en multipliant la taille estimée de la table par la valeur absolue de ce nombre. Par exemple, une valeur de -1 implique que toutes les valeurs dans la colonne sont distinctes alors qu'une valeur de -0,5 implique que chaque valeur apparaît deux fois en moyenne. Ceci peut être utile quand la taille de la table change dans le temps, car la multiplication par le nombre de lignes dans la table n'est pas réalisée avant la planification. Spécifiez une valeur de 0 pour retourner aux estimations standards du nombre de valeurs distinctes. Pour plus d'informations sur l'utilisation des statistiques par le planificateur de requêtes PostgreSQL, référez vous à Section 14.2.

Changer les options d'une propriété nécessite un verrou SHARE UPDATE EXCLUSIVE.

SET STORAGE
SET STORAGE { PLAIN | EXTERNAL | EXTENDED | MAIN | DEFAULT } #

Modifie le mode de stockage pour une colonne. Cela permet de contrôler si cette colonne est conservée en ligne ou dans une deuxième table, appelée table TOAST, et si les données sont ou non compressées. PLAIN, en ligne, non compressé, est utilisé pour les valeurs de longueur fixe, comme les integer. MAIN convient pour les données en ligne, compressibles. Écrire DEFAULT configure le mode de stockage au mode par défaut du type de données de la colonne. EXTENDED est la valeur par défaut pour la plupart des types de données qui acceptent un stockage différent de PLAIN. L'utilisation d'EXTERNAL permet d'accélérer les opérations d'extraction de sous-chaînes sur les très grosses valeurs de types text et bytea mais utilise plus d'espace de stockage. ALTER TABLE ... SET STORAGE ne modifie rien dans la table ; il configure la stratégie à poursuivre lors des mises à jour suivantes des tables. Voir Section 65.2 pour plus d'informations.

Bien que la plupart des formes de ADD contrainte_table nécessite un verrou ACCESS EXCLUSIVE, ADD FOREIGN KEY nécessite seulement un verrou SHARE ROW EXCLUSIVE. Notez que ADD FOREIGN KEY nécessite aussi un verrou SHARE ROW EXCLUSIVE sur la table référencée, en plus du verrou sur la table où la contrainte est déclarée.

SET COMPRESSION méthode_compression #

Cette clause configure la méthode de compression pour une colonne, déterminant comment les valeurs insérées dans le futur seront compressées (si le mode de stockage permet la compression). Ceci ne cause pas la réécriture de la table, donc les données existantes pourraient toujours être compressées avec les autres méthodes de compression. Si la table est restaurée avec pg_restore, alors toutes les valeurs sont réécrites avec la méthode de compression configurée. Néanmoins, quand les données sont insérées à partir d'une autre relation (par exemple par INSERT ... SELECT), les valeurs de la table source ne sont pas forcément détoastées, donc toute donnée précédemment compressée pourrait conserver sa méthode de compression existante, plutôt que d'être recompressée avec la méthode de compression de la colonne cible. Les méthodes de compression supportées sont pglz et lz4. (lz4 est disponible seulement si --with-lz4 a été utilisé lors de la compilation de PostgreSQL.) De plus, méthode_compression peut valoir default, ce qui sélectionne le comportement par défaut consistant à lire la valeur du paramètre default_toast_compression lors de l'insertion de données pour déterminer la méthode à utiliser.

ADD contrainte_table [ NOT VALID ] #

Ajoute une nouvelle contrainte à une table en utilisant une syntaxe identique à CREATE TABLE, plus l'option NOT VALID, qui est actuellement seulement autorisée pour les contraintes de type clé étrangère et les contraintes CHECK.

Normalement, cette clause entraîne un parcours complet de la table pour vérifier que les lignes pré-existantes satisfont la nouvelle contrainte. Mais si l'option NOT VALID est utilisée, cette opération potentiellement longue n'est pas effectuée. Cette contrainte sera néanmoins toujours vérifiée pour les nouvelles insertions ou modifications de données (c'est-à-dire que ces ordres échoueront s'il n'y a pas de ligne correspondante dans la table de référence pour une clé étrangère ou si la nouvelle ligne ne satisfait pas la condition d'une contrainte de vérification). La base de données ne considérera pas la contrainte comme entièrement vérifiée pour toutes les lignes tant qu'une validation effectuée par l'ordre VALIDATE CONSTRAINT n'aura pas été effectuée. Voir Notes ci-dessous pour plus d'informations sur l'utilisation de l'option NOT VALID.

L'ajout d'une contrainte de clé étrangère requiert un verrou SHARE ROW EXCLUSIVE sur la table référencée, en plus du verrou sur la table bénéficiant de la nouvelle contrainte.

Des restrictions supplémentaires s'appliquent quand des contraintes d'unicité ou des clés primaires sont ajoutées à des tables partitionnées. Voir CREATE TABLE. De plus, les contraintes de clés étrangères sur les tables partitionnées ne peuvent bénéficier de l'option NOT VALID, pour l'instant.

ADD contrainte_table_utilisant_index #

Cette forme ajoute une nouvelle contrainte PRIMARY KEY ou UNIQUE sur une table, basée sur un index unique existant auparavant. Toutes les colonnes de l'index sont incluses dans la contrainte.

Cet index ne peut pas être un index partiel, ni être sur des expressions de colonnes. De plus, il doit être un index b-tree avec un ordre de tri par défaut. Ces restrictions assurent que cet index soit équivalent à un index qui aurait été créé par une commande standard ADD PRIMARY KEY ou ADD UNIQUE.

Si vous précisez PRIMARY KEY, et que les colonnes de l'index ne sont pas déjà spécifiées comme NOT NULL, alors la commande va tenter d'appliquer la commande ALTER COLUMN SET NOT NULL sur chacune de ces colonnes. Cela nécessite un parcours complet de la table pour vérifier que la ou les colonne(s) ne contiennent pas de NULL. Dans tous les autres cas, c'est une opération rapide.

Si un nom de contrainte est fourni, alors l'index sera renommé afin de correspondre au nom de la contrainte. Sinon la contrainte sera nommée comme l'index.

Une fois que la commande est exécutée, l'index est « possédé » par la contrainte, comme si l'index avait été construit par une commande ADD PRIMARY KEY ou ADD UNIQUE ordinaire. En particulier, supprimer la contrainte fait également disparaître l'index.

Cette syntaxe n'est actuellement pas supportée sur les tables partitionnées.

Note

Ajouter une contrainte en utilisant un index existant peut être utile dans les situations où il faut ajouter une nouvelle contrainte, sans bloquer les mises à jour de table trop longtemps. Pour faire cela, créez l'index avec CREATE UNIQUE INDEX CONCURRENTLY, puis convertissez-la en une contrainte en utilisant cette syntaxe. Voir l'exemple ci-dessous.

ALTER CONSTRAINT #

Cette forme modifie les propriétés d'une contrainte précédemment créée. Pour le moment, seules les contraintes de clés étrangères peuvent être modifiées.

VALIDATE CONSTRAINT #

Cette forme valide une contrainte de type clé étrangère ou une contrainte CHECK qui a été précédemment créée avec la clause NOT VALID. Elle le fait en parcourant la table pour s'assurer qu'il n'existe aucune ligne pour laquelle la contrainte n'est pas satisfaite. Si la contrainte est déjà marquée valide, cette clause ne fait rien. (Voir Notes ci-dessous pour une explication sur l'utilisation de cette commande.)

Cette commande récupère un verrou de type SHARE UPDATE EXCLUSIVE.

DROP CONSTRAINT [ IF EXISTS ] #

Supprime la contrainte de table précisée, ainsi que tout index sous-jacent de la contrainte. Si IF EXISTS est précisé et que la contrainte n'existe pas, aucune erreur n'est renvoyée. Par contre, un message d'avertissement est lancé.

DISABLE/ENABLE [ REPLICA | ALWAYS ] TRIGGER #

Configure l'exécution des triggers définis sur la table. Un trigger désactivé est toujours connu par le système mais n'est plus exécuté lorsque l'événement trigger survient. Pour un trigger retardé, le statut d'activité est vérifié au moment où survient l'événement, et non quand la fonction du trigger est réellement exécutée. Il est possible de désactiver ou d'activer un trigger spécifique (précisé par son nom), tous les triggers d'une table ou seulement les triggers utilisateur de cette table (cette option exclut les triggers générés en interne pour gérer les contraintes comme ceux utilisés pour implanter les contraintes de clés étrangères ou les contraintes déferrés uniques ou d'exclusion). Désactiver ou activer les triggers implicites de contraintes requiert des droits de superutilisateur ; cela doit se faire avec précaution car l'intégrité de la contrainte ne peut pas être garantie si les triggers ne sont pas exécutés.

Le mécanisme de déclenchement des triggers est aussi affecté par la variable de configuration session_replication_role. Les triggers activés (ENABLE, par défaut) se déclencheront quand le rôle de réplication est « origin » (la valeur par défaut) ou « local ». Les triggers configurés ENABLE REPLICA se déclencheront seulement si la session est en mode « replica » et les triggers ENABLE ALWAYS se déclencheront à chaque fois, quelque soit le rôle de réplication.

L'effet de ce mécanisme est que, dans la configuration par défaut, les triggers ne se déclenchent pas sur les replicas. Ceci est utile parce que si un trigger est utilisé sur l'origine pour propager des données entre des tables, alors le système de réplication va aussi répliquer les données propagées, et le trigger ne devrait pas être exécuté une deuxième fois sur le serveur secondaire car cela amènerait à une duplication. Néanmoins, si un trigger est utilisé pour une autre raison comme la création d'alertes externes, il pourrait être approprié de le configurer à ENABLE ALWAYS pour qu'il puisse être exécuté sur les serveurs secondaires.

Quand cette commande s'applique à une table partitionnée, les états des triggers clones correspondant dans les partitions sont aussi mis à jour, sauf si ONLY est indiqué.

Cette commande acquiert un verrou SHARE ROW EXCLUSIVE.

DISABLE/ENABLE [ REPLICA | ALWAYS ] RULE #

Ces formes configurent le déclenchement des règles de réécriture appartenant à la table. Une règle désactivée est toujours connue par le système mais non appliquée lors de la réécriture de la requête. La sémantique est identique celles des triggers activés/désactivés. Cette configuration est ignorée pour les règles ON SELECT qui sont toujours appliqués pour conserver le bon fonctionnement des vues même si la session actuelle n'est pas dans le rôle de réplication par défaut.

Le mécanisme d'exécution d'une règle est aussi affecté par la variable de configuration session_replication_role, de façon identique aux triggers comme décrit ci-dessus.

DISABLE/ENABLE ROW LEVEL SECURITY #

Ces clauses contrôlent l'application des politiques de sécurité de lignes appartenant à la table. Si activé et qu'aucune politique n'existe pour la table, alors une politique de refus est appliqué par défaut. Notez que les politiques peuvent exister pour une table même si la sécurité niveau ligne est désactivée. Dans ce cas, les politiques ne seront pas appliquées, elles seront ignorées. Voir aussi CREATE POLICY.

NO FORCE/FORCE ROW LEVEL SECURITY #

Ces clauses contrôlent l'application des politiques de sécurité niveau ligne appartenant à la table quand l'utilisateur est le propriétaire de la table. Si activé, les politiques de sécurité au niveau ligne seront appliquées quand l'utilisateur est le propriétaire de la table. S'il est désactivé (ce qui est la configuration par défaut), alors la sécurité niveau ligne ne sera pas appliquée quand l'utilisateur est le propriétaire de la table. Voir aussi CREATE POLICY.

CLUSTER ON #

Sélectionne l'index par défaut pour les prochaines opérations CLUSTER. La table n'est pas réorganisée.

Changer les options de cluster nécessite un verrou SHARE UPDATE EXCLUSIVE.

SET WITHOUT CLUSTER #

Supprime de la table la spécification d'index CLUSTER la plus récemment utilisée. Cela agit sur les opérations de réorganisation suivantes qui ne spécifient pas d'index.

Changer les options de cluster nécessite un verrou SHARE UPDATE EXCLUSIVE.

SET WITHOUT OIDS #

Cette syntaxe permet de supprimer les colonnes système oid. Comme les colonnes système oid ne peuvent plus être ajoutées, cette clause n'a aucun effet.

SET ACCESS METHOD #

Cette clause modifie la méthode d'accès de la table en la réécrivant en utilisant la méthode d'accès indiquée ; indiquer DEFAULT sélectionne la méthode d'accès configurée avec le paramètre default_table_access_method. Voir Chapitre 61 pour plus d'informations.

Quand c'est utilisée sur une table partitionnée, il n'y a pas de données à réécrire, mais les partitions créées après utiliseront par défaut la méthode d'accès indiquée, sauf si elle est surchargée avec une clause USING. Indiquer DEFAULT supprime la valeur précédente, les futures partitions utilisant alors la valeur configurée avec default_table_access_method.

SET TABLESPACE #

Cette clause remplace le tablespace de la table par le tablespace indiqué, et déplace les fichiers de données associés à la table vers le nouveau tablespace. Les index de la table, s'il y en a, ne sont pas déplacés mais ils peuvent l'être avec des commandes SET TABLESPACE séparées. Quand cette clause est appliquée à une table partitionnée, aucune partition pré-existante n'est déplacée. Cependant, toute partition créée ensuite avec l'ordre CREATE TABLE PARTITION OF utilisera ce tablespace, à moins qu'une autre clause TABLESPACE ne soit utilisée pour la remplacer.

Toutes les tables de la base de donnée d'un tablespace peuvent être déplacées en utilisant la clause ALL IN TABLESPACE, ce qui verrouillera toutes les tables pour les déplacer une par une. Cette clause supporte aussi OWNED BY, qui déplacera seulement les tables appartenant aux rôles spécifiées. Si l'option NOWAIT est précisée, alors la commande échouera si elle est incapable d'acquérir tous les verrous requis immédiatement. Notez que les catalogues systèmes ne sont pas déplacés par cette commande, donc utilisez ALTER DATABASE ou des appels explicites à ALTER TABLE si désiré. Les tables du schéma information_schema ne sont pas considérées comme faisant partie des catalogues systèmes et seront donc déplacées. Voir aussi CREATE TABLESPACE.

SET { LOGGED | UNLOGGED } #

Cette clause modifie le statut journalisé/non journalisé d'une table (voir UNLOGGED). Cela ne peut pas s'appliquer à une table temporaire.

Ceci modifie aussi la persistence de toute séquence liée à la table (pour des colonnes d'identité ou des colonnes de type serial). Néanmoins, il est aussi possible de modifier la persistence de telles séquences séparément.

SET ( paramètre_stockage [= valeur] [, ... ] ) #

Cette forme modifie un ou plusieurs paramètres de stockage pour la table. Voir Paramètres de stockage dans la documentation de CREATE TABLE pour les détails sur les paramètres disponibles. Le contenu de la table ne sera pas modifié immédiatement par cette commande ; en fonction du paramètre, il pourra s'avérer nécessaire de réécrire la table pour obtenir les effets désirés. Ceci peut se faire avec VACUUM FULL, CLUSTER ou une des formes d'ALTER TABLE qui force une réécriture de la table. Pour les paramètres liés à l'optimiseur, les changements prendront effet à partir de la prochaine fois que la table est verrouillée, donc les requêtes en cours d'exécution ne seront pas affectées.

Un verrou de type SHARE UPDATE EXCLUSIVE sera acquis pour les paramètre de stockage fillfactor, toast et autovacuum, ainsi que le paramètre lié à l'optimiseur parallel_workers.

RESET ( paramètre_stockage [, ... ] ) #

Cette forme réinitialise un ou plusieurs paramètres de stockage à leur valeurs par défaut. Comme avec SET, une réécriture de table pourrait être nécessaire pour mettre à jour entièrement la table.

INHERIT table_parent #

Cette forme ajoute la table cible comme nouvel enfant à la table parent indiquée. En conséquence, les requêtes concernant le parent ajouteront les enregistrements de la table cible. Pour être ajoutée en tant qu'enfant, la table cible doit déjà contenir toutes les colonnes de la table parent (elle peut avoir des colonnes supplémentaires). Les colonnes doivent avoir des types qui correspondent, et s'il y a des contraintes NOT NULL définies pour le parent, alors elles doivent aussi avoir les contraintes NOT NULL pour l'enfant.

Il doit y avoir aussi une correspondance des contraintes de tables enfants pour toutes les contraintes CHECK, sauf pour celles qui ont été définies comme non héritables (c'est-à-dire créées avec l'option ALTER TABLE ... ADD CONSTRAINT ... NO INHERIT) par la table parente, qui sont donc ignorées. Les contraintes des tables filles en correspondance avec celles de la table parente ne doivent pas être définies comme non héritables. Actuellement, les contraintes UNIQUE, PRIMARY KEY et FOREIGN KEY ne sont pas prises en compte mais ceci pourrait changer dans le futur.

NO INHERIT table_parent #

Cette forme supprime une table cible de la liste des enfants de la table parent indiquée. Les requêtes envers la table parent n'incluront plus les enregistrements de la table cible.

OF nom_type #

Cette forme lie la table à un type composite comme si la commande CREATE TABLE OF l'avait créée. La liste des noms de colonnes et leurs types doivent correspondre précisément à ceux du type composite. La table ne doit pas hériter d'une autre table. Ces restrictions garantissent que la commande CREATE TABLE OF pourrait permettre la définition d'une table équivalente.

NOT OF #

Cette forme dissocie une table typée de son type.

OWNER #

Change le propriétaire d'une table, d'une séquence, d'une vue, d'une vue matérialisée ou d'une table distante. Le nouveau propriétaire est celui passé en paramètre.

REPLICA IDENTITY #

Cette forme change l'information écrite dans les journaux de transactions permettant d'identifier les lignes qui sont mises à jour ou supprimées. Dans la plupart des cas, l'ancienne valeur de chaque colonne ne sera enregistrée que si elle diffère de la nouvelle valeur ; néanmoins, si l'ancienne valeur est enregistrée extérieurement, elle est toujours tracée qu'elle soit modifiée ou pas. Cette option n'a pas d'effet quand la réplication logique est utilisée.

DEFAULT #

Enregistre les anciennes valeurs de toutes les colonnes de la clé primaire, si elle existe. C'est la valeur par défaut pour les tables non systèmes.

USING INDEX nom_index #

Enregistre les anciennes valeurs des colonnes couvertes par l'index nommé, qui doit être d'unicité, non partiel, non déferrable, et inclure seulement des colonnes marquées NOT NULL. Si cet index est supprimé, le comportement est identique à NOTHING.

FULL #

Enregistre les anciennes valeurs de toutes les colonnes de la ligne.

NOTHING #

N'enregistre aucune information sur l'ancienne ligne. C'est la valeur par défaut pour les tables systèmes.

RENAME #

Change le nom d'une table (ou d'un index, d'une séquence, d'une vue, d'une vue matérialisée ou d'une table distante) ou le nom d'une colonne individuelle de la table ou le nom d'une contrainte de la table. Lors du renommage d'une contrainte qui dispose d'un index sous-jacent, l'index est aussi renommé. Cela n'a aucun effet sur la donnée stockée.

SET SCHEMA #

Déplace la table dans un autre schéma. Les index, les contraintes et les séquences utilisées dans les colonnes de table sont également déplacés.

ATTACH PARTITION nom_partition { FOR VALUES spec_limite_partition | DEFAULT } #

Attache une table existante (qui peut elle-même être partitionnée) comme une partition de la table cible. La table peut être attachée comme partition pour des valeurs spécifiques en utilisant FOR VALUES ou comme partition par défaut en utilisant DEFAULT. Pour chaque index de la table cible, un index correspondant sera créé dans la table attachée. Si un index équivalent existe déjà, il sera attaché à l'index de la table cible, tout comme si ALTER INDEX ATTACH PARTITION avait été executé. Notez que si la table existante est une table distante, il n'est actuellement pas autorisé d'attacher la table comme partition de la table cible s'il existe des index UNIQUE sur la table cible (voir aussi CREATE FOREIGN TABLE). Pour chaque trigger de niveau ligne défini par l'utilisateur existant dans la table cible, un trigger correspondant est créé dans la table attachée.

Une partition utilisant FOR VALUES utilise la même syntaxe pour spec_limite_partition que CREATE TABLE. La spécification de limite de partition doit correspondre à la stratégie de partitionnement et à la clé de partition de la table cible. La table qui doit être attachée doit avoir la totalité des colonnes identiques à la table cible et ne doit pas en avoir plus ; de plus, les types de colonnes doivent également correspondre. De plus, elle doit avoir toutes les contraintes NOT NULL et CHECK de la table cible. Pour le moment, les contraintes FOREIGN KEY ne sont pas considérées. Les contraintes UNIQUE et PRIMARY KEY de la table parent seront créées dans la partition si elles n'existent pas déjà. Si une seule des contraintes CHECK de la table étant attachée est marquée comme NO INHERIT, la commande échouera ; de telles contraintes doivent être recréées sans la clause NO INHERIT.

Si la nouvelle partition est une table standard, un parcours complet de la table est effectué pour vérifier que les lignes existantes ne violent pas la contrainte de partition. Il est possible d'éviter ce parcours en ajoutant une contrainte CHECK valide à la table qui n'autoriserait que les lignes satisfaisant la contrainte de partition désirée avant de lancer cette commande. La contrainte CHECK sera utilisée pour déterminer si le parcours de la table est nécessaire pour valider la contrainte de partition. Cependant, cela ne fonctionne pas si l'une des clés de la partition est une expression et que la partition n'accepte pas de valeurs NULL. Si une partition de type liste qui n'accepte pas de valeurs NULL est attachée, ajoutez également une contrainte NOT NULL à la colonne de la clé de partition, à moins qu'il s'agisse d'une expression.

Si la nouvelle partition est une table distante, rien ne sera fait pour vérifier que toutes les lignes de la table distante obéissent à la contrainte de partition. (Voir la discussion dans CREATE FOREIGN TABLE sur les contraintes sur les tables distantes.)

Quand une table a une partition par défaut, définir une nouvelle partition modifie la contrainte de la partition par défaut. Cette dernière ne peut pas contenir de lignes qui devraient être déplacées dans la nouvelle partition. Ce cas sera vérifié. Ce parcours, tout comme le parcours de la nouvelle partition, peut être évité si une contrainte CHECK appropriée est présente. De plus, comme pour le parcours de la nouvelle partition, c'est toujours ignoré quand la partition par défaut est une table distante.

Attacher une partition nécessite l'acquisition d'un verrou SHARE UPDATE EXCLUSIVE sur la table parent, en plus des verrous ACCESS EXCLUSIVE sur la table à attacher et sur la partition par défaut (s'il y en a une).

D'autres verrous pourraient être détenus sur toutes les sous-partitions si la table en cours d'attachement est elle-même une table partitionnée. Pareil si la partition est elle-même une table partitionnée. Le verrouillage des sous-partitions peut être évité en ajoutant une contrainte CHECK comme décrit dans Section 5.12.2.2.

DETACH PARTITION nom_partition [ CONCURRENTLY | FINALIZE ] #

Cette syntaxe détache la partition spécifiée de la table cible. La partition détachée continue d'exister comme une table standard, mais n'a plus aucun lien avec la table dont elle vient d'être détachée. Tout index attaché aux index de la table cible est détaché. Tous les triggers créés comme clones de ceux disponibles dans la table cible sont supprimés. Un verrou SHARE est obtenu sur toute table qui référence cette table partitionnée dans les contraintes de type clé étrangère.

Si CONCURRENTLY est précisé, cela fonctionne en utilisant un niveau de verrou réduit pour éviter de bloquer les autres sessions qui pourraient être en train d'accéder à la table partitionnée. Dans ce mode, deux transactions sont utilisées en interne. Lors de la première transaction, un verrou SHARE UPDATE EXCLUSIVE est pris à la fois sur la table parent et sur la partition, et la partition est marquée comme en cours de détachement ; à ce moment là, la transaction est validée et la commande est en attente de toutes les autres transactions utilisant la table partitionnée. Une fois que toutes ces transactions ont terminé, la deuxième transaction acquiert un verrou SHARE UPDATE EXCLUSIVE sur la table partitionnée et un verrou ACCESS EXCLUSIVE sur la partition, et le processus de détachement se termine. Une contrainte CHECK qui duplique la contrainte de partitionnement est ajoutée à la partition. CONCURRENTLY ne peut pas être utilisé dans un bloc de transaction et n'est pas autorisé si la table partitionnée contient une partition par défaut.

Si FINALIZE est indiqué, un appel précédent à DETACH CONCURRENTLY qui a été annulé ou interrompu est terminé. Au plus une partition dans une table partitionnée peut être en attente de détachement.

Toutes les formes d'ALTER TABLE qui agissent sur une seule table, à l'exception de RENAME, SET SCHEMA, ATTACH PARTITION et DETACH PARTITION peuvent être combinées dans une liste de plusieurs altérations à appliquer en parallèle. Par exemple, il est possible d'ajouter plusieurs colonnes et/ou de modifier le type de plusieurs colonnes en une seule commande. Ceci est particulièrement utile avec les grosses tables car une seule passe sur la table est alors nécessaire.

Il faut être propriétaire de la table pour utiliser ALTER TABLE. Pour modifier le schéma ou le tablespace d'une table, le droit CREATE sur le nouveau schéma est requis. Pour ajouter la table en tant que nouvel enfant d'une table parent, vous devez aussi être propriétaire de la table parent. De plus, pour attacher une table en tant que nouvelle partition de la table, vous devez être le propriétaire de la table qui est attachée. Pour modifier le propriétaire, vous devez être capable d'utiliser SET ROLE vers le nouveau rôle propriétaire et ce rôle doit avoir le droit CREATE sur le schéma de la table. (Ces restrictions assurent que la modification du propriétaire ne diffère en rien de ce qu'il est possible de faire par la suppression et la recréation de la table. Néanmoins, un superutilisateur peut modifier le propriétaire de n'importe quelle table.) Pour ajouter une colonne ou modifier un type de colonne ou utiliser la clause OF, vous devez avoir le droit USAGE sur le type de la donnée.

Paramètres

IF EXISTS #

Ne renvoie pas une erreur si la table n'existe pas. Un message d'avertissement est renvoyé dans ce cas.

nom #

Le nom (éventuellement qualifié du nom du schéma) de la table à modifier. Si ONLY est indiqué avant le nom de la table, seule cette table est modifiée. Dans le cas contraire, la table et toutes ses tables filles (s'il y en a) sont modifiées. En option, * peut être ajouté après le nom de la table pour indiquer explicitement que les tables filles doivent être inclues.

nom_colonne #

Le nom d'une colonne, existante ou nouvelle.

nouveau_nom_colonne #

Le nouveau nom d'une colonne existante.

nouveau_nom #

Le nouveau nom de la table.

type_données #

Le type de données de la nouvelle colonne, ou le nouveau type de données d'une colonne existante.

contraintedetable #

Une nouvelle contrainte de table pour la table.

nomdecontrainte #

Le nom d'une nouvelle contrainte ou d'une contrainte existante à supprimer.

CASCADE #

Les objets qui dépendent de la colonne ou de la contrainte supprimée sont automatiquement supprimés (par exemple, les vues référençant la colonne), ainsi que tous les objets dépendants de ces objets (voir Section 5.15).

RESTRICT #

La colonne ou la contrainte n'est pas supprimée si des objets en dépendent. C'est le comportement par défaut.

nom_trigger #

Le nom d'un trigger isolé à désactiver ou activer.

ALL #

Désactiver ou activer tous les triggers appartenant à la table. (Les droits de superutilisateur sont nécessaires si l'un des triggers est un trigger interne pour la gestion d'une contrainte comme ceux utilisés pour implanter les contraintes de type clés étrangères ou les contraintes déferrables comme les contraintes uniques et d'exclusion.

USER #

Désactiver ou activer tous les triggers appartenant à la table sauf les triggers systèmes permettant de gérer en interne certaines contraintes, comme celles utilisées pour implanter les contraintes de type clés étrangères ou les contraintes déferrables comme les contraintes uniques et d'exclusion.

nomindex #

Le nom d'un index existant.

paramètre_stockage #

Le nom d'un paramètre de stockage de la table.

valeur #

La nouvelle valeur d'un paramètre de stockage de la table. Cela peut être un nombre ou un mot suivant le paramètre.

table_parent #

Une table parent à associer ou dissocier de cette table.

nouveau_propriétaire #

Le nom du nouveau propriétaire de la table.

nouvelle_methode_acces #

Le nom de la méthode d'accès dans laquelle la table sera convertie.

nouveau_tablespace #

Le nom du tablespace où déplacer la table.

nouveau_schéma #

Le nom du schéma où déplacer la table.

nom_partition #

Le nom de la table à attacher comme nouvelle partition ou à détacher de cette table.

spec_limite_partition #

La spécification de limite de partition pour une nouvelle partition. Se référer à CREATE TABLE pour plus de détails sur la syntaxe.

Notes

Le mot clé COLUMN n'est pas nécessaire. Il peut être omis.

Quand une colonne est ajoutée avec ADD COLUMN et qu'un DEFAULT non volatile est spécifié, la valeur par défaut est évaluée au moment de la requête et le résultat stocké dans les méta-données de la table. Cette valeur sera utilisée pour la colonne sur toutes les lignes existantes. Si aucune valeur par défaut (DEFAULT) n'est indiquée, NULL est utilisé. Une réécriture de la table n'est jamais requise.

Ajouter une colonne avec un DEFAULT volatile ou changer le type d'une colonne existante requiert une réécriture complète de la table et de ses index. Il existe une exception lors du changement du type de données d'une colonne existante si la clause USING ne change pas le contenu de la colonne, et que l'ancien type est compatible binairement avec le nouveau type ou vers le domaine non contraint sur le nouveau type. Dans ces cas, la réécriture de la table n'est pas nécessaire. Néanmoins, les index doivent toujours être reconstruits sauf si le système peut vérifier que le nouvel index sera équivalent logiquement à l'index existant. Par exemple, si la collation d'une colonne a été modifiée, une reconstruction des index est toujours nécessaire car le nouvel ordre de tri pourrait être différent. Néanmoins, dans l'absence d'un changement de collation, une colonne peut être changée de text à varchar (ou vice versa) sans reconstruire les index parce que ces types de données sont triés de la même façon.

Ajouter une contrainte CHECK ou NOT NULL requiert de parcourir la table pour vérifier que les lignes existantes respectent cette contrainte, mais ne requiert par une ré-écriture de la table.

Pareillement, quand une nouvelle partition est attachée, elle pourrait être parcourue pour vérifier que les lignes existantes vérifient la contrainte de partition.

La raison principale de la possibilité de spécifier des changements multiples à l'aide d'une seule commande ALTER TABLE est la combinaison en une seule passe sur la table de plusieurs parcours et réécritures.

Le parcours d'une grosse table pour vérifier une nouvelle contrainte de clé étrangère ou une nouvelle contrainte de vérification peut prendre beaucoup de temps, et toute modification de données est bloquée tant que la commande ALTER TABLE ADD CONSTRAINT n'est pas validée. Le but principal de l'option NOT VALID est de réduire l'impact de l'ajout d'une nouvelle contrainte sur les demandes de modifications concurrentes. Avec la clause NOT VALID, la commande ADD CONSTRAINT n'effectue pas de parcours complet de la table et peut donc être validée instantanément. Ensuite, une commande VALIDATE CONSTRAINT peut être lancée pour vérifier que les lignes existantes satisfont la contrainte. L'étape de validation ne nécessite pas de verrou empêchant les modifications concurrentes car la contrainte sera vérifiée pour les lignes insérées ou modifiées ; seules les lignes antérieures à l'ajout de la contrainte doivent être vérifiées. Ainsi, la validation ne nécessite qu'un verrou SHARE UPDATE EXCLUSIVE sur la table indiquée. (Si la contrainte est une contrainte de clé étrangère, alors un verrou ROW SHARE est aussi nécessaire sur la table référencée par la contrainte.) En plus d'améliorer la gestion de la concurrence des accès, on peut utiliser la clause NOT VALID suivie d'un VALIDATE CONSTRAINT dans le cas où des violations de cette contrainte sont connues. Une fois que la contrainte est en place, aucune nouvelle violation ne pourra avoir lieu et le problème préexistant pourra être géré plus tard pour qu'enfin une commande VALIDATE CONSTRAINT puisse finalement aboutir.

La forme DROP COLUMN ne supprime pas physiquement la colonne, mais la rend simplement invisible aux opérations SQL. Par la suite, les ordres d'insertion et de mise à jour sur cette table stockent une valeur NULL pour la colonne. Ainsi, supprimer une colonne ne réduit pas immédiatement la taille de la table sur disque car l'espace occupé par la colonne n'est pas récupéré. Cet espace est récupéré au fur et à mesure des mises à jour des lignes de la table.

Pour forcer une réécriture immédiate de la table, vous pouvez utiliser VACUUM FULL, CLUSTER ou bien une des formes de la commande ALTER TABLE qui force une réécriture. Ceci ne cause pas de modifications visibles dans la table, mais élimine des données qui ne sont plus utiles.

Les formes d'ALTER TABLE qui ré-écrivent la table ne sont pas sûres au niveau MVCC. Après une ré-écriture de la table, elle apparaitra vide pour les transactions concurrentes si elles ont utilisé une image de la base prise avant la ré-écriture de la table. Voir Section 13.6 pour plus de détails.

L'option USING de SET DATA TYPE peut en fait utiliser une expression qui implique d'anciennes valeurs de la ligne ; c'est-à-dire qu'il peut être fait référence aussi bien aux autres colonnes qu'à celle en cours de conversion. Cela permet d'effectuer des conversions très générales à l'aide de la syntaxe SET DATA TYPE. À cause de cette flexibilité, l'expression USING n'est pas appliquée à la valeur par défaut de la colonne (s'il y en a une) : le résultat pourrait ne pas être une expression constante requise pour une valeur par défaut. Lorsqu'il n'existe pas de transtypage, implicite ou d'affectation, entre les deux types, SET DATA TYPE peut échouer à convertir la valeur par défaut alors même que la clause USING est spécifiée. Dans de ce cas, il convient de supprimer la valeur par défaut avec DROP DEFAULT, d'exécuter ALTER TYPE et enfin d'utiliser SET DEFAULT pour ajouter une valeur par défaut appropriée. Des considérations similaires s'appliquent aux index et contraintes qui impliquent la colonne.

Si une table a des tables descendantes, il n'est pas permis d'ajouter, renommer ou changer le type d'une colonne dans la table parente sans faire la même chose sur tous les descendants. Cela permet de s'assurer que les descendants ont toujours des colonnes qui correspondent au parent. De la même façon, une contrainte CHECK ne peut pas être renommée dans la table parente sans également la renommer dans tous les descendants, afin que toutes les contraintes CHECK soient également en correspondance avec celles du parent et de ses descendants. (Néanmoins, cette restriction ne s'applique pas aux contraintes basées sur des index.) De plus, puisque la sélection de ligne de la table parente sélectionne également des lignes de ses descendants, une contrainte sur le parent ne peut pas être marquée comme valide à moins qu'elle ne le soit également sur tous les descendants. Dans tous ces cas, ALTER TABLE ONLY sera rejeté.

Un appel récursif à DROP COLUMN supprime la colonne d'une table descendante si et seulement si cette table n'hérite pas de cette colonne d'une autre table et que la colonne n'y a pas été définie indépendamment de tout héritage. Une suppression non récursive de colonne (ALTER TABLE ONLY ... DROP COLUMN) ne supprime jamais les colonnes descendantes ; elles sont marquées comme définies de manière indépendante, plutôt qu'héritées. Une commande DROP COLUMN non récursive échouera pour une table partitionnée, puisque toutes les partitions d'une table doivent avoir les même colonnes que la racine de partitionnement.

Les actions pour les colonnes d'identité (ADD GENERATED, SET etc., DROP IDENTITY), ainsi que les actions CLUSTER, OWNER et TABLESPACE ne sont jamais appelées récursivement sur les tables descendantes ; c'est-à-dire qu'elles agissent comme si ONLY est spécifié. Les actions affectant les états de trigger s'exécutent récursivement aux partitions des tables partitionnées (sauf si ONLY est spécifié), mais jamais aux descendants d'un partitionnement par héritage. Seules les contraintes CHECK sont propagées, et uniquement si elles ne sont pas marquées NO INHERIT.

Tout changement sur une table du catalogue système est interdit.

Voir la commande CREATE TABLE pour avoir une description plus complète des paramètres valides. Chapitre 5 fournit de plus amples informations sur l'héritage.

Exemples

Ajouter une colonne de type varchar à une table :

ALTER TABLE distributeurs ADD COLUMN adresse varchar(30);
   

Cette requête entraînera le remplissage par des valeurs NULL de toutes les lignes existantes de la table pour cette nouvelle colonne.

Pour ajouter une colonne avec une valeur par défaut non NULL :

ALTER TABLE measurements
  ADD COLUMN mtime timestamp with time zone DEFAULT now();
   

Les lignes existantes seront remplies avec la date actuelle comme valeur de la nouvelle colonne, puis les nouvelles lignes recevront l'heure de leur insertion.

Pour ajouter une colonne avec une valeur par défaut différente entre les anciennes lignes et les nouvelles :

ALTER TABLE transactions
  ADD COLUMN status varchar(30) DEFAULT 'ancien',
  ALTER COLUMN status SET default 'nouveau';
   

Les lignes existantes seront remplies avec la valeur ancien, mais ensuite la valeur par défaut pour les requêtes suivantes sera nouveau. L'effet est le même que si deux sous-commandes avaient été émises par des requêtes ALTER TABLE séparées.

Supprimer une colonne de table :

ALTER TABLE distributeurs DROP COLUMN adresse RESTRICT;
   

Changer les types de deux colonnes en une seule opération :

ALTER TABLE distributeurs
    ALTER COLUMN adresse TYPE varchar(80),
    ALTER COLUMN nom TYPE varchar(100);
   

Convertir une colonne de type integer (entier) contenant une estampille temporelle UNIX en timestamp with time zone à l'aide d'une clause USING :

ALTER TABLE truc
    ALTER COLUMN truc_timestamp SET DATA TYPE timestamp with time zone
    USING
        timestamp with time zone 'epoch' + truc_timestamp * interval '1 second';
   

La même, quand la colonne a une expression par défaut qui ne sera pas convertie automatiquement vers le nouveau type de données :

ALTER TABLE truc
    ALTER COLUMN truc_timestamp DROP DEFAULT,
    ALTER COLUMN truc_timestamp TYPE timestamp with time zone
    USING
        timestamp with time zone 'epoch' + truc_timestamp * interval '1 second',
    ALTER COLUMN truc_timestamp SET DEFAULT now();
   

Renommer une colonne existante :

ALTER TABLE distributeurs RENAME COLUMN adresse TO ville;
   

Renommer une table existante :

ALTER TABLE distributeurs RENAME TO fournisseurs;
   

Pour renommer une contrainte existante :

ALTER TABLE distributeurs RENAME CONSTRAINT verif_cp TO verif_code_postal;
   

Ajouter une contrainte NOT NULL à une colonne :

ALTER TABLE distributeurs ALTER COLUMN rue SET NOT NULL;
   

Supprimer la contrainte NOT NULL d'une colonne :

ALTER TABLE distributeurs ALTER COLUMN rue DROP NOT NULL;
   

Ajouter une contrainte de vérification sur une table et tous ses enfants :

ALTER TABLE distributeurs ADD CONSTRAINT verif_cp CHECK (char_length(code_postal) = 5);
   

Pour ajouter une contrainte CHECK à une table, mais pas à ses filles :

ALTER TABLE distributeurs ADD CONSTRAINT verif_cp CHECK (char_length(code_postal) = 5) NO INHERIT;
   

(La contrainte de vérification ne sera également pas héritée par les futures filles.)

Supprimer une contrainte de vérification d'une table et de toutes ses tables filles :

ALTER TABLE distributeurs DROP CONSTRAINT verif_cp;
   

Pour enlever une contrainte de vérification d'une table seule (pas sur ses enfants)

ALTER TABLE ONLY distributeurs DROP CONSTRAINT verif_cp;
   

(La contrainte de vérification reste en place pour toutes les tables filles).

Ajouter une contrainte de clé étrangère à une table :

ALTER TABLE distributeurs ADD CONSTRAINT dist_fk FOREIGN KEY (adresse) REFERENCES adresses (adresse);
   

Pour ajouter une contrainte de clé étrangère à une table avec le moins d'impact sur le reste de l'activité 

ALTER TABLE distributeurs ADD CONSTRAINT distfk FOREIGN KEY (address) REFERENCES adresses (adresse) NOT VALID;
ALTER TABLE distributeurs VALIDATE CONSTRAINT distfk;
   

Ajouter une contrainte unique (multicolonnes) à une table :

ALTER TABLE distributeurs ADD CONSTRAINT dist_id_codepostal_key UNIQUE (dist_id, code_postal);
   

Ajouter une clé primaire nommée automatiquement à une table. Une table ne peut jamais avoir qu'une seule clé primaire.

ALTER TABLE distributeurs ADD PRIMARY KEY (dist_id);
   

Déplacer une table dans un tablespace différent :

ALTER TABLE distributeurs SET TABLESPACE tablespacerapide;
   

Déplacer une table dans un schéma différent :

ALTER TABLE mon_schema.distributeurs SET SCHEMA votre_schema;
   

Recréer une contrainte de clé primaire sans bloquer les mises à jour pendant la reconstruction de l'index :

CREATE UNIQUE INDEX CONCURRENTLY dist_id_temp_idx ON distributeurs (dist_id);
ALTER TABLE distributeurs DROP CONSTRAINT distributeurs_pkey,
    ADD CONSTRAINT distributeurs_pkey PRIMARY KEY USING INDEX dist_id_temp_idx;
   

Pour attacher une partition à une table partitionnée par intervalles :

ALTER TABLE measurement
    ATTACH PARTITION measurement_y2016m07 FOR VALUES FROM ('2016-07-01') TO ('2016-08-01');
   

Pour attacher une partition à une table partitionnée par liste :

ALTER TABLE cities
    ATTACH PARTITION cities_ab FOR VALUES IN ('a', 'b');
   

Pour attacher une partition à une table partitionnée par hachage :

ALTER TABLE orders
    ATTACH PARTITION orders_p4 FOR VALUES WITH (MODULUS 4, REMAINDER 3);
   

Pour attacher une partition par défaut à une table partitionnée :

ALTER TABLE cities
    ATTACH PARTITION cities_partdef DEFAULT;
   

Pour détacher une partition d'une table partitionnée :

ALTER TABLE measurement
    DETACH PARTITION measurement_y2015m12;
   

Compatibilité

Les formes ADD (sans USING INDEX), DROP [COLUMN], DROP IDENTITY, valeur_redémarrage, SET DEFAULT, SET DATA TYPE (sans USING), SET GENERATED, et SET option_sequence se conforment au standard SQL. Les autres formes sont des extensions PostgreSQL, tout comme la possibilité de spécifier plusieurs manipulations en une seule commande ALTER TABLE.

ALTER TABLE DROP COLUMN peut être utilisé pour supprimer la seule colonne d'une table, laissant une table dépourvue de colonne. C'est une extension au SQL, qui n'autorise pas les tables sans colonne.

Voir aussi

CREATE TABLE